[Khadra, Yasmina] L'Olympe des Infortunes

L'olympe des infortunes

Auteur : Yasmina Khadra
Edition : Pocket
Nombre de pages : 188


Quatrième de couverture :

C'est une bande de terre délaissée, un terrain vague. Entre le chaos de la ville et le silence de la mer. C'est un havre et une remise - le royaume des laissés-pour-compte.

Là règnent les oubliés volontaires, ceux dont on ne veut plus, ceux qui fuient et chantent le bonheur d'être hors du monde : ivrognes, sans grades, clochards célestes... Ach le Borgne est leur Poète, leur philosophe, leur musicien. Ses histoires ravissent les oreilles du petit peuple venu l'écouter. Et Junior le Simplet l'accompagne, extatique. Il s'est créé ici une communauté de fortune, une famille. Ni anges, ni démons, ces réprouvés ont eu leur part de mensonges et de vices, leur part de crime. Et les tentations, trop humaines, sont partout. Ici comme ailleurs, la vie suit son cours, chaotique, drôle et surprenant...


Mon appréciation :

Très bon livre que j’aie vraiment apprécié. Deux personnages qui se trouvent entre la ville et la mer réfléchissent sur le monde urbain et sur la vie. J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur qui nous saisie dès la première phrase.
Mon premier livre de Yasmina Khadra.

Ma note : 16.5/20

Je l'ai lu l'année dernière, j'avais trouvé le début très agréable car Yasmina Khadra sait décrire ses personnages et on ressent très bien l'atmosphère de ce petit coin de terre.
Par contre, je me souviens d'un récit qui traine un peu en longueur et dont la fin m'a déroutée : y avait-il un message à découvrir ?

J'avais, à l'époque, pensé que les 30 premières pages auraient fait une jolie nouvelle.

Si c'est ton 1er livre de Y. Khadra, je te conseille "L'attentat" commenté sur ce forum, pour ma part, je viens d'emprunter "Ce que le jour doit à la nuit".

Merci pour le conseil ! Je n'est pas aussi compris le message de la fin ?
Bonne chance pour Ce que le jour doit à la nuit qui a une très belle histoire.

Bonjour,
Je viens de lire L'Olympe des infortunes de Yasmina Khadra et ce petit livre m'a touchée. C'est une sorte de conte philosophique sur la triste condition humaine, rude, sans complaisance.

Cependant la vision de l'élément féminin me dérange. La femme, dans ce roman, est tout à la fois matrice, protectrice, tentatrice, accusatrice et au bout du compte pressentie comme rédemptrice, salvatrice mais presque inaccessible, hors d'atteinte, comme évoluant dans un autre monde. La femme est comme réduite à un support des rêves masculins, à une raison de vivre supérieure mais toute masculine, à un monde meilleur auquel on ose croire.

Je serais heureuse de lire d'autres avis sur cette fable. Peut-être en avez-vous déjà parlé sur ce site?
Au plaisir de vous lire.

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Un roman qui m'a profondément touché. Voici ce que j'en avais chroniqué sur mon blog...

Un terrain vague, entre le chaos de la ville et la mer. ici, c'est le territoire des oubliés, des laissés-pour-compte. Clochards, ivrognes, philosophes, déchets de ce monde citadin qui ne veut plus d'eux, ou qu'ils ont fui comme la peste, tous ont le cœur à fleur de peau.
Ach le Borgne, musicien à ses heures; Junior le simplet, son valet en extase devant ses histoires; Le Pacha, tyran de dépotoir, amoureux du fugueur Pipo; Mama et son poivrot de compagnon qu'elle transporte dans une brouette pour le plonger dans les vagues, Bliss le rugueux, Dib le pleutre, Négus et son armée imaginaire, et tous les autres...
Yasmina Khadra est un écrivain de noblesse, tant ses livres nous touchent au plus profond, nous retournant ses histoires vers nous-même comme un miroir.
Mais est-il encore besoin de le présenter?

"Ce que le jour doit à la nuit" est mon premier de Khadra, et je l'ai adoré. Pour ce qui est de "l'Olympe des infortunes", je l'ai commencé en parrallèle avec un autre roman, il semble très chouette, surtout l'écriture.

J'aime bien ce que fait Yasmina Khadra en général. Surtout "Les hirondelles de Kaboul" et "A quoi rêvent les loups", mais là je dois bien reconnaître que cela ne m'a pas trop plu. J'ai pas trop compris où il voulait en venir et ce qu'il a essayé de faire. Pour moi c'est raté.

2/10

Mon avis :

Je ne sais pas trop quoi en penser. Ce n'est certes pas le meilleur livre de Yasmina Khadra que j'ai lu, mais la plume de cet auteur me plait toujours autant.

J'ai beaucoup aimé le début du récit où on fait la connaissance de Junior, d'Ach et de ceux qui partagent leur quotidien. On y découvre le lien particulier qui les unit. Mais, il y a un mais… J'ai commencé à me demander quel genre de livre ça allait être quand j'ai lu cette phrase "Happés par l'amour splendide qui les a conçus, les deux amants se rentrent dedans, pareils à deux étoiles filantes, si fort que leurs corps manquent de se désintégrer". Ce n'est juste pas possible de terminer un chapitre sur une telle phrase… ou même plus, ce n'est pas possible d'écrire une telle phrase dans un vrai roman (c'est-à-dire pas dans un roman de gare). A ce moment-là, l'auteur a perdu mon attention, mais ce n'est pas tout. Quelques pages plus tard, voilà qu'arrive Ben Adam, l'homme éternel qui vient de la nuit du Temps et qui les connais tous, un à un, connais leur histoire depuis les grottes originelles jusqu'aux échafauds du Jour dernier. Et là, je me suis demandée où l'auteur voulait nous emmener et je n'ai toujours pas trouvé la réponse.

La fin est également particulière et très forte mais j'ai trouvé qu'elle allait bien avec le récit même si j'en aurais préféré une autre. Celle choisit par Yasmina Khadra est dérangeante et j'aurais aimé un peu plus de morale à cette histoire.

Voilà donc mon avis en demi-teinte sur ce livre, mais je suis contente de l'avoir sorti de ma Pàl et d'avoir découvert une nouvelle facette de cet auteur.

Mon avis
L’auteur met en scène le quotidien de personnages, l’univers de réprouvés de la société qui n’ont plus d’espoir mais qui ne veulent rien devoir à personne. Junior est le plus attachant de tous par sa naïveté et son innocence, un peu simplet, Ach le Borgne l’a pris sous sa protection et malheur à qui lui fera du mal. C’est une histoire qui m’a paru réaliste avec ces garçons vivant sur le dépotoir, qui sont sans ambition, avançant cahin-caha dans la vie avec leur doute et leur peur. Sans doute ils ne sont pas des saints ni des démons mais ils veulent rester libres et survivent avec ce qu’ils trouvent. Cette histoire de misère et pourtant teintée d’une touche d’humour ne pouvait me laisser indifférente, je me suis encore créée des images car l’univers ou vivent ces personnages est terriblement bien décrit. Un petit roman qui certes ne se laissera pas oublier…..4,5/5