[Cossé, Laurence] Au Bon Roman

Au bon roman
Laurence Cossé
Folio

Résumé : Un fou de Stendhal et franc misanthrope, reclus dans un hameau de Savoie, est abandonné en forêt par des individus qui l’y ont amené de force en pleine nuit. Une très jolie blonde rôdée à la conduite automobile quitte brusquement une route qu’elle connaît comme sa poche. Un Breton sans histoire, habitué à faire chaque matin la même promenade au bord d’une falaise, trouve sur son chemin deux inconnus qui ont tout l’air de l’y attendre. Mais le lecteur comprend bientôt qu’on n’est pas dans un roman policier classique. Les agresseurs ne sont ni des agents secrets ni des trafiquants. Ils ne s’attaquent pas à des durs mais à des tendres, un ancien routard devenu libraire, une mécène mélancolique, et à une entreprise dont aucun des deux n’avait imaginé qu’elle pourrait fâcher. Qui, parmi les passionnés de roman, n’a rêvé un jour que s’ouvre la librairie idéale ? Non pas ce qu’on appelle une bonne librairie, où l’on trouve de bons romans, mais une librairie vouée au roman où ne sont proposés que des chefs-d’œuvre ? En se lançant dans l’aventure, Ivan et Francesca se doutaient bien que l’affaire ne serait pas simple. Comment, sur quels critères, allaient-ils faire le choix des livres retenus ? Parviendraient-ils un jour à l’équilibre financier ?
Mais ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’était le succès.

Biographie : Laurence Cossé est un écrivain français, auteur de romans, de nouvelles et de pièces de théâtre.
Elle a été journaliste et critique littéraire (Le Quotidien de Paris), et producteur-délégué à France-Culture (Radio France). Dans ce cadre, elle a notamment réalisé des interviews d'Andreï Tarkovski, de Jorge Luis Borges, ou de Suzanne Lilar.
Elle a publié une dizaine de romans et un recueil de nouvelles, principalement aux Éditions Gallimard.

Mon avis : Un bon roman.
Il peut se lire à plusieurs niveaux
C’est l’histoire de quelques fous de littératures qui se lancent dans l’ouverture d’une librairie hors du temps hors des modes. Ils seront victimes de la vindicte de tous ceux qui font commerce du livre. Et tous les moyens seront bons pour les casser.
C’est aussi une critique du système économique en place et du pouvoir.
On peut y trouver une histoire policière mais dont le seul intérêt est de sous tendre le bouquin.
On peut aussi en sortir une liste de bouquins à lire, attention pas toujours facile.
Moi j’y ai trouvé une histoire d’amour. Où l’on peut voir une femme aimer un homme et retenir ses sentiments par fidélité et attachement à l’amour qu’il lui reste pour son mari. Elle ira jusqu’à aider l’éclosion d’un amour entre cet homme et une autre femme. C'est une histoire qui met des mots sur du vécu personnel, et c'est pourquoi j'ai aimé. C'est pourquoi aussi ce bouquin commencé comme une lecture de détente à coté de Venir au Monde est devenu le bouquin que j'ai lu en priorité ensuite.
J’ai aimé et j’ai vibré à quelques passages. J’ai abandonné mes autres lectures pour le finir

J'ai beaucoup aimé ce livre, mais j'ai peiné à en faire la critique tant il est dense
Mon avis
Le livre s’ouvre sur une série de 3 accidents, qui auraient pu être fatals, censés n’avoir aucun lien entre eux.
Puis, à partir du second chapitre, nous assistons à la naissance, la vie et la mort d’une librairie appelée « Au bon roman ». Ivan, le libraire et Francesca, la mécène, s’associent pour créer LA librairie idéale. Ils passent plusieurs merveilleuses journées et soirées à établir le plan directeur de ce projet. Pour la sélection des romans, ils vont créer un comité de 8 membres, auteurs actuels qui ne se connaissent pas, doivent rester dans l’anonymat le plus total. Mais, est-ce une utopie que de vouloir réunir ces livres jugés indispensables ? de vouloir les faire ressortir des cartons, de ne pas vouloir vendre des best-sellers creux???? A en juger par le succès immédiat de leur échoppe, l’on peut penser que non. D’autres ne sont pas d’accord et se lancent dans une vindicte tapageuse qui agressera Ivan et Francesca et seront à la base des 3 incidents du premier chapitre

Ce roman est très dense. Plusieurs histoires s’entremêlent :
L’amour : une histoire d’amour entre Ivan et Anis, l’amour à sens unique de Francesca pour Ivan et, surtout, l’amour de la littérature
L’enquête policière suite aux agressions dont furent victimes plusieurs membres du comité, mais qui, pour moi, sert de prétexte à nous raconter la genèse de la librairie
J’ai trouvé là, également, une diatribe contre la marchandisation à marche forcée des livres avec l’abonnement quasi obligatoire à « l’Office ». Les nouveautés incontournables de plus en plus nombreuses et cette forêt qui cache 1 ou 2 chefs d’œuvres.
Le personnage essentiel de ce livre est la littérature. Elitiste pour les 2 protagonistes, totalitaire pour les autres. Ce choix se défend mais…. Chacun a sa bibliothèque idéale et, l’important n’est-il pas de commencer de lire et d’évoluer ensuite ???? L’on ne peut que regretter de trouver dans les librairies certains bouquins, certaines « biographies ». Peut-être qu’un jour, les libraires, eux-mêmes, se révolteront contre cet « Office »
C’est un très bon bouquin qui ne se laisse pas oublier. J’ai apprécié de trouver dans leur liste Jean Echenoz que j’apprécie énormément. Je pense que certains des auteurs cités atterriront dans ma LAL.

[i][u]

Je suis intriguée par ce livre

Effectivement ça m'a l'air pas ordinaire. Ma curiosité me pousse à me le noter.

Merci pour votre critique

et j'ai omis de préciser qu'il est très bien écrit

Si je tombe sur ce livre, je l'emprunte !

Si en plus il est bien écrit, on aurait tord de s'en priver.

C"est bien vrai ça !!!!!

Un livre qui parle des livres est toujours tentant celui-ci a l'air en outre bien mystérieux.

mystérieux de par le silence demandé aux protagonistes de la "Liste"

C'est tentant, je crois que je vais me l'offrir !

J'ai trouvé la 1ère partie originale, les différents récits tournent autour d'un mystère que le lecteur a hâte de connaitre mais cette 1ère partie fait moins de 100 pages !

Lorsque Ivan et Francesca commencent à raconter l'histoire de la librairie à Heffner, le policier, j'ai trouvé que le récit perdait de son intérêt même si l'histoire de cette librairie est, dans l'absolu, plutôt originale. Je suis cependant allée jusqu'au bout parce que je voulais quand même connaître la fin mais la chute m'a laissée un peu perplexe...

On a assisté à l'opposition "habituelle" entre ceux qui savent apprécier la "bonne" littérature et ceux qui se "contentent" de livres "dits grands publics", quelle est la leçon à retenir ? l'auteur ne se prononce pas ... peut être simplement qu'il y a de la place pour tout le monde ...

Au final, un livre moyennement apprécié

bien sûr qu'il y a de la place pour tout, mais il ne faut pas qu'il n'y ait que les livres "grand public" qui puissent sortir la tête de l'eau

Mon ressenti

Des personnages intéressants par leur personnalité et leurs rencontres autour des romans et de la lecture. Qu’est-ce qu’un bon livre ? Le nombre d’exemplaire vendu ou bien son histoire et ses personnages ? Que restera-t-il de ces romans ?

L’autrice nous livre au travers des pages de son livre, son amour pour la littérature, en distillant habillement de nombreuses références livresques ainsi que tes portraits d’écrivains. Au travers de l’histoire d’Ivan (le libraire passionné) et Francesca (la femme blessée), une libraire voit le jour « au bon roman ». Qui ne rêve pas d’une librairie comme celle-ci ?

Pour autant, qui choisit les livres qui doivent entrer « au bon roman » ? Tout à chacun a sa définition d’un bon roman, alors comment se mettre d’accord ? Un comité constitué de différents auteurs et de lecteurs devront trouver un terrain d’entente. Lourde tâche !

Un livre qui ouvre le champ des possibles et qui démontre encore une fois, l’importance de la lecture et des références qui construisent notre culture.

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