[Murgia, Michela] Accabadora

très originale ta critique Cassiopée j'aime bien

bravo Cassiopée

pour moi aussi,un petit bijou..
le thème abordé ,si difficile,l est d une façon tellement simple et humaine!
il y a dans ce livre une vraie "atmosphère",des sentiments suggérés,de la tendresse.
j ignorais que "acabar" voulait dire en espagnol "finire"..mais pourquoi en espagnol???
le livre est basé sur une légende sarde et tout au long de la lecture on a l impression qu on nous raconte une histoire au coin du feu..comme le suggère la couverture du livre en français!

Merci Marief pour ta critique   

Je l'ai lu il y a quelques mois et ... j'ai oublié de donner mon avis ...
Bon, j'avais beaucoup aimé, mon avis rejoint les avis positif que je viens de lire !

Merci vous toutes, il est prévu dans mon programme, hors challenge bien sur   

Tzia Bonaria Urrai, fiancée de guerre, solitaire à jamais, va choisir une "fille d'âme", la quatrième fille d'une famille très pauvre, dont la mère est également veuve.... D'emblée on est surpris de la façon dont la petite Maria est "cédée", mais Tzia Bonaria va veiller à son éducation et lui apporter tout ce qu'elle n'aurait jamais eu dans sa famille d'origine.
Nous sommes en Sardaigne dans les années 50, superstition et religion s'opposent et se rejoignent, et pourtant un thème des plus actuels de notre 21è siècle est évoqué, que nous appelons maintenant "Euthanasie" et nous incite à la réflexion.
Ce n'est pas un livre banal, ce n'est surtout pas un livre qu'on oublie, la plume de Michela Murgia (merci a sa traductrice) est légère et va au plus profond de ce qui nous touche, la vie...la mort.... l'Accabadora qui porte la mort pour soulager....

Tzia explique avec douceur les choses graves de la vie à sa fille adoptive, sa fille d'âme....:
"Quand s'achève le deuil, Tzia?"
La vieille femme n'avait même pas pris la peine de détourner les yeux du tablier auquel elle mettait la dernière main.
"Quelle question... le deuil s'achève quand s'achève le chagrin.
- Alors on prend le deuil pour montrer son chagrin... avait commenté Maria, croyant avoir compris, tandis que la conversation s'estompait déjà dans le lent silence du fil et de l'aiguille.
- Non, Maria. Le chagrin est nu. Le noir sert à le couvrir, non à l'exhiber."

Je n'en dirai pas plus, vous en avez beaucoup dit, mais pour moi c'est un coup de cœur pour un roman qui vous prend dès les premières lignes et ne vous lâche plus.

9,5/10