[Wilson, Rohan] Murmurer le nom des disparus

 Murmurer le nom des disparus

 Albin Michel 3 novembre 2021 

 373 pages

Quatrième de couverture

Été 1874 à Launceston, en Tasmanie. La ville, en proie aux émeutes, menace de sombrer dans l'anarchie. De retour de la Guerre noire, qui a opposé les colons britanniques aux aborigènes du pays, le vétéran Thomas Toosey n'a qu'une idée en tête : retrouver son fils. Mais comment y parvenir dans un tel chaos ? D'autant qu'il est pourchassé par deux vagabonds, « l' Irlandais » et son acolyte cagoulé.
Toosey a une dette à rembourser, et son fils est le seul à pouvoir lui permettre de racheter les erreurs du passé.
Avec ce deuxième roman noir et électrique, construit autour d'une violente chasse à l'homme, Rohan Wilson raconte avec une infinie beauté l'odyssée d'un père confronté à sa part d'ombre, dans le décor singulier d'une Tasmanie de western.

Mon avis

Dans ce roman Rohan Wilson dans emmêne dans une petite ville sordide avec ses bas-fonds qui grouillent d’enfants abandonnés mourant de faim exploités par des voyous, d’éclopés de tous genre et d’anciens bagnards et leur suite. On pourrait imaginer se trouver dans un western, bien sûr que non, on est loin de la ruée vers l’or, ce sont plutôt des fusillades aux courses poursuites plein de suspense, de poudre et de sang entre deux hommes, l’irlandais et son encapuchonné auquel Thomas Toosey doit de l’argent, ex-vétéran voyou et alcoolique venant de participer à la guerre entre les britanniques et les colons et qui est à la recherche de son fils qu’il a abandonné. Je pense qu’il est inutile d’en dévoiler plus, cependant que l’intrigue galope, l’écriture de Rohan Wilson apporte une puissance au récit ainsi qu’aux dialogues, laissant les villageois se débattre dans la poussière créée dans la ville en émeute contre les impôts, c’est surtout la cavale meurtrière entre le poursuivant et le poursuivi, bien que le fond de l’histoire soit sombre, c’est un texte grandiose ou la haine et la vengeance et de femmes incroyables ainsi que des parcelles d’amitié et d’amour nus tiennent jusqu’à la fin du livre… Un tout gros coup de coeur...5/5