[Métivier, Iléana] Cycle Gaïa & Clément

Trois textes courts, qui m’ont marquée par leur puissance. Le sujet (le deuil) s’y prête, certes, mais l’écriture d’Iléana y est pour beaucoup. On ressent une honnêteté derrière la plume, elle ne triche pas.
Je te vois ouvre le bal (enfin, elle a été publiée en premier, mais vous pouvez lire dans l’ordre que vous souhaitez). Cette nouvelle (et c’est la seule du cycle ainsi) est en « tu », chose que je déteste. Normalement. Parce que là, cette narration donne plus de force, implique le lecteur. Et puis, c’est très court, ce qui empêche ce « tu » de devenir pesant. Un dernier mot pour la phrase qui clôture ce texte : magnifique.

Perceptions, bien qu’assez courte, est plus longue que Je te vois, et l’action se déroule avant. Malgré mon esprit cartésien, je me suis laissée embarquée avec Gaïa qui doit gérer son deuil avec le peu d’armes dont elle dispose. Cet « après » où tout devient presque irréel, où notre monde, nos croyances sont bouleversées, est parfaitement dépeint par Iléana.

La prochaine sera nôtre clôture (pour l’instant en tout cas) ce cycle de nouvelles. Malgré la mélancolie qui s’en dégage, ce récit est porteur d’espoir. J’ai aimé voir l’évolution de Gaïa qui doit continuer à vivre malgré tout. Sans oublier. À devoir apprivoiser le paradoxe de ses émotions.

Les trois textes ont en commun cette mise à nu des personnages, qui prend aux tripes.

Cerise sur le gâteau, ces trois courtes nouvelles sont lisibles gratuitement, les deux premières sur le site de l’autrice, la dernière dans L’Indé Panda 12.

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