[James, E. L.] Cinquante nuances plus claires

Auteur: E. L. JAMES
Titre: Cinquante nuances plus claires
Editeur: JC Lattès
Date de parution: 6 février 2013
Broché: 600 pages

Mon avis:
/!\ Risque de spoiler si vous n’avez pas lu ce tome /!\

Je n’en reviens toujours pas… mais oui \o/ j’ai bien réussi à finir cette horreur, enfin je veux dire trilogie. Et je suis quand même fière de moi.

On retrouve donc Ana et Christian, enfin « Madame Grey » et « Monsieur Grey » (vu qu’apparemment c’est très drôle de s’appeler comme ça… je cherche encore pourquoi), qui sont donc… mariés ! Et oui ça on ne s’y attendait pas du tout ! Si j’avais une déesse intérieure elle lèverait les yeux au ciel de me voir user de l’ironie.
Ana et Christian n’ont pas vraiment évolué depuis le tome 2… Ah si Ana EST riche maintenant, Christian est riche, donc elle est riche. Mais bien sûr c’est l’argent de son mari, elle aime juste qu’il le lui rappelle.
Mais question attitude, Ana est toujours aussi puérile/exaspérante/idiote/soumise/en-extase-devant-Christian/jalouse/désobéissante et en plus elle éprouve de la pitié pour Christian et en devient écœurante de mièvrerie en infantilisant Christian au possible « Oh mon pauvre M. Cinquante Nuances », « Oh pauvre petit enfant »… Le considérer comme un enfant ne donne pas une bonne image du personnage de Christian (et elle ça la rend encore plus idiote mais bon au point où elle en est déjà…), et si j’avais su que ça serait si ‘dégoulinant’ franchement je ne sais pas si je me serais lancée dans la lecture. On tombe dans du roman de catégorie B de plus-que-mauvaise qualité.

Je ne vais pas revenir à nouveau sur le style de l’auteur, toujours aussi médiocre, des répétitions en veux-tu en voilà.
En plus au début on se retrouve en pleine lune de miel en Europe et on a d’incessants flashbacks sur ce qu’on n’a pas vécu en direct avec nos héros et c’est tellement clair que ça m’a assez perturbé. A croire qu’il vaut mieux faire simple et ne pas essayer de faire des ‘figures de style’ quand on ne sait pas écrire correctement.

L’histoire est elle-aussi un fouillis inimaginable. Je ne peux pas dire que je sois la personne la plus ordonnée qui soit mais bon… l’auteur nous case tout ce qui devait lui passer par la tête : bien sûr les essentielles scènes de sexe (ça ne serait pas un livre érotique sinon), la romance, les scènes de disputes, les réconciliations, le suspens, le dangereux méchant qui en veut à nos héros et sa famille… sans oublier que bien sûr Ana et Christian s’aiment (comme s’ils ne le ressassait pas assez) et

Spoiler:

La partie avec Jack Hyde qui se commençait dans le second tome est d’une nullité, d’une platitude… aucune originalité là-dedans, et la grande scène d’Ana la justicière était totalement risible.
Surtout

Spoiler:

Quant au dernier chapitre, je n’aurai pas cru que ce fût possible, mais c’est juste de la guimauve fondue et archi-fondue. Bon je m’y attendais un peu. Il ne peut y avoir qu’un happy-end pour ce genre d’histoire mais franchement…
On a suivi l’évolution de Christian, et oui il se met à parler à Ana dans ce tome ! Et là en fait il devient aussi ‘mou’ et sans saveurs qu’Ana. Il n’y a plus rien de mystérieux ou d’intriguant dans ce personnage qu’on rencontrait dans le début du premier tome.

Dans le côté grotesque aussi, le chapitre sur l’enfance de Christian était pas mal. Les adultes ne devraient pas essayer d’imiter bêtement des enfants…
Par contre le chapitre du début d’histoire écrit du point de vue de Christian était pas mal, j’aime bien le principe d’avoir deux points de vue différents sur des évènements ; et là on a les deux versions, ça c’était sympa.

Ces trois tomes ne me resteront surement pas en mémoire bien longtemps. En tous cas si je relis de la littérature érotique un de ces jours, j’espère qu’il y aura une vraie histoire, avec une vraie intrigue, et que ça ne soit pas gnan-gnan et ridicule 99% du temps.
Je ne regrette quand même pas cette lecture (on ne peut pas toujours lire des choses géniales et que l’on aime) mais j’ai quand même l’impression d’avoir perdu mon temps.

Ma note: 1 /5