[Willocks, Tim] Doglands

Titre: Doglands
Auteur: Tim Willocks
Date de parution: Mars 2012
Edition: Syros
Nombre de pages: 345

4e de couverture:
Ses muscles se lancèrent dans un double galop. Ses coussinets martelaient la roche. Son sang de lévrier lui donnait vitesse et puissance. Son chien de sang-loup, endurance et courage. Au lieu de se sentir plus faible, il se sentait plus fort. Et alors il comprit quelque chose d'extraordinaire. Même si le tunnel était noir comme une nuit sans étoiles, et alors même qu'il courait à toute vitesse, il ne se heurtait pas aux parois qui n'étaient qu'à quelques centimètres de lui. Furgul ne savait pas pourquoi. Il ne faisait que courir. Puis un vent étrange souffla, venu du tunnel derrière lui. Et -comme si un fantôme avait chuchoté à son âme- Furgul entendit l'appel des Doglands.
Un roman d'aventure universel, plein de bruit et de fureur, de rebondissements et d'action. Un conte poétique et sauvage.

Mon avis:
J'ai découvert par hasard ce roman, suite à un article paru mi avril. Immédiatement je suis allée me le procurer, étant une fervente amoureuse du règne animal et intriguée par une histoire fantastique. Je ne suis pourtant pas adepte du genre (tout en m'avouant complètement novice), j'ai été chamboulée par cette histoire que j'ai littéralement dévoré!
Je me suis accaparée l'ambiance où émerge le destin de ce chien promis à un avenir sans espoir, naissant dans un refuge glauque et sombre de lévriers, ces derniers étant utilisés pour les paris inutiles et sans vergogne des champs de courses, et tués lorsqu'ils n'étaient plus à la page. L'histoire est souvent triste et amère, avec de la violence (combats entre différents personnages, entres animaux...), c'est pourquoi je ne suis pas convaincue dans son classement dans la littérature jeunesse... Plutôt vers 12 ans, lorsque l'enfant est moins sensible, ou en tout cas plus à même de prendre un peu de recul. Personnellement je n'ai aucun souvenir d'avoir versé des larmes pour un livre, et là, j'ai enfreint ma coutume: je me suis retrouvée dans le métro, émue, submergée par le rythme cru de l'écriture.
J'ai beaucoup aimé l'enchaînement, sans soupir, de l'histoire, la critique de notre société via le regard de nos amis quadrupèdes. C'est aussi poétique puisque l'on baigne dans les mythes des chiens, celui des Doglands, ce pays inconnu mais caché au fond du coeur de chacun, à trouver en suivant les Vents et les Sentes des Chiens -chemins tracés et invisibles tracés par leurs ancêtres, des êtres libres et sauvages avant qu'ils ne soient appauvris et humiliés par les hommes-... Apparemment l'auteur est très noir dans ces autres romans, c'est le premier qu'il paraît dans le cadre de la jeunesse, mais on retrouve pleinement son univers et je pense découvrir le reste de son oeuvre. Amateurs de douces rêveries s'abstenir, il n'y a rien de rose ici. Par contre pour les bons sentiments, la rage de vivre, l'idéalisme, l'émancipation alors venez vous épanouir dans ces lignes, elles sont vivaces.
Un coup de coeur.

Ma note: 10/10

Ouh celui-là je vais le lire !!

Merci pour cette critique

Je n’ai pas tellement été touché par cette histoire, sauf par le début qui est malheureusement criant de vérité.
Tout au long du livre, on suit les aventures de Furgul, un chien à l’esprit sauvage qui veut par tous les moyens trouver la liberté.
C’est un gentil conte pour les enfants.
Pour ma part, je continue à préféré la plume de Jack London qui est très aiguisée sur le sujet, avec notamment Michael chien de cirque.