[Saviste, Pierre] L'eau des prophètes - Le marcheur sans rune

Kyrille, jeune scribe de Xeniam, école appartenant à l’un des ordres fondateurs de la fédération impériale d’Hélios est le témoin du meurtre d’un historien. Epargnée contre toute attente par la créature, elle choisit de se taire. Pourtant, cet événement la contraint à abandonner sa vie tranquille. Sur le chemin de l’exil, elle va rencontrer, lors de nombreuses aventures, de nouveaux compagnons : Maz Herm, un religieux au passé trouble, Algiar, un voleur recherché, Kitash Pah, un magicien maladroit, Philzab, un guerrier énigmatique, et Erhrunar, un amnésique sorti de nulle part. Ils l’aideront à découvrir son passé et l’étrange prophétie dont elle est l’instrument.

Mon avis :

Maintenant que vous avez lu la quatrième de couverture, vous en savez autant, voire plus, que moi qui ai vaillamment persévéré jusqu’à la page 213. Et vous vous êtes épargné :

• Les fautes d’orthographe,
  
• Les accords de temps boiteux («il savait ce que c’est»),
  
• Les descriptions dignes d’un devoir de collège («il avait un gros nez»),
  
• Les métaphores risibles («le ciel s’encra brusquement»... L’auteur n’est visiblement pas au courant qu’il existe des encres d’une autre couleur que noire...),
  
• Les personnages d’un convenu à pleurer (l’érudite, le prêtre, le voleur, le vagabond...),
  
• Les flots de termes vieillis ou carrément inventés, utilisés dans le seul but de donner un parfum médiévalo-fantastique à l’histoire (un juge ? Trop banal ! Un «exarque», ça, ça pète ! Certes, ça n’apporte rien à l’histoire et ça n’a aucun rapport avec la justice, mais ça pète !)
  
• Les illogismes grotesques : dans ce monde cruel et sans pitié, les criminels pauvres ont droit à un avocat commis d’office (un «licteur», encore un nom qui pète, tiens !). Ils ne sont pas informés que «tout ce qu’ils diront pourra être retenu contre eux» mais on n’en est pas loin.

Pour résumer, le style est pauvre, l’intrigue d’une lenteur irritante, l’univers une très mauvaise copie de Tolkien, et enfin les personnages sont dignes d’une partie de «Donjons et Dragons» menée par un Maître du Jeu bourré (ou des «Donjon de Naheulbeuk», pour ceux qui n’ont jamais eu la chance d’assister à une telle scène )

Sans surprise, je recommande de passer votre tour sur cette lecture. Même pour rigoler un coup, n'y allez pas : ce n’est pas drôle, c’est seulement affligeant.