[Carrère, Emmanuel] D'autres vies que la mienne

[Carrère, Emmanuel]  D'autres vies que la mienne


Editeur : POL
Année de parution : 2009
309 pages

Quatrième de couverture

À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire ? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai.

Mon avis

Un livre bouleversant sur la mort, sur la souffrance, sur le soutien, sur l'amitié, sur l'amour...
Un écriture juste et belle pour un sujet traité tout en pudeur et en délicatesse.

L'auteur met en mots deux deuils successifs et la façon qu'il a de les vivre en étant touché indirectement, en étant plus ou moins spectateur. Ces deux deuils lui révèleront des choses sur lui, sur ses proches...

Aucun sentimentalisme excessif, aucun voyeurisme, juste de beaux sentiments ...
Une perle!!!

L'auteur utilise une écriture simple et juste pour traduire l'intensité des émotions.
Ce roman m'a boulversée car il nous parle de la mort des autres, mais aussi de la vie, de notre vie, de nos choix et du sens que l'on veut lui donner.
A lire absolument

Je l'ai lu dès sa sortie en librairie.
Je n'ai pas pu exprimer mon ressenti sur le moment. Je ne sais pas pourquoi.
J'en avais parlé à Mick et il m'a conseillé de le relire. C'est un récit à vivre en le lisant m'a t il dit Je pense le reprendre d'ici peu

je

On pourrait comprendre ce livre comme le récit d'une métamorphose. L'auteur a traversé successivement deux tragédies qui ont changé sa vision des choses. Il se trouvait en décembre 2006 au Sri Lanka lors du tsunami qui a occasionné de nombreuses victimes, horrible évènement qu'il nous raconte de l'intérieur. Il nous raconte aussi, a son retour, le décès de sa belle-sœur et la manière dont son entourage l'a vécu.
Dans ce livre, poignant, la mort est omniprésente. La mort d'un enfant pour ses parents ou la mort d'une mère pour ses enfants, son mari. Difficile dans ces conditions de rester insensible. Livre a certains moments assez touchant sans aucun pathos ou sensiblerie. Juste un récit, facile à lire et authentique, rempli de simplicité et d'humanité.

8/10

Je n’ai pas du tout été touché par ce livre, dont le sujet semble pourtant très émouvant.
Je n’aime pas du tout le style de l’auteur. La toute première partie du livre est très intéressante, mais je trouve que cela manque de détails, de descriptions, de sentiments. J’ai abandonné cette lecture à la page 150, (j’ai honte) ce n’est absolument pas dans mes habitudes.
Je renonce, tant pis !

Mon ressenti

Dès les premières pages, j’ai été déstabilisée par le propos jusqu’au moment où j’ai compris que ce n’était pas une fiction et que l’auteur était un personnage principal. C’est un journal de bord autour de rencontres tant familiales que professionnelles où Emmanuel évoque ce qu’il comprend des interactions liant chacun mais aussi comment tout un chacun réagit face à la maladie (cancer, handicap, fin de vie…), à la disparition d’une personne. Ce sont les parcours de ces personnes abimées par la vie, diminuées ou malades dont il est question.

C’est aussi un formidable moyen pour explorer, tenir à distance ses propres démons internes et ainsi méditer sur ce que je suis moi dans un tel contexte. La richesse et la force de l’auteur est d’avoir bien dosé l’équilibre entre sa réflexion sur sa propre existence et la vie des autres pour amener le lecteur à réfléchir sur la sienne et sur son humanité.

Un livre fort, émouvant qui dresse le portrait de proches ou d’inconnus, m’amène tout simplement à regarder ma façon d’être au monde et aux autres, à recevoir et à voir ce qui m’entoure avec une certaine sérénité, à accepter les petits bonheurs de tous les jours, à relativiser mon « malheur » et à se projeter vers une ouverture d’esprit plus ample.

Un livre coup de cœur et coup de poing

A découvrir

:#;:pour vos critiques, à noter pour une prochaine lecture

Mon avis

C’est un livre pour le moins surprenant. Entre le témoignage et l’hommage.
On pourrait se demander pourquoi l’auteur l’a écrit mais il le dit lui-même, quelqu’un a suggéré : « Et si tu en faisais un livre ? »

Alors, il a mis des mots, lui, l’écrivain qui sait les manier : sur la souffrance, sur l’espérance, sur le quotidien, sur les difficultés, sur les sentiments face à la mort….
Certains passages sont difficiles quand on sait que c’est vrai….
Donner un ressenti ne va pas être aisé. J’ai trouvé l’écriture délicate, presque tendre mais je m’interroge sur la nécessité de parler de sujets aussi graves. Je ne me suis pas sentie « voyeuse » parce que je sais que les personnes évoquées ont donné leur accord mais avec le recul de plusieurs mois ou années, leur choix serait-il le même ?

D'Emmanuel Carrère je n'avais lu que des livres plus anciens, des fictions qui m'avaient intéressée mais que j'avais trouvées bizarres, dérangeantes. C'était il y a longtemps, je me souviens de constructions complexes dans lesquelles j'étais régulièrement perdue.

Dans D'autres vies que la mienne, la structure semble beaucoup plus simple, plus fluide. Il est facile de rentrer dans le texte, pourtant il nous parle de deuil et de douleur, de tout ce que nous aimerions éviter d'affronter.

Je comprends ceux qui se demandent pourquoi s'infliger un récit peuplé de cadavres et de tumeurs, mais j'ai trouvé que ce livre n'était pas du tout glauque. Il est résolument du côté des vivants, dont il nous parle avec beaucoup d'humanité. J'ai dévoré ce livre en deux jours (et pleuré, bien sûr)

Je n'ai pas su le relire.