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[Mauriac, François] Le sagouin

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Message par yaki Ven 11 Mar 2011 - 9:46

Le sagouin / François Mauriac
Ed. Pocket, 139 p., ISBN : 978-2266023139

[Mauriac, François] Le sagouin Le-sag10

Quatrième de couverture : Il semble que François Mauriac ait mis le meilleur de son art dans cette cruelle peinture d'une famille de hobereaux du Sud-Ouest dont l'héritier, un pauvre homme dégénéré, s'est mésallié en épousant une jeune fille qui n'a pu résister au désir de quitter son milieu bourgeois et de devenir baronne. De cette union mal assortie est né un fils, Guillou. Nous suivons le calvaire de cet enfant, si disgracié physiquement, si sale, si arriéré que sa mère ne l'appelle que "le Sagouin". Nous le verrons aussi tout près peut-être du salut parce que quelqu'un, l'instituteur du village, le traite en être humain. Victime de la haine de sa, mère à qui il ne rappelle que d'odieux souvenirs, victime des préjugés du village, le pauvre Guillou entraînera son faible père dans la tragédie.

Mon avis : Le sagouin est un roman extrêmement triste, l'histoire d'un gentil petit garçon détesté par sa mère, Paule, qui n'a pas la vie qu'elle aurait souhaité et le fait "payer" à son entourage. Le père, lui, brille par son absence non pas physique mais émotionnelle. Il est à mille lieux de ce que peut vivre son fils au quotidien. Il ne s'implique pas, n'a pas une seule réaction pour tenter de le sauver. La seule personne qui a de l'affection pour Guillaume c'est la vieille domestique. C'est un roman plein d'émotions, on s'attache au petit Guillou, on aimerait tant que sa vie soit différente... Un très beau roman, sombre, avec une écriture et un style très agréables.
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Message par Invité Ven 11 Mar 2011 - 10:12

J'ai lu ce livre en Terminale. Je me rappelle d'un livre plein d'émotion triste. Mauriac décrit très bien l'absence d'amour et comment c'est ressenti par un enfant. Je n'ai pas trop aimé la fin, trop triste à mon goût. De plus, ce livre ne laisse aucun espoir.

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Message par Invité Dim 24 Avr 2011 - 11:40

Très beau roman, un de mes préférés de Mauriac, malgré la noirceur du thème...comment ne pas s'attacher à cet enfant détesté par sa mère,rejeté de tous ou presque? Très bien écrit, ce drame familial ne peut pas laisser indifférent!

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Message par Invité Dim 24 Avr 2011 - 22:39

J'ai lu ce livre il y a longtemps pour l'école. Je me rappelle avoir aimé cette histoire mais par contre je ne me rappelle plus de grand chose Rolling Eyes

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Message par Invité Lun 25 Avr 2011 - 11:52

Je l'ai lu à l'époque où je louais beaucoup de livres à la bibliothèque de ma ville. Je l'ai lu quand je devais avoir 14 ans et je l'avais beaucoup aimé! Un roman adolescent je dirais

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Message par Sharon Dim 9 Fév 2014 - 19:35

Mon avis :

François Mauriac a-t-il la place qu’il mérite dans le Panthéon littéraire du XXe siècle ? Je n’en suis pas sûre. Je l’espère.
Le Sagouin est un livre à redécouvrir absolument. Bien avant que des psys de tout bord se penchent sur le problème, et bien après Poil de carotte, ou les romans de Balzac, François Mauriac nous offre le portrait saisissant d’un enfant mal aimé et d’une mère en négatif : Paule ne maltraite pas physiquement son enfant, elle se contente de ne pas faire tous ces petites gestes de tendresse que prodiguent les autres mères. François Mauriac dissèque avec minutie cette famille mal aimante, mal traitante, toute en haine, en rancoeur, où les cris n’ont d’égal que les non-dits.
Le seul mode de communication est la joute oratoire. Elle peut être à fleuret mouchetée, quand madame la baronne attaque : elle sait distiller le fiel comme une aristocrate des temps jadis. Elle est explosive, presque mal embouchée, quand Paule éclate. Il n’est jamais de gagnante dans ces luttes cent fois recommencées, pour ne pas dire cent fois jouées – elles n’ont que les arguments qu’on leur a appris, les arguments qui peuvent faire mal, ou qui peuvent séduire. Elles n’ont de pensées que de leur milieu social.
Pas de gagnantes, mais deux perdants : Galéas et son fils Guillaume. Le premier n’ose tenir tête à sa femme, et quand il se décidera à veiller au bonheur de son enfant, ce sera de la seule manière possible. Guillou, lui, est bien présent, et même si, à l’image d’Antoinette, l’héroïne du Bal, sa mère a trouvé moyen de le reléguer dans un débarras plus que dans une chambre, il laisse des traces de son passage, parce que personne n’a envie, à part Fraulein, toujours de prendre un tantinet soin de lui.
Si l’aristocratie, la grande bourgeoisie est montrée ainsi de manière saisissante, l’instituteur et sa femme ne sont pas épargnés. Les hussards noirs de la république sont bien loin. Couple modèle, parents d’un unique fils paré de toutes les qualités, objets de tous les soins, ils sont presque aussi bornés que ceux contre lesquels ils disent lutter. Elle a d’ailleurs bon dos, la lutte des classes, jolie étiquette qui recouvre le conformisme, la jalousie, et la paresse intellectuelle. Instrument involontaire du destin, Robert Bordas sera sans doute le seul à tirer les conséquences de ses actes, le seul qui a pris pleinement conscience de la tragédie qui s’est jouée, là, dans le bordelais.
Les dernières pages sont à ce sujet saisissantes, et s’il fallait les rapprocher d’une autre oeuvre, ce serait sans conteste les poèmes de Baudelaire ou de Tristan Corbière. La poésie des mots, pour des êtres à qui rien n’a été épargnés.
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Message par lalyre Dim 9 Fév 2014 - 22:31

Sharon merci pour cette belle critique, honte à moi qui n'ai jamais lu ce livre Embarassed 
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Message par Sharon Dim 9 Fév 2014 - 22:40

Merci Lalyre pour ta visite.
Je te rassure : je n'avais pas ouvert un livre de Mauriac depuis mon brevet des collèges (en 1992 donc).
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Message par Cannetille Dim 11 Fév 2024 - 10:28

Très occupé de journalisme politique pendant et après la seconde guerre mondiale, l’académicien girondin François Mauriac ne renoue avec le roman qu’au tournant des années cinquante, peu de temps avant son obtention du prix Nobel de littérature. Poursuivant sa peinture des turpitudes cachées des familles bourgeoises, il signe avec Le Sagouin, entre nouvelle et court roman, un récit glaçant et désespérément noir.

Le Sagouin est un garçon d’une dizaine d’années, enfant chétif et craintif dont la furie de mère, la main lourde et le verbe injurieux, ne supporte pas le physique ingrat et l’esprit attardé hérités de son père, ce « dégénéré » qu’elle s’emploie de toutes ses forces à exécrer depuis qu’elle l'a épousé pour devenir baronne. Renvoyé par les Jésuites après deux tentatives d’intégration en pensionnat, interdit de précepteur depuis de troubles commérages qui ont provoqué la mutation du curé, de trop bonne famille enfin pour fréquenter les bancs de l’école communale, il ne lui reste qu’une dernière chance pour espérer sortir un tant soit peu du cloaque familial : que ce « rouge » d’instituteur accepte de le recevoir pour des leçons particulières. C’est sans compter les convictions idéologiques, qu’après un premier contact pourtant prometteur avec l’enfant, le maître d’école décide de faire passer avant sa vocation éducative. Pour le garçon et son père, le contre-coup s’avèrera terrible…

Quelques traits suffisent à l’écrivain pour nouer le drame autour du pauvre Guillou, innocent sacrifié sur l’autel des ambitions égoïstes et jalouses des adultes qui l’entourent. Dans cette France de 1920 qui voit les conflits sociaux saper l’ordre ancien et la stratification bien établie des classes, chacun des personnages rumine ses frustrations jusqu’à la haine et, barricadé dans ses principes, s’enferme dans une rigidité propice aux antagonismes aveugles. Issue de la bourgeoisie bordelaise, la mère qui rêvait tant de noblesse vit dans un dépit haineux le mépris de sa belle-mère, méchamment obstinée à lui faire payer la mésalliance de son fils et à défendre le prestige vacillant d’une famille habituée à dominer le village des hauteurs de son château et de ses privilèges. A l’opposé, l’instituteur, fier de ses idées socialistes et laïques, se refuse à pactiser avec un quelconque représentant de la noblesse, en fut-il le malheureux et impuissant rejeton, stigmatisé comme idiot par les siens et par tous les enfants du village, en réalité un enfant sensible, capable de lire et de comprendre, mais miné par la peur et par un profond sentiment d’insécurité.

Dans ce jeu de frictions entre adultes, mise à part la bonne qui, sans voix au chapitre, est la seule à témoigner quelque affection au garçon, ce sont les femmes qui mènent le bal avec un acharnement à la mesure de leur méchanceté. Fermement rappelé à ses intérêts par son épouse, même l’instituteur achève dans cette histoire d’enterrer ses idéaux pédagogiques, tandis que, simples pions méprisés et bafoués dans le combat pour l’autorité qui oppose la mère et la grand-mère, enfant et mari se retrouvent niés jusque dans leur droit à exister. Le dénouement tragique menant à l’ultime sacrifice du père et du fils, le récit s’achève alors par une sorte de châtiment divin rappelant la ferveur catholique de l’auteur. Aucun des personnages ne l’emportera au paradis.

Tout l’univers de Mauriac est contenu dans ce récit fulgurant, intense et poignant, caractéristique de son tourment de se trouver si attaché à l’étouffant milieu bourgeois qu’il ne cessa de peindre avec une lucidité sombre et critique. Coup de coeur.
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Message par Moulin-à-Vent Dim 11 Fév 2024 - 16:18

C'est noté. Merci Cannetille. XX
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