[Garcia Marquez, Gabriel] Chronique d'une mort annoncée

Titre: Chronique d'une mort annoncée
Auteur: Gabriel Garcia Marquez
Edition: Le Livre de Poche
Date de parution: Novembre 1987
Nombre de pages: 115


4e de couverture:
Les frères Vicario ont annoncé leur intention meurtrière à tous ceux qu'ils ont rencontrés, la rumeur alertant finalement le village entier, à l'exception de Santiago Nasar. Et pourtant, à l'aube, ce matin-là, Santiago Nasar sera poignardé devant sa porte.
Pourquoi le crime n'a-t-il pu être évité ? Les uns n'ont rien fait, croyant à une simple fanfaronnade d'ivrognes ; d'autres ont tenté d'agir, mais un enchevêtrement complexe de contretemps et d'imprévus - souvent joyeusement burlesques -, et aussi l'ingénuité ou la rancœur et les sentiments contradictoires d'une population vivant en vase clos dans son isolement tropical, ont permis et même facilité la volonté aveugle du destin.
Chronique d'une mort annoncée est un roman hallucinant où l'humour et l'imagination du grand écrivain colombien, prix Nobel de littérature, se débrident plus que jamais pour créer une nouvelle et géniale fiction sur les thèmes éternels de l'honneur et de la fatalité.


Mon avis:
Le livre est présenté comme une chronique donc, mise en forme par un des habitants qui une vingtaine d'années plus tard à chercher à comprendre, en croisant le déroulement de la journée mortifère des habitants d'une petite bourgade d'Amérique du Sud, les raisons et la tractation du meurtre de Santiago Nasar, meurtre qui a pourtant été connu de -presque- tous et annoncé par les bourreaux venus venger leur soeur.
Mais était-il vraiment coupable? Les frères Vicario n'ont-ils pas suivi une pression morale, leur honneur plus que leur vraie conviction? Qu'est-il devenu des témoins, et surtout, des protagonistes?
Tout le récit, court, au style fluide et parfois familier -qui donne à rire-, relate donc de cette unique journée et de ses conséquences sur les vies croisées de personnages pittoresques. J'ai été conquise par les caractères, j'ai saisi l'atmosphère étouffante et festive, et ressenti l'incompréhension face à un tel acte, qui m'a semblé pourtant presque banal. Car au fond que reste-il de tout ça? Je ne vous dis pas l'aboutissement de chacun mais la fin laisse voir que le seul lésé, oublié, ravagé aura été ce pauvre Santiago Nasar. Il aura tout perdu, et tout ses "affiliés" (sa famille, sa petite amie) subiront les éclaboussures de son existence inutile. La vie continue, certains ne font que passer.
J'ai aimé ce roman sans prétention, au concept bien ficelé, bien que l'on puisse déplorer, au fond, qu'il n'y ait rien de plus que ce meurtre unique, central, et que le reste n'est que des chichis. Je reste tout de même sur une notion positive car j'apprécie particulièrement l'étude de moeurs, et là on se régale, personne n'est épargné. Que vaut une existence?

Ma note: 6,5/10

Lu dans le cadre de la lecture commune Mai-Juin 2014

Mon avis :


Ma note : 8/10

Lu dans le cadre de mon challenge: "Sur les sentiers battus".

J'ai peut-être choisi la plus simple façon de faire connaissance avec cet auteur, le texte est court, l'écriture fluide, facile et la chronique une vingtaine d'années plus tard, assez approximative!

Pourtant, j'ai été très  vite séduite par l'ambiance, les répétitions ne font qu'ajouter au malaise étouffant et le seul qui semble indifférent à ce qui peut, qui va lui arriver est Santiago Nasar, parce qu'à mon avis il est innocent et ne se sent pas concerné, beaucoup moins d'ailleurs que le prix de la noce!!!!

Les frères de la mariée répudiée, veulent venger leur honneur, leur ivrognerie fera le reste...

Un texte intéressant pour faire connaissance avec ce grand auteur colombien dont je n'avais jamais lu une ligne. (Mais ce challenge est fait pour ça)!

Je donne 7/10 et Apprécié