[Soldati, Mario] Les lettres de Capri
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Notre avis
[Soldati, Mario] Les lettres de Capri
Titre: Les lettres de Capri
Auteur: Mario SOLDATI
Editeur: Le livre de poche
1996
Edition originale, italienne 1954
348 pages
ISBN 2-253-15433-4
Quatrième de couverture:
Une double histoire d'amour et de trahison, dans l'Italie de l'après-guerre, entre Américains et Italiens, incarnant respectivement le puritanisme et la passion. Tout commence un jour de printemps, à Rome, quand Mario, scénariste, rencontre Harry, un ami perdu de vue, et lui conseille d'écrire un sujet de film. C'est ainsi qu'il devient le témoin indirect d'une intrigue, aux méandres tortueux, centrée autour de mystérieuses lettres de Capri.
Publié en 1954, Les lettres de Capri consacre Mario Soldati, qui s'affirme alors comme l'un des plus grands écrivains italiens du XX° siècle. Ce chef d'oeuvre reçut le prestigieux prix Strega, le Goncourt italien.
Mon avis :
Tout d’abord merci à Rue-aux-livres et Partage Lecture pour cette magnifique découverte. En ce qui me concerne, c’est un coup de cœur !!
Dans ce roman de 1954, un homme confie son passé à un autre sous la forme d’un scénario. Ce procédé littéraire classique ajoute de la sincérité à la confession du personnage principal, Harry. Cela renforce également le côté dramatique du récit. Le lecteur connaît dès le départ la déchéance sociale du héros, il n’a plus qu’à reconstruire peu à peu les événements qui y ont mené. En outre, le style est très fluide, très naturel. On partage très vite les émotions des personnages, on entre dans leur vie et on ne peut plus les lâcher !
Harry est un américain installé en Italie. Il a une bonne situation professionnelle. L’ombre au tableau réside dans sa vie sentimentale. Il a fait un mariage conventionnel avec une femme bien sous tous rapports mais qui ne lui inspire aucun désir. Par ailleurs il entretient une relation adultère avec une prostituée italienne qui lui procure les plaisirs de la chair. C’est un personnage trouble, caractérisé par son incapacité à être heureux et même simplement à être satisfait. N’étant pas comblé par son épouse, il cherche le bonheur ailleurs mais les remords l’empêchent de goûter pleinement les délices des sens.
Les personnages de Mario Soldati sont tiraillés entre leurs aspirations sociales et morales, voire religieuses et leurs désirs profonds. Les convenances leur imposent de fréquenter des gens de leur condition sociale mais leur cœur les attire vers d’autres cieux. Doivent-ils céder aux assauts de la chair ou se mortifier pour rester en accord avec les règles de la morale ? Et si c’était la clandestinité, le goût du risque qui donnait du piquant à une relation ?
Je ne peux parler des « lettres de Capri » sans évoquer les personnages secondaires de ce roman. Ils sont tous enveloppés de mystère et l’image qu’ils nous renvoient évolue donc au fil des pages. Qu’il s’agisse de Don Raffaele ou de Dorothéa, ils nous apparaissent tour à tour fourbes, sournois, calculateurs et généreux voire altruistes. Mario Soldati laisse le doute s’installer. A chacun de se forger son idée. D’ailleurs, n’est-ce pas là l’idée forte de ce roman : chaque être présente de multiples facettes à l’image de Harry et Jane. Tout dépend de la personne qui est en face ou de la situation.
En bref, un texte qui ébranle les à priori, pose de nombreuses questions et nous « habite » longtemps après l’avoir terminé.
Auteur: Mario SOLDATI
Editeur: Le livre de poche
1996
Edition originale, italienne 1954
348 pages
ISBN 2-253-15433-4
Quatrième de couverture:
Une double histoire d'amour et de trahison, dans l'Italie de l'après-guerre, entre Américains et Italiens, incarnant respectivement le puritanisme et la passion. Tout commence un jour de printemps, à Rome, quand Mario, scénariste, rencontre Harry, un ami perdu de vue, et lui conseille d'écrire un sujet de film. C'est ainsi qu'il devient le témoin indirect d'une intrigue, aux méandres tortueux, centrée autour de mystérieuses lettres de Capri.
Publié en 1954, Les lettres de Capri consacre Mario Soldati, qui s'affirme alors comme l'un des plus grands écrivains italiens du XX° siècle. Ce chef d'oeuvre reçut le prestigieux prix Strega, le Goncourt italien.
Mon avis :
Tout d’abord merci à Rue-aux-livres et Partage Lecture pour cette magnifique découverte. En ce qui me concerne, c’est un coup de cœur !!
Dans ce roman de 1954, un homme confie son passé à un autre sous la forme d’un scénario. Ce procédé littéraire classique ajoute de la sincérité à la confession du personnage principal, Harry. Cela renforce également le côté dramatique du récit. Le lecteur connaît dès le départ la déchéance sociale du héros, il n’a plus qu’à reconstruire peu à peu les événements qui y ont mené. En outre, le style est très fluide, très naturel. On partage très vite les émotions des personnages, on entre dans leur vie et on ne peut plus les lâcher !
Harry est un américain installé en Italie. Il a une bonne situation professionnelle. L’ombre au tableau réside dans sa vie sentimentale. Il a fait un mariage conventionnel avec une femme bien sous tous rapports mais qui ne lui inspire aucun désir. Par ailleurs il entretient une relation adultère avec une prostituée italienne qui lui procure les plaisirs de la chair. C’est un personnage trouble, caractérisé par son incapacité à être heureux et même simplement à être satisfait. N’étant pas comblé par son épouse, il cherche le bonheur ailleurs mais les remords l’empêchent de goûter pleinement les délices des sens.
Les personnages de Mario Soldati sont tiraillés entre leurs aspirations sociales et morales, voire religieuses et leurs désirs profonds. Les convenances leur imposent de fréquenter des gens de leur condition sociale mais leur cœur les attire vers d’autres cieux. Doivent-ils céder aux assauts de la chair ou se mortifier pour rester en accord avec les règles de la morale ? Et si c’était la clandestinité, le goût du risque qui donnait du piquant à une relation ?
Je ne peux parler des « lettres de Capri » sans évoquer les personnages secondaires de ce roman. Ils sont tous enveloppés de mystère et l’image qu’ils nous renvoient évolue donc au fil des pages. Qu’il s’agisse de Don Raffaele ou de Dorothéa, ils nous apparaissent tour à tour fourbes, sournois, calculateurs et généreux voire altruistes. Mario Soldati laisse le doute s’installer. A chacun de se forger son idée. D’ailleurs, n’est-ce pas là l’idée forte de ce roman : chaque être présente de multiples facettes à l’image de Harry et Jane. Tout dépend de la personne qui est en face ou de la situation.
En bref, un texte qui ébranle les à priori, pose de nombreuses questions et nous « habite » longtemps après l’avoir terminé.
Véronique M.- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout, romans en tous genres,biographies, essais mais pas trop la science fiction.
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Re: [Soldati, Mario] Les lettres de Capri
Très belle critique qui donne envie de s'y plonger... Je le note
Invité- Invité
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