[Waters, Sarah] Derrière la porte

DERRIÈRE LA PORTE



Roman édité chez Denoël en avril 2015

705 pages

Résumé

Angleterre, 1922. La guerre a laissé un monde sans hommes. Frances, vingt-six ans, promise à un avenir de vieille fille revêche, habite une grande maison dans une banlieue paisible de Londres avec sa mère. Pour payer leurs dettes, elles doivent sous-louer un étage. L'arrivée de Lilian et de Leonard Barber, tout juste mariés, va bousculer leurs habitudes mais aussi leur sens des convenances. Frances découvre, inquiète et fascinée, le mode de vie des nouveaux arrivants : rires, éclats de voix, musique du gramophone fusent à tous les étages. Une relation inattendue entre Frances et Lilian va bouleverser l'harmonie qui régnait dans la maison. Dans les bras de Lil, Frances découvre des plaisirs qu'elle croyait interdits, et les deux jeunes femmes songent bientôt à tout quitter pour vivre ensemble. Mais lorsque Lil découvre qu'elle est enceinte... Sarah Waters revisite les codes du roman de classe cher à la tradition britannique et dépeint un Londres en pleine tourmente dans un mélodrame sensuel et envoûtant.

Mon ressenti

Une ambiance particulière pour ce roman qui dépeint avec brio cette après-guerre londonien où la vie reprend son cours tant bien que mal. Les hommes manquent. Pour vivre ou survivre, certaines louent une partie de leur maison.

Un huis clos entre 3 femmes et un homme où les conventions fondent les rapports humains et leurs modes de communication. Les interprétations sont faciles. La réputation d’une femme peut être envoyée au pilori pour un sourire ou un geste… de jeune fille, il n’y a qu’un pas pour passer au statut de catin.

Et pourtant, dans le secret des alcôves, les femmes se révèlent sans fard. Les deux jeunes femmes se retrouvent sur un chemin qu’elles découvrent ensemble vers une intimité particulière.

Jusque-là, Ok ! Après et bien, après… l’homme meurt ! Ce n’est pas un grand scoop ! Le reste, toujours bien écrit est totalement prévisible. C’est dans ce sens que je suis un peu déçue par ce livre…  J’ai retrouvé les mêmes codes ou indices que dans « le facteur sonne deux fois » ou « autopsie d’un meurtre »… un couple et une tiers personne amoureuse d’un membre du couple…

L’enquête menée tambour battant, condamne sans grand discours… mais là encore que restera-t-il de cette relation qui a commencé dans la passion ?

A découvrir

On dit que Sarah Waters ecrit a la Dickens, mais le livre que tu presentes est pluto un roman libertin.

merci d'avoir pris le temps de me lire Libellule. Oui il y a du Dickens dans l'écriture par contre ce n'est pas un roman libertin, il y a toujours une relation homosexuelle femme dans ses livres, plus ou moins présente. Dans celui-ci, si la relation se noue, ce n'est pas l'essentiel du roman, il aurait pu y avoir 2 hommes et une femme. L'histoire tiendrait tout autant...

Merci Panthère.
J'ai bien aimé "caresser le velours" ainsi que "du bout des doigts. J'aime l'écriture vrai de S.W, en revanche "affinité" m'est tombé des mains. J'ai déjà louché sur celui-ci.
Je conseille "Sans nom" de Wilkie Collins qui dépeint assez bien la diffuculté des femmes en Angleterre au milieu du XIXème.

merci Lariflette, j'aime comme toi cette auteure, affinité non plus n'a pas été pour une "révélation", du bout des doigts reste mon préféré. Je note ta proposition sur mon petit carnet

Je me rappelle maintenant que j'ai lu "L'indesirable" - The Little Strager (en ma langue c'etait un tout autre titre)

"Du bout des doigts" - s'agit-il d'une voleuse?

Libellule : c'est un trio encore une fois, et il est question de vol en effet, la marque Dickens est encore plus garanti dans cette histoire

Je l'ai lu, Pinky, ce pave, j'ai beaucoup apprecie. Le titre en bulgare c'est "La voleuse". Oui, c'est ecrit dans la bonne tradition anglaise du XIXe siecle.

du bout des doigts est mon livre préféré de cette auteure

Moi aussi, Pinky, j'apprecie bien les romans de Sarah Waters, leur lecture me donne une bonne satisfaction.