Enfant d'éléphants [Chowta, Prajna & Ledoux, Stéphanie]

Editions Elytis
128 pages
ISBN 2356391444

Présentation de l'éditeur

Enfant d’éléphants est l’histoire vraie d’Ojas, petite fille de quatre ans qui vit parmi les éléphants, retirée dans le décor sauvage d’une forêt du sud de l’Inde, tel Mowgli, le personnage du Livre de la jungle, de Kipling. Cette enfance singulière, elle la doit à sa mère, Prajna, qui a quitté la société pour retrouver les racines de sa culture, en allant vivre avec les éléphants, suivant l’exemple d’un ermite de la mythologie indienne, Palakapya, dont l’histoire la hante. Ce choix fait, Prajna renonce alors à une thèse de doctorat, au confort matériel et même à l’idée d’un enfant. L’arrivée d’Ojas bouleverse ses résolutions. Enfant d’éléphants, enfant de la fôret, Ojas grandit dans un environnement qui marquera son imaginaire et forgera son identité. Pourtant, le devoir de mère de Prajna lui rappelle, qu’elle devra aussi préparer sa fille à affronter la société humaine et elle redoute ce moment où elle devra revenir vers ce monde qu’elle avait choisi de quitter…

Mon avis

Tout d’abord, ce livre attire par ses images : les portraits de femmes, d’hommes et d’éléphants sont signés Stéphanie Ledoux.

Stéphanie Ledoux est peintre carnettiste, c’est-à-dire spécialisée dans les carnets de voyage. Mais ce livre est un peu particulier, car il ne raconte pas l’histoire de Stéphanie, qui ne prend la plume que pour légender ses dessins à la première personne. L’auteure du texte principal, Prajna …, est une voyageuse elle aussi. De nationalité indienne, elle est née en Afrique et a fait ses études à Londres avant de décider de s’établir en Inde pour retrouver ses racines. Mais pas n’importe où en Inde : dans la forêt, accompagnée de deux éléphantes domestiques qu’elle souhaite elles aussi réhabituer à la vie sauvage.

Prajna écrit à sa fille, née dans la jungle en même temps qu’un éléphanteau, qui grandit au sein d’une communauté hétéroclite où se côtoient hommes et animaux. Ce n’est pas le paradis bien sûr, les hommes issus des tribus voisines qui aident à dresser les éléphants mènent une existence de misère, marquée par la pauvreté et l’alcool. Mais c’est là qu’enfin Prajna se sent à sa place. Une place qu’elle envisage pourtant, le coeur serré, de quitter un jour, pour que sa fille puisse aller à l’école, découvrir un monde plus grand encore que sa jungle.

Une fois ce livre refermé, on se sent comme après un beau voyage. On a des images plein la tête et l’impression de s’être fait des amis dans la jungle. Emotion, plaisir et dépaysement garantis !