[Moor, Magriet (de)] Une catastrophe naturelle

UNE CATASTROPHE NATURELLE



Roman, édité chez 10/18 en août 2011

331 pages

Résumé

Lidy et Armanda, deux sœurs d’une ressemblance frappante, décident le temps d’un week-end, d’échanger leur identité. Mais cette facétie presque innocente tourne au drame, lorsqu’une terrible tempête s’abat sur le sud des Pays-Bas. Emportée par les flots, Lidy ne reviendra jamais… Abandonnant aux mains d’Armanda le destin qui était sien, pour le meilleur et le pire.
Le récit bouleversant de deux trajectoires englouties par une catastrophe naturelle et intime.

Mon ressenti

Je suis  restée avec une impression étrange avec cette histoire et à ce jour, je ne sais pas encore ce qui a provoqué cela. Deux sœurs que deux ans séparent, se ressemblent comme deux gouttes d’eau, à tel point que nous pourrions penser qu’elles sont jumelles mais ce n’est pas le cas. A partir du moment où Lidy accepte de remplacer sa sœur pour une soirée anniversaire (Armanda n’a pas envie d’y aller et Lidy s’ennuie dans sa vie actuelle), elles vivront jusqu’à la fin du livre séparément et pour cause. Les chapitres sont consacrés tantôt à l’une tantôt à l’autre. Le lecteur suit heure par heure ce que vit Lidy et année par année pour Armanda.

L’une est prise dans le tumulte d’une tempête et le drame s’abat sur cette petite bourgade perdue sur une île et qui laissera des traces dans les mémoires néerlandaises. Pour Armanda commence l’attente, la culpabilité. Elle doit faire face à ses parents chez qui elle vit, à son beau-frère et à sa nièce. Petit à petit, elle fait le lien entre ces deux maisons, jusqu’à prendre la « place » de Lidy. Elle devient une seconde mère pour Nadia. Puis elle deviendra l’épouse…

C’est une histoire à deux voix qui s’entrecroisent : c’est étrange comme impression, Lidy va vers sa mort alors qu’elle a vécu et savait ce qu’elle voulait, alors qu’Armanda est vivante mais semble morte en dedans malgré la vie qu’elle mène. Prisonnière d’elle-même, elle mettra du temps à voler de ses propres ailes.

De plus, la vie se fait sentir plus forte, impérieuse, précieuse dans le combat que mène les habitants face à cette tempête, alors qu’il n’y a peu de rythme dans le ronron du quotidien d’Armanda. C’est peut-être là,  que se trouve cette impression étrange qui ne m’a pas quittée.
Un récit bouleversant d’une catastrophe survenue il y a 60 ans. La vie se vaut d’être vécue pleinement car il ne faut pas grand-chose pour rompre cet élan.

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