[Kay, Guy Gavriel] Tigane
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Votre avis sur "Tigane"
[Kay, Guy Gavriel] Tigane
Titre : Tigane
Auteur : Guy Gavriel Kay
Genre : Fantasy
Editions : J'ai Lu
ISBN 978-2-290-00319-0
926 pages
Quatrième de couverture :
Depuis ce jour fatal où son fils bien-aimé fut tué, Brandin d'Ygrath ne vit plus que pour sa vengeance. Il ne lui suffit pas que Tigane soit rayée de la carte, il faut aussi que tous les natifs de la cité meurent à leur tour. Qui peut contrer le tyran ? Alessan, le prince héritier, engagé dans la résistance sous le masque d'un ménestrel ? Dianora ? Originaire de Tigane, elle s'est juré de le tuer, mais elle a un désir profond de cet homme. Alberico, le sorcier, avec qui Brandin partage le pouvoir ? À la seule évocation de Tigane, des forces obscures s'affrontent... Ce grand roman d'aventures, somptueuse métaphore sur l'impérialisme et l'occupation, évoque la douloureuse expérience de l'exil en son propre pays et de la perte de son identité culturelle.
Mon avis :
L'histoire :
Dans un monde très librement inspiré de l'Italie de la Renaissance (peut-être un peu trop, j'aurais préféré un peu plus de réalisme), l'auteur nous livre une intrigue intemporelle : la lutte d'une poignée d'hommes et de femmes, de braves, pour rendre à leur peuple sa liberté, sa dignité, foulées au pied par deux tyrans aux motivations diamétralement opposées, mais dont les méthodes diffèrent finalement assez peu.
J'ai beaucoup apprécié la façon dont l'auteur y explore le thème de la mémoire - mémoire d'un homme, mémoire d'un peuple, souvenirs tendres ou douloureux - et du devoir. Où s'arrêtent les devoirs d'un combattant, d'un prince ? Quand leur devoir, leurs convictions, doivent-ils céder la place aux sentiments humains, à la pitié ?
Les personnages :
C'est ma grosse déception concernant cette oeuvre . Les personnages sont nombreux et variés, peut-être trop, tant il est difficile d'identifier un personnage central dans l'écheveau du récit. Devin, qui peut être considéré comme le héros de l'histoire (?), manque à mon avis de profondeur, de personnalité. Une façon de mettre en exergue sa jeunesse, peut-être, mais qui ne convient pas à la quête exaltée à laquelle Guy Gavriel Kay tente de nous convier.
Les autres personnages, le prince Alessan, Baerd, Dianora, sont traités de façon trop lointaine, avec trop d'allusions obscures et de sous-entendus incompréhensibles, pour m'avoir permis de me rapprocher d'eux. L'auteur, dans ce domaine, nous a habitué à bien mieux.
Le style :
Le style mise sur l'introspection, la description, plus que sur l'action, préférant mettre l'accent sur l'ambiance, les sentiments des personnages, plutôt que sur leurs faits et gestes à proprement parler. Un style plaisant, qui manque parfois de légèreté, mais donne à l'ensemble un aspect fini, travaillé, des plus agréables.
Petit bémol, mineur mais néanmoins irritant car cela nuit à la lisibilité du texte : l'imprimeur devait avoir un bras dans le plâtre ou une attelle à la main quand il a réalisé la mise en page. Je n'ai pas compté les sauts de ligne intempestifs au milieu d'une phrase, ou les tirets en plein milieu d'une ligne, mais il y en a un certain nombre, voire un nombre certain .
Ma note : 7/10
Invité- Invité
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