[Lemaitre, Pierre] Trois jours et une vie

[Lemaitre, Pierre]
Trois jours et une vie
Albin Michel 2 mars 2016
ISBN 978 2 226 32573 0
279 pages
Quatrième de couverture
"À la fin de décembre 1999, une surprenante série d’événements tragiques s’abattit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt.
Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir.
Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien…"

Mon avis
Antoine, douze ans, par accident tue le petit Rémi, six ans, paniqué il cache le corps dans un fossé profond. A partir de ce fait on éprouve une forte empathie pour Antoine, on ressent de l’angoisse et de la compassion avec la peur que l’on ne découvre son forfait. D’ailleurs Pierre Lemaitre de son écriture géniale ne pouvait que rendre ce gosse attachant et cela malgré les années qui passent et jusqu’à la fin du livre. On se sent impuissant et triste face à la détresse d’Antoine solitaire, vivant chaque instant avec cette culpabilité qui ne le quitte pas, on ne peut que ressentir son désarroi, sa souffrance et sa peur que la vérité éclate cependant que la situation devient délicate car l’enquête policière appuyée par les rumeurs lui donne l’impression de s’enfoncer de plus en plus. Un roman que j’ai plus qu’apprécié car l’auteur a l’art de faire durer le suspense jusqu’à une fin imprévisible et exceptionnelle….Gros coup de cœur 5/5

Merci Lalyre pour ta critique, je le note  

Merci Lalyre, j'aime beaucoup cet auteur, je le note.

Merci Lalyre

Trois jours et une vie, raconte l’histoire d’un enfant qui tue accidentellement un autre enfant.
Après avoir commis ce geste irréparable, Antoine va devoir gérer sa culpabilité, gérer le stress de l’enquête, et vivre dans la peur permanente.

Là où ce roman est grandiose, c’est que l’auteur arrive à mettre le lecteur dans la peau d’Antoine, ressentir son angoisse de l’attente d’être confondu, mais aussi d’éprouver une profonde compassion pour le respect du petit Rémi et de sa famille, qui ont bien le droit à la vérité.
Et quand on est au comble de l’anxiété, Pierre Lemaitre arrive à créer de remarquables retournements de situations qui remettent les compteurs à zéro.
La question de ce roman est comment vivre ou plutôt survivre après une telle tragédie.

C’est un roman admirable, touchant et oppressant, un coup de cœur.

Ce n’est pas un roman policier, mais une intrigue existe. Le lieu, un bourg de province, Beauval, où un enfant, Rémy, a disparu. Enlevé ? ou a-t-il fugué ? ou a-t-il été tué ? et qui est l’auteur , fait-il partie de la population ? Tout le monde est suspect. Une enquête est ouverte, mais une terrible tempête s’abat sur ce lieu, et retarde les investigations.

Antoine Courtin vit seul avec sa mère. Il rencontre souvent Ulysse, le chien du voisin, qui un jour est renversé par une voiture. Son maître abrège ses souffrances en le tuant. Antoine est révolté, et part seul dans les bois. Il est en colère, il détruit tout sur son passage, et …

Ce roman exploite la culpabilité, l’angoisse. Des rebondissements ont lieu jusqu’à la dernière page de ce roman.
Ce fut le premier livre de cet auteur que je lis, j'ai apprécié l'écriture de Pierre Lemaître mais ce ne fut pas un coup de cœur!

Merci pour vos avis je pense qu'un petit tour chez le libraire s'impose et je suis sur de revenir avec ce roman.
Pierre Lemaitre un auteur que j'apprécie ayant lu la trilogie du commissaire .......je m'en souviens plus.

Je viens de le finir.C'est un livre court mais il y a de l'intrigue,la cupabilité et l'angoisse d'Antoine pendant toutes ces années.On ne lache pas le livre car on veut savoir mais je ne peux pas trop en parler ou sinon cela enlève le charme du livre.Note7/10

Merci pour vos critiques  

Je ne sais pas comment voter. J'ai beaucoup apprécié l'intelligence et la qualité de ce roman mais... comme d'habitude, la lecture d'un Pierre Lemaître m'a laissé un sentiment nauséeux, un goût de cendre dans la bouche. Qu'est-ce qu'il est dur, ce roman avec les thèmes qu' il aborde, l'intrigue pesante (mais néanmoins passionnante) et les personnages plus vrais que vrais...

A ce sujet, Antoine n'est pas si sympathique que cela ; son attitude envers Emilie, l'opinion qu'il a d'elle, m'ont fait penser que c'est un sacré s.... Et que dire de l'épisode avec Théo ? Non, non, pour moi, il est un personnage dangereux qui se laisse emporter par la colère.

A noter l'évocation de La Tempête de fin 1999 qui est un sujet que je rencontre pour la première fois dans mes lectures.

Je réfléchis encore à mon vote. Je reconnais la grande qualité de cette oeuvre, que j'ai lue d'une seule traite, mais mon ressenti est relativement négatif et je ne suis pas sûre de relire Pierre Lemaître. Ses romans sont tous très durs. Celui-ci est très dur et c'est tout.

Merci Pistou pour ta critique, au moins c'est dis  

"Lu dans le cadre de mon challenge Méli-mélo"

Contrairement à toi Pistou, je trouve cet auteur génial (d'où l'intérêt de ce forum et de nos avis divergeants ou complémentaires). Je viens de lire cette histoire d'une traite, enfin presque....

L'intrigue a  déjà été racontée plus haut, je ne vais pas m'y attarder.

C'est un suspense psychologique dont je me suis sentie prisonnière, ce jeune garçon  de douze ans face à la violence du geste auquel il a assisté ne maitrise plus sa colère, et le petit Rémy, dans un moment d'égarement va personnifier son père le tueur de chien, celui qui a abattu son chien d'un coup de fusil pour éviter des frais de vétérinaire.

Antoine, qui effectivement est un être coléreux donne un coup de bâton mal placé, Rémy tombe et la vie d'Antoine bascule.

Pierre Lemaitre sait disséquer les sentiments de chacun et leur évolution, ce qui était la catastrophe du village, la disparition de Rémy, devient du jour au lendemain (après le passage de la tempête de 1999) presqu'une anecdote qui n'a plus aucune priorité dans la vie du village.

La description  du caractère de sa mère est également d'une finesse! Elle s'arrange avec tout, aussi bien le bon Dieu que les voisins à qui il convient toujours de faire bonne impression. Cette petite ville, Beauval, est une grande famille avec ses vieilles rancunes, ses amitiés, le chômage, les patrons, les ouvriers et gare à ceux qui ne sont pas d'ici, forcément ils sont suspects!

Une citation:" Elle fréquentait l'église quand elle avait besoin de secours. Dieu était un voisin un peu distant qu'on avait plaisir à croiser et à qui on ne rechignait pas de demander un petit service de temps à autre. Elle allait à la messe de Noël comme on visite une vieille tante". De plus qu'auraient pensé les gens si elle n'y était pas.

C'est un roman noir, d'une noirceur implacable et pourtant j'ai ressenti de l'empathie pour Antoine, j'ai tremblé pour lui.

Le temps va passer et Antoine paiera son crime d'une façon inattendue!

Je vote coup de cœur 9/10

Je viens de terminer ce roman qui me laisse une impression désagréable, dérangeante.
C'est un roman noir, très dur. En général, cela ne me dérange pas mais là il s'agit de la vie d'un gamin.
Un gamin de 12 ans qui dans un moment de révolte et d'égarement commet l'irréparable.
Complètement déboussolé par l'acte commis, par les conséquences qu'il pourrait engendrer, il garde enfoui au plus profond de lui-même ce secret.
Je n'ai aucun sympathie pour cet adolescent, ni pour l'homme qu'il est devenu.
La fin m'a profondément déplu.

J'ai beaucoup apprécié la fin ...

Comme quoi, les ressentis de chacun sont bien différents

NOIR et comme le café ou le chocolat,il laisse une sensation d'amertume, on peut détester ou en redemander !
Antoine n'est pas un gosse sympa, c'est un gamin pris dans la tempête.
Un drame qui pourrait arriver à tous non ?Lui réagit, survit comme il peut
La fin est magistrale

Un livre que j'ai apprécié mais que j'ai trouvé par moments un peu long et ennuyeux.
C'est une sorte de thriller psychologique mais finalement le suspense n'est présent que peu.
L'ecriture est fluide et les sentiments sont bien là on ressent l'emotion de ce garçon qui devient un homme. La fin est surprenante je ne m'attendais pas à ça.
Bilan mitigé

Je ne m'attendais pas du tout à ça. 
On suit Antoine qui vit avec sa culpabilité, depuis ses 12 ans. Ses angoisses qui surgissent à la moindre phrase entendu, ses questionnements. Cette culpabilité qui va le pousser à faire se qu'il ne voudrait pas forcement faire.
J'ai eu peu de sympathie pour ce garçon, j'en ai eu plus pour le petit Rémi. Finalement la sentence est cette culpabilité. 
J'ai trouvé le récit un peu long, mais la fin est inattendue, j'aurais pas pensé à ça.

Mon avis

Il faut être très prudent pour parler de ce livre afin de ne rien dire de ce qui se déroule.

C’est l’histoire d’une bourgade : Beauval et de ses habitants. […] une ville étriquée où chacun est observé par celui qu’il observe, dans laquelle l’opinion d’autrui est un poids écrasant.

Le maire a le pouvoir puisque propriétaire de la scierie, il fournit du travail à ces concitoyens. Alors, on le respecte, on l’écoute. Un jour de décembre, Rémi, six ans, disparaît. Enquête, recherches, battues en forêt sont interrompues par Lothar et Martin, des tempêtes exceptionnelles (on est en 1999). Rémi n’est pas oublié mais un peu relégué au second plan. Et le temps passe. On se retrouve en 2011, puis en 2015.

Tout au long de ces années qui se déroulent, quelqu’un sait ce qui est arrivé à Rémi. Cette personne vit dans la peur, la culpabilité, mais également une certaine forme de détachement car tout s’atténue au fil des mois…

On voit les habitants vieillir. « Beauval, c’était un peu ça, une ville où les enfants ressemblaient à leurs parents et attendaient de prendre leur place. » Mais rien ne change vraiment…

Dans ce roman, l’écriture de Pierre Lemaître s’apparente à un scanner. Il balaie de son regard acéré les événements, les ressentis de chacun. C’est pointu et précis, sans empathie pour les uns et les autres. A la manière d’un journaliste, il observe et analyse. Cela donne un texte particulier, parfois dur, épinglant les travers de chacun sans concession.

L’auteur a su se renouveler, présentant un récit totalement différent de ce qu’il a déjà écrit. Il le fait avec intelligence, sans en rajouter. C’est intéressant. On peut être un peu déstabilisé (ou mal à l’aise) par le contenu.

J’ai lu ce recueil d’une traite, je l’ai trouvé prenant, notamment dans la description de l’évolution de « la toile d’araignée » qui se tisse, jusqu’à piéger celui ou celle qui en savait trop….

Mon ressenti

Le lecteur va suivre Antoine, 12 ans au moment de la disparition de Rémi (6 ans). Au cours de trois périodes de la vie d’Antoine (1999, 2011, 2015), l’auteur nous amène à réfléchir sur la notion de culpabilité, la justice et la conséquence de nos actes.
C’est avec brio que Pierre Lemaitre dépeint avec ce drame humain, une ambiance pesante et tendue, des relations humaines complexes et subtiles, en faisant naître des personnages construits avec minutie.
A découvrir