[Michaud, Andrée A.] Bondrée

[Michaux.A,Andrée]
           Bondrée    
Rivages septembre 2016
ISBN978 2 743 63764 4          
363 pages    
Quatrième de couverture
À l'été 67, une jeune fille disparaît dans les épaisses forêts entourant Boundary Pond, un lac des confins du Québec rebaptisé Bondrée par un trappeur mort depuis longtemps. Elle est retrouvée morte. On veut croire à un accident, lorsqu'une deuxième adolescente disparaît à son tour...

Mon avis
Zaza et issy sont jeunes, elles dansent sur la plage, elles sont heureuses, jusqu’au jour ou Zaza disparaît et a été prise au piège, oui mais qui a mis ce piège à cet endroit ? Serait  ce un vestige que l’ancien trappeur  mort depuis longtemps qui l'a laissé à cet endroit. En tout cas cette mort est déclarée accidentelle, jusqu’au moment ou Sissy disparaît à son tour, une enquête sérieuse va donc commencer. C’est un roman noir à deux voix , celle de la jeune Marie et une voix narratrice que je devine être celle d’un adulte. Roman noir avec une histoire  bien construite et ficelée pour faire frémir le lecteur, dans une ambiance humide mais surtout inquiétante, on  traverse la forêt avec chacune des filles, des ombres menaçantes, monstrueuses et mystérieuses, on s’imagine voir des fantômes, on croit les entendre, les apercevoir se faufiler jusqu’à nous. Cela n’est que l’ambiance car c’est la saison touristique à Bondrée donc autant de suspects…Alors qui a tué et pourquoi ? Peu de dialogue dans cette histoire, cependant une belle littérature poétique avec une narration intéressante,  un réel souci du détail, une intrigue dramatique. Cependant qu’est devenu Brondée après les drames, les touristes ont fui, les commerces ont fermé et l’âme des habitants est blessée à jamais. J’ai beaucoup apprécié cette lecture qui m’a accrochée jusqu’à la fin…..4,5/5

Bondrée, un livre qui fait mal, qui déchire. Il y a de la poésie dans cette déchirure.
C'est français, c'est anglais, c'est franglais; c'est chez nous. Près des frontières Québec-USA, ces descendants d'un Québec français ont conservé leur nom mais en ont oublié la langue de leurs ancêtres.
Coup de cœur. Coup de cœur pour l'écriture. Coup de cœur pour la parole. Coup de cœur pour la narration.
L'histoire n'est pas facile. Ce n'est pas une belle histoire. C'est sombrement ensoleillé et malfaisant. S'en dégage une puissance hantée.
Zaza et Sissy sont tellement inséparables qu'elles donnent l'impression d'être jumelles bien qu'une soit rousse et l'autre blonde.
Même sous le soleil l'atmosphère demeure lourde.
Les personnages sont bien décrits et s'exécutent dans une progression cauchemardesque. Les pressions s'accumulent sur tous les êtres, femmes ou hommes, petits ou grands. C'est encore plus vrai pour les policiers qui doivent enquêter en tentant de ne pas être déstabilisés par ces événements, ce qui est presque impossible.
Ma cote: 8/10.