[Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
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Pinky
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yaki
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Ce livre est :
[Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Syngué Sabour : pierre de patience d'Atiq Rahimi
Ed. POL, 2008.
ISBN 978-2-84682-277-0
Mon résumé et mon avis : Syngué sabour est le troisième roman d'Atiq Rahimi, romancier et réalisateur afghan né à Kaboul en 1962. C'est néanmoins son premier roman écrit directement en français.
Le ton du roman est donné dès le début, ça se passe « Quelque part en Afghanistan ou ailleurs »... Il s'agit de l'histoire d'une femme qui se soulage de ses pensées, de ses secrets et surtout de ses souffrances auprès de son mari mourant, comme s'il s'agissait d'une pierre de patience. Cette fameuse pierre, selon la mythologie, est utilisée pour recevoir tous les malheurs jusqu'à en exploser.
J'ai lu ce roman d'une traite, le sujet est très dur, mais l'écriture est très belle, voire envoutante. Certains passages font même penser à de la poésie :
« Le soleil se couche.
Les armes se réveillent.
Ce soir encore on détruit.
Ce soir encore on tue.
Le matin.
Il pleut.
Il pleut sur la ville et ses ruines.
Il pleut sur les corps et leurs plaies. »
On ressent bien la grande sensibilité de l'auteur à travers l'émotion qui se dégage à chaque page. Je pense que ce roman méritait amplement le prix Goncourt.
Ma note : 17/20.
Ed. POL, 2008.
ISBN 978-2-84682-277-0
Mon résumé et mon avis : Syngué sabour est le troisième roman d'Atiq Rahimi, romancier et réalisateur afghan né à Kaboul en 1962. C'est néanmoins son premier roman écrit directement en français.
Le ton du roman est donné dès le début, ça se passe « Quelque part en Afghanistan ou ailleurs »... Il s'agit de l'histoire d'une femme qui se soulage de ses pensées, de ses secrets et surtout de ses souffrances auprès de son mari mourant, comme s'il s'agissait d'une pierre de patience. Cette fameuse pierre, selon la mythologie, est utilisée pour recevoir tous les malheurs jusqu'à en exploser.
J'ai lu ce roman d'une traite, le sujet est très dur, mais l'écriture est très belle, voire envoutante. Certains passages font même penser à de la poésie :
« Le soleil se couche.
Les armes se réveillent.
Ce soir encore on détruit.
Ce soir encore on tue.
Le matin.
Il pleut.
Il pleut sur la ville et ses ruines.
Il pleut sur les corps et leurs plaies. »
On ressent bien la grande sensibilité de l'auteur à travers l'émotion qui se dégage à chaque page. Je pense que ce roman méritait amplement le prix Goncourt.
Ma note : 17/20.
yaki- Grand sage du forum
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Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
J'ai beaucoup entendu parler de cet auteur, ta critique est une occasion pour moi de le découvrir.
Thot- Admin
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Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Atiq Rahimi " Syngué Sabour Pierre de patience
Pour moi un de mes meilleurs livres 2008 le sujet est poignant une femme se confesse au chevet de son mari plongé dans un état semi comateux raconte ses souffrances et douleurs de femme afghane.
Belle écriture qui n'est pas sans rappeler celle magique de Marguerite Duras.
Cette " pierre de patience" est vraiment magique.
Ma note : 19/20
Freddo
Pour moi un de mes meilleurs livres 2008 le sujet est poignant une femme se confesse au chevet de son mari plongé dans un état semi comateux raconte ses souffrances et douleurs de femme afghane.
Belle écriture qui n'est pas sans rappeler celle magique de Marguerite Duras.
Cette " pierre de patience" est vraiment magique.
Ma note : 19/20
Freddo
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
oui Francine j ai déjà donné ma liste..
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Très envie de le lire celui-ci.... Vous le rendez bien tentant !
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
merci c est le but de ce site non?
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Je ne suis pas sur non plus... si je tombe dessus, j'y jeterai un oeil...
Merci à toi
Merci à toi
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
ça fait plusieurs fois que je tourne autour à la médiathèque, mais j'arrive pas à me décider si je le lis ou pas
audreyzaz- Grand sage du forum
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Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
J'en avais entendu parler (peut-être effectivement suite au Goncourt?). Ton avis résume bien ce que j'en avais entendu: un très bon livre, mais très dur.
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Audreyzaz a écrit:ça fait plusieurs fois que je tourne autour à la médiathèque, mais j'arrive pas à me décider si je le lis ou pas
Il fait 150 pages écrites en grand, ça se lit en 2-3 heures, tu ne prends pas un grand risque à le lire...au pire, tu le trouves trop triste. Au mieux, tu te regales, car Rahimi, pour un premier roman écrit en français, a un très très belle plume.
En tout cas, moi je ne regrette pas de l'avoir lu!
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Un livre qui rayonne de douceur, qui sait nous transporter dans ces pays où la chaleur suffocante pousse à la nonchalance, aux pensées vagues... Le désespoir d' une femme qui perd inexorablement son mari, touché d' une balle à la nuque, mais qui survit miraculeusement de ces combats fratricides. La question est jusque quand?
Il ne parle plus, regarde obstinément le plafond de ses yeux hagards, sa bouche reliée par un tube à une poche suspendue. A côté de lui sa femme, fidèle. Fidèle à qui, à quoi au fond? A ce mari qui l' a ignorée toute sa vie? A celui qui se contente d' être le père de ses enfants et qui assure leur subsistance? Au coran, à la religion qui lui impose ce comportement? A sa propre morale? Au fond elle - même ne sait pas, peut- être un peu de tout.
Les jours passent, et les espoirs s' amenuisent; au milieu de cette ville ravagée par la guerre. Pourtant cette femme, est toujours là, fait acte de présence. La solitude peut- être la pousse à parler, peut- être pour se donner du courage, peut- être pour défier le destin. Mais parler à qui ? A soi- même? Non depuis trop longtemps justement elle refoule des choses en elle même. Il est plus que temps de se délivrer du poids du passé, des convenances, des non-dits. C' est à son homme qu' elle s' adresse, dans la certitude qu' il peut du moins l' entendre... C' est son mari qui deviendra son talisman, sa pierre de pacience, sa Syngué sabour. C' est lui qui absorbera dans le creux de ses oreilles les secrets les plus inavouables de sa femme... Comment se délivrera-t-elle de cette situation inextricable? Ne joue-t-elle pas sa proprie vie à vouloir tout dévoiler?
L' auteur nous livre ici un beau récit, avec une poésie légère, parsemée d' une musicalité très douce. Rien ne se passe vraiment, comme si ce n' était qu' un mauvais rêve. Pourtant le désespoir de cette femme est bel et bien là, c' est celui de milliers d' autres.
Il nous amène à penser la condition de la femme dans les pays musulmans. La place de la religion dans le foyer, l' autorité des maris. Je me demande quel accueil lui réserveraient ses compatriotes à la lecture de ce livre. Blasphématoire sans doute pour certains...
Il ne parle plus, regarde obstinément le plafond de ses yeux hagards, sa bouche reliée par un tube à une poche suspendue. A côté de lui sa femme, fidèle. Fidèle à qui, à quoi au fond? A ce mari qui l' a ignorée toute sa vie? A celui qui se contente d' être le père de ses enfants et qui assure leur subsistance? Au coran, à la religion qui lui impose ce comportement? A sa propre morale? Au fond elle - même ne sait pas, peut- être un peu de tout.
Les jours passent, et les espoirs s' amenuisent; au milieu de cette ville ravagée par la guerre. Pourtant cette femme, est toujours là, fait acte de présence. La solitude peut- être la pousse à parler, peut- être pour se donner du courage, peut- être pour défier le destin. Mais parler à qui ? A soi- même? Non depuis trop longtemps justement elle refoule des choses en elle même. Il est plus que temps de se délivrer du poids du passé, des convenances, des non-dits. C' est à son homme qu' elle s' adresse, dans la certitude qu' il peut du moins l' entendre... C' est son mari qui deviendra son talisman, sa pierre de pacience, sa Syngué sabour. C' est lui qui absorbera dans le creux de ses oreilles les secrets les plus inavouables de sa femme... Comment se délivrera-t-elle de cette situation inextricable? Ne joue-t-elle pas sa proprie vie à vouloir tout dévoiler?
L' auteur nous livre ici un beau récit, avec une poésie légère, parsemée d' une musicalité très douce. Rien ne se passe vraiment, comme si ce n' était qu' un mauvais rêve. Pourtant le désespoir de cette femme est bel et bien là, c' est celui de milliers d' autres.
Il nous amène à penser la condition de la femme dans les pays musulmans. La place de la religion dans le foyer, l' autorité des maris. Je me demande quel accueil lui réserveraient ses compatriotes à la lecture de ce livre. Blasphématoire sans doute pour certains...
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Oui biensûr que certaines femmes musulmannes qui ont la "chance" de vivre dans notre monde occidental, sont émancipées.
Au milieu de tout ce qu' ils critiquent, ils y trouvent leur compte, ils sont donc bien obligés de respecter nos lois s' ils veulent rester! Et forcément d' une façon ou d' une autre la tolérance s' impose à eux.
Mais dans la réalité de la grande majorité??
Moi, j' ajouterai qu' elles ne le sont qu' en façade, car la plupart lorsqu' elles rentrent au pays, se gardent bien de montrer leur émancipation...
Et celles qui tentent l' aventure, ne sont guères bien reçues... De même pas toutes, mais beaucoup ne s' émancipent qu' à l' insu de leur entourage le plus proche. Et quand vient le soir, l' heure de rentrer et bien elles reprennent tous ces artifices. J' en connais pas mal comme ça. Une double vie en quelque sorte.
Je pense qu' une religion n' est pas extrême, toute religion prône la paix! Mais effectivement l' interprétation peut être très différente, le Coran n' est pas lu de la même manière au pays du "grand" Ahmadinejad et en Albanie dont une majorité est musulmane. ça c' est sûr!
Ohhh, mais je persiste à croire que le statut de la femme n' est pas foncièrement différent malgré cela. La femme c' est bien connu " à quoi ça doit servir "... Même dans nos pays, on ne sait pas toujours ce qui se passe entre quatre murs... Non non je ne suis pas une féministe dans l' âme, mais les clichés existent aussi parce que quelque chose leur permet d' exister!
La comparaison que tu donnes par rapport aux femmes chrétiennes qui avortent, ne me paraît pas juste Francine. Dans ce livre, il est question d' une femme qui a toute sa vie été rabaissée à une moins que rien, qui n' a pas de droits, qui vit emprisonnée dans le carcan de la religion, et qui ne peut pas vivre le quotidien comme toi et moi : sortir tranquillement sans se faire traiter, lire, discuter avec tout le monde notamment des hommes, regarder un bel homme qui passe ( discrètement biensûr ... des choses qui nous sont si banales, pour ces femmes ce n' est qu' un lointain mirage, elles peuvent même risquer leur vie. L' avortement, quand même, ça été un acquis de société pour beaucoup de femmes,celles qui avortent aujourd' hui le font de plein gré pour la plupart. Enfin souvent on ne veut pas garder un enfant parce qu' on n' a pas les conditions pour, mais au moins, elles ont la maîtrise de leur corps! Etre chrétienne et avorter n' est pas contradictoire, oui certes, dans la tête du Pape et de quelques autres...
Ta comparaison de l' avortement et de porter un voile ou que sais-je me dérange un peu parce que je trouve que cela n' a rien à voir, il faut mettre les choses sur un point d' égalité pour pouvoir les comparer.
L' avortement en pays musulman, c' est souvent 2/3 coups de pied du mari, et un enterrement ni vu ni connu et j' en passe ... Bon j' abuse mais ce sont quand même des réalités trop différentes pour être comparées. J' espère que tu comprendras mon point de vue.
Génial comme débat! Tu fais bien de le dire!
Au milieu de tout ce qu' ils critiquent, ils y trouvent leur compte, ils sont donc bien obligés de respecter nos lois s' ils veulent rester! Et forcément d' une façon ou d' une autre la tolérance s' impose à eux.
Mais dans la réalité de la grande majorité??
Moi, j' ajouterai qu' elles ne le sont qu' en façade, car la plupart lorsqu' elles rentrent au pays, se gardent bien de montrer leur émancipation...
Et celles qui tentent l' aventure, ne sont guères bien reçues... De même pas toutes, mais beaucoup ne s' émancipent qu' à l' insu de leur entourage le plus proche. Et quand vient le soir, l' heure de rentrer et bien elles reprennent tous ces artifices. J' en connais pas mal comme ça. Une double vie en quelque sorte.
Je pense qu' une religion n' est pas extrême, toute religion prône la paix! Mais effectivement l' interprétation peut être très différente, le Coran n' est pas lu de la même manière au pays du "grand" Ahmadinejad et en Albanie dont une majorité est musulmane. ça c' est sûr!
Ohhh, mais je persiste à croire que le statut de la femme n' est pas foncièrement différent malgré cela. La femme c' est bien connu " à quoi ça doit servir "... Même dans nos pays, on ne sait pas toujours ce qui se passe entre quatre murs... Non non je ne suis pas une féministe dans l' âme, mais les clichés existent aussi parce que quelque chose leur permet d' exister!
La comparaison que tu donnes par rapport aux femmes chrétiennes qui avortent, ne me paraît pas juste Francine. Dans ce livre, il est question d' une femme qui a toute sa vie été rabaissée à une moins que rien, qui n' a pas de droits, qui vit emprisonnée dans le carcan de la religion, et qui ne peut pas vivre le quotidien comme toi et moi : sortir tranquillement sans se faire traiter, lire, discuter avec tout le monde notamment des hommes, regarder un bel homme qui passe ( discrètement biensûr ... des choses qui nous sont si banales, pour ces femmes ce n' est qu' un lointain mirage, elles peuvent même risquer leur vie. L' avortement, quand même, ça été un acquis de société pour beaucoup de femmes,celles qui avortent aujourd' hui le font de plein gré pour la plupart. Enfin souvent on ne veut pas garder un enfant parce qu' on n' a pas les conditions pour, mais au moins, elles ont la maîtrise de leur corps! Etre chrétienne et avorter n' est pas contradictoire, oui certes, dans la tête du Pape et de quelques autres...
Ta comparaison de l' avortement et de porter un voile ou que sais-je me dérange un peu parce que je trouve que cela n' a rien à voir, il faut mettre les choses sur un point d' égalité pour pouvoir les comparer.
L' avortement en pays musulman, c' est souvent 2/3 coups de pied du mari, et un enterrement ni vu ni connu et j' en passe ... Bon j' abuse mais ce sont quand même des réalités trop différentes pour être comparées. J' espère que tu comprendras mon point de vue.
Génial comme débat! Tu fais bien de le dire!
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Attention tout de même à ne pas tomber dans certains stéréotypes .
Ceci dit, le débat est intéressant (en plus d'être d'actualité, la journée de la femme ayant eu lieu il y a à peine plus d'une semaine). Je n'ai pas lu le livre, mais pour une discussion de ce genre, je ne pense pas que cela soit spécialement nécessaire, le thème étant relativement connu et discuté de manière générale dans la société.
Comme le dit Songes-littéraire une religion n'est pas forcément extrême, il y a une part d'interprétation. C'est d'ailleurs vrai pour tout texte. Il suffit de voir comment deux personnes différentes vont analyser un même auteur. C'est même le cas en droit (les textes législatifs étant pourtant conçu en général de manière à être le plus précis possible), en témoigne l'importance de la notion de jurisprudence, à savoir: "comment les autres affaires semblbles à celle-ci ont-elles été traitées?".
Une interprétation différente pour deux personnes différentes est normale, elle est le reflet de la personnalité de chacun, due elle-même à son vécu. Et les textes religieux (peu importe la religion) sont eux particulièrement sujet à interprétation, car ils contiennent très souvent des métaphores (les fameuses paraboles) et autres passages plus "mythologiques".
Il est donc aisé pour quelqu'un de s'en servir pour appuyer ses arguments, quels qu'ils soient (d'autant plus qu'il arrive que ces textes se contredisent). La réalité est de nombreux textes religieux (et ce, peu importe la religion) peuvent servir de prétextes pour appuyer n'importe quelle cause, généralement bien plus matérielle que ce que la spiritualité du texte ne le laisserait croire. Entre les mains de certains, ces textes sont des armes pour assoir leur pouvoir personnel, et rien d'autre.
Et il faut faire attention à ne pas confondre (ce qui arrive si souvent) tradition, religion et tradition religieuse. Il y a de nombreux exemples de cette fusion entre les deux, où l'on finit par associer une coutume à une religion, alors qu'elle n'a au final rien à voir avec cela. Problême d'autant plus compliqué que certaines religions, pour pouvoir se développer, ont adopter les coutumes de l'endroit où elles sont nées, sans se fonder sur rien d'autre que la tradition locale.
Malheureusement, la "norme" dans de très très très nombreuses régions du monde était (et est parfois encore) une société patriarcale, la femme étant relégué au second plan. Cela a laissé des traces qui sont visible encore maintenant (la fameuse "femme-objet" publicitaire, les différences de salaire à fonction égales, l'idée de métier "masculin/féminin",...). Notre société occidentale à eu ce que je pense être une grande chance: vivre l'époque dite "des Lumières", avec ses nombreux philosophes et autres artistes/scientifiques, qui ont contribués grandement au monde tel que nous le connaissons actuellement. La question est: doit on apporter (voire imposer) ce phénomène à d'autres pays et d'autres cultures, au risque de passer à nouveau pour des colonialiste, et que ce message soit rejeté en bloc car venant de l'occident? Doit au au contraire laisser le restant du monde faire sa propre évolution, le laisser atteindre de lui même cet état d'esprit (même si c'est "à sa sauce"), au risque que cela prenne encore du beaucoup de temps, et que la rupture qui se produirait alors entre les différentes régions du monde n'engendre encore plus de méfiance entre les cultures (en plus de laisser des centaines de milliers de personnes souffrir de tradition que NOUS réprouvons, mais qui sont considérées comme normales là-bas)?
L'occident à déjà souvent essayé de s'ériger en moralisateur, et l'on voit les piètres résultats que cela a donné, et cela d'autant plus que nous ne sommes même pas capable de suivre l'exemple que nous prétendons vouloir être (tortures, copinages avec des dictateurs, sont tous des cas qui ont fait énormément de tort à notre image). Pouvons nous encore prétendre détenir LA vérité, comme lorsque les missionnaires ont débarqué sur les cotes africaines (en génral, juste pour ouvrir la voie aux exploitants miniers et autres)?
Enfin, ceci dit, j'ai un peu peur que cette discussion ne dépasse le cadre du forum...
Ceci dit, le débat est intéressant (en plus d'être d'actualité, la journée de la femme ayant eu lieu il y a à peine plus d'une semaine). Je n'ai pas lu le livre, mais pour une discussion de ce genre, je ne pense pas que cela soit spécialement nécessaire, le thème étant relativement connu et discuté de manière générale dans la société.
Comme le dit Songes-littéraire une religion n'est pas forcément extrême, il y a une part d'interprétation. C'est d'ailleurs vrai pour tout texte. Il suffit de voir comment deux personnes différentes vont analyser un même auteur. C'est même le cas en droit (les textes législatifs étant pourtant conçu en général de manière à être le plus précis possible), en témoigne l'importance de la notion de jurisprudence, à savoir: "comment les autres affaires semblbles à celle-ci ont-elles été traitées?".
Une interprétation différente pour deux personnes différentes est normale, elle est le reflet de la personnalité de chacun, due elle-même à son vécu. Et les textes religieux (peu importe la religion) sont eux particulièrement sujet à interprétation, car ils contiennent très souvent des métaphores (les fameuses paraboles) et autres passages plus "mythologiques".
Il est donc aisé pour quelqu'un de s'en servir pour appuyer ses arguments, quels qu'ils soient (d'autant plus qu'il arrive que ces textes se contredisent). La réalité est de nombreux textes religieux (et ce, peu importe la religion) peuvent servir de prétextes pour appuyer n'importe quelle cause, généralement bien plus matérielle que ce que la spiritualité du texte ne le laisserait croire. Entre les mains de certains, ces textes sont des armes pour assoir leur pouvoir personnel, et rien d'autre.
Et il faut faire attention à ne pas confondre (ce qui arrive si souvent) tradition, religion et tradition religieuse. Il y a de nombreux exemples de cette fusion entre les deux, où l'on finit par associer une coutume à une religion, alors qu'elle n'a au final rien à voir avec cela. Problême d'autant plus compliqué que certaines religions, pour pouvoir se développer, ont adopter les coutumes de l'endroit où elles sont nées, sans se fonder sur rien d'autre que la tradition locale.
Malheureusement, la "norme" dans de très très très nombreuses régions du monde était (et est parfois encore) une société patriarcale, la femme étant relégué au second plan. Cela a laissé des traces qui sont visible encore maintenant (la fameuse "femme-objet" publicitaire, les différences de salaire à fonction égales, l'idée de métier "masculin/féminin",...). Notre société occidentale à eu ce que je pense être une grande chance: vivre l'époque dite "des Lumières", avec ses nombreux philosophes et autres artistes/scientifiques, qui ont contribués grandement au monde tel que nous le connaissons actuellement. La question est: doit on apporter (voire imposer) ce phénomène à d'autres pays et d'autres cultures, au risque de passer à nouveau pour des colonialiste, et que ce message soit rejeté en bloc car venant de l'occident? Doit au au contraire laisser le restant du monde faire sa propre évolution, le laisser atteindre de lui même cet état d'esprit (même si c'est "à sa sauce"), au risque que cela prenne encore du beaucoup de temps, et que la rupture qui se produirait alors entre les différentes régions du monde n'engendre encore plus de méfiance entre les cultures (en plus de laisser des centaines de milliers de personnes souffrir de tradition que NOUS réprouvons, mais qui sont considérées comme normales là-bas)?
L'occident à déjà souvent essayé de s'ériger en moralisateur, et l'on voit les piètres résultats que cela a donné, et cela d'autant plus que nous ne sommes même pas capable de suivre l'exemple que nous prétendons vouloir être (tortures, copinages avec des dictateurs, sont tous des cas qui ont fait énormément de tort à notre image). Pouvons nous encore prétendre détenir LA vérité, comme lorsque les missionnaires ont débarqué sur les cotes africaines (en génral, juste pour ouvrir la voie aux exploitants miniers et autres)?
Enfin, ceci dit, j'ai un peu peur que cette discussion ne dépasse le cadre du forum...
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Je suis en grande partie d' accord avec toi Olorin.
Mais vouloir faire de la femme un être libre dans tous les sens du terme, et apporter cette idée dans les coins les plus reculés du monde tu trouves que c' est imposer notre culture? Elle ne vaut que chez nous dans ce cas?
Je pense que oui, dans ce cas précis de la condition de la femme, nous détenons "la vérité".
Et c' est le thème du livre. Tout le reste, est caution à débat; mais je préfère en rester là et c' est déjà pas mal !
Quand je pense qu' il y a quelques mois on a tenté dans un certain TGI (médiatisé par un certain membre mais pour d' autres raisons )
de faire annuler un mariage entre deux musulmans parce que la mariée n' était plus vierge et que ceci constituait à l' égard du mari une " erreur sur une qualité essentielle de la personne"... je me demande qui veut imposer la culture à qui... La encore dans cette affaire extrêmement médiatisée, on a matière à parler! Où serait-elle aujourd' hui cette jeune femme si il aurait découvert le pot aux roses dans son pays d' origine...
Mais vouloir faire de la femme un être libre dans tous les sens du terme, et apporter cette idée dans les coins les plus reculés du monde tu trouves que c' est imposer notre culture? Elle ne vaut que chez nous dans ce cas?
Je pense que oui, dans ce cas précis de la condition de la femme, nous détenons "la vérité".
Et c' est le thème du livre. Tout le reste, est caution à débat; mais je préfère en rester là et c' est déjà pas mal !
Quand je pense qu' il y a quelques mois on a tenté dans un certain TGI (médiatisé par un certain membre mais pour d' autres raisons )
de faire annuler un mariage entre deux musulmans parce que la mariée n' était plus vierge et que ceci constituait à l' égard du mari une " erreur sur une qualité essentielle de la personne"... je me demande qui veut imposer la culture à qui... La encore dans cette affaire extrêmement médiatisée, on a matière à parler! Où serait-elle aujourd' hui cette jeune femme si il aurait découvert le pot aux roses dans son pays d' origine...
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Je ne vais pas rentrer dans cette histoire de religion pour ma part.
Je viens de lire ce livre qui en effet ce lit très rapidement, une heure pour ma part.
C'est un livre touchant et d'un autre côté, je l'ai trouvé par moment "dérangeant". Cette femme qui veille son mari et qui devient quelque peu folle de cette stagnation dans l'état de cet homme s'en vient à livrer des secrets de sa vie qu'il n'a jamais su, ni deviné.
Les propos parfois sont crus, la femme les emploie sous le coup de sa colère et sa blessure est réelle qu'elle ne peut que nous toucher. Bafouer, ignorer, violenter par son mari, elle persiste cependant à ses côtés, ne voulant plus l'abandonner, ayant trouvé en lui Syngué sabour (ou pierre de patience) ce qui le fait devenir indispensable à ses yeux.
Je n'ai pas plus à dire qu'il n'a déjà été dit à ce sujet.
J'ai bien aimé ce livre, je le reconseille car il donne une autre vision justement des femmes musulmanes et le style demeure poétique et agréable à lire malgré tout.
Un bon moment de lecture.
Je viens de lire ce livre qui en effet ce lit très rapidement, une heure pour ma part.
C'est un livre touchant et d'un autre côté, je l'ai trouvé par moment "dérangeant". Cette femme qui veille son mari et qui devient quelque peu folle de cette stagnation dans l'état de cet homme s'en vient à livrer des secrets de sa vie qu'il n'a jamais su, ni deviné.
Les propos parfois sont crus, la femme les emploie sous le coup de sa colère et sa blessure est réelle qu'elle ne peut que nous toucher. Bafouer, ignorer, violenter par son mari, elle persiste cependant à ses côtés, ne voulant plus l'abandonner, ayant trouvé en lui Syngué sabour (ou pierre de patience) ce qui le fait devenir indispensable à ses yeux.
Je n'ai pas plus à dire qu'il n'a déjà été dit à ce sujet.
J'ai bien aimé ce livre, je le reconseille car il donne une autre vision justement des femmes musulmanes et le style demeure poétique et agréable à lire malgré tout.
Un bon moment de lecture.
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"La vie est comme un arc-en-ciel: il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs."
Arunachala Ramaiya
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Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Mon avis:
« Je possède ton corps et toi mes secrets. Mes secrets te font vivre. J’ai trouvé ma pierre de patience »
« Ce qui me libérait, c’était de tout te dire….toi, tu ne pouvais rien me répondre, tu ne pouvais rien faire contre moi …tout ça me réconfortait, m’apaisait… »
« Cette voix qui émerge de ma gorge, c'est la voix enfouie depuis des milliers d'années. »
Le souffle de cet homme, immobile, rythme le livre.
Sa femme parle, s’en veut de parler mais continue … C’est un monologue en huis clos. Elle dit, déverse tout ce qu’elle n’a jamais osé dire…Cherche-t-elle le pardon, l’absolution de cet homme qui ne peut pas réagir ?
Il ne répond pas alors elle peut tout dire, parfois de façon très dure, elle se révolte, se met en colère. A d’autres moments elle parle avec des mots crus ou bien avec tendresse …. Elle passe, repasse par tout une palette de sentiments, d’émotions et nous les fait ressentir à travers ses mots.
Elle souffre parce qu’il semble ne pas souffrir alors qu’elle est malheureuse. Malheureuse de ne plus le sentir vivant à ses côtés, malheureuse de ne pas avoir eu la vie dont elle avait rêvé…
Parfois quelques phrases.
Très courtes ;
Saccadées, présentées
Comme un poème.
Pourquoi ?
Pour parler d’elle, de ce qu’elle ressent et des événements qui ont lieu à l’extérieur de cette maison.
Cette femme est la voix des femmes afghanes, des femmes pour qui on choisit, des femmes qui se taisent et qui, un jour, se décident à parler.
C’est magnifiquement écrit. Le rythme parfois lent, parfois saccadé, parfois rapide, parfois poétique … nous rappelle sans cesse, l’homme allongé et l’on croit entendre, derrière les mots, sa respiration ….
« Je possède ton corps et toi mes secrets. Mes secrets te font vivre. J’ai trouvé ma pierre de patience »
« Ce qui me libérait, c’était de tout te dire….toi, tu ne pouvais rien me répondre, tu ne pouvais rien faire contre moi …tout ça me réconfortait, m’apaisait… »
« Cette voix qui émerge de ma gorge, c'est la voix enfouie depuis des milliers d'années. »
Le souffle de cet homme, immobile, rythme le livre.
Sa femme parle, s’en veut de parler mais continue … C’est un monologue en huis clos. Elle dit, déverse tout ce qu’elle n’a jamais osé dire…Cherche-t-elle le pardon, l’absolution de cet homme qui ne peut pas réagir ?
Il ne répond pas alors elle peut tout dire, parfois de façon très dure, elle se révolte, se met en colère. A d’autres moments elle parle avec des mots crus ou bien avec tendresse …. Elle passe, repasse par tout une palette de sentiments, d’émotions et nous les fait ressentir à travers ses mots.
Elle souffre parce qu’il semble ne pas souffrir alors qu’elle est malheureuse. Malheureuse de ne plus le sentir vivant à ses côtés, malheureuse de ne pas avoir eu la vie dont elle avait rêvé…
Parfois quelques phrases.
Très courtes ;
Saccadées, présentées
Comme un poème.
Pourquoi ?
Pour parler d’elle, de ce qu’elle ressent et des événements qui ont lieu à l’extérieur de cette maison.
Cette femme est la voix des femmes afghanes, des femmes pour qui on choisit, des femmes qui se taisent et qui, un jour, se décident à parler.
C’est magnifiquement écrit. Le rythme parfois lent, parfois saccadé, parfois rapide, parfois poétique … nous rappelle sans cesse, l’homme allongé et l’on croit entendre, derrière les mots, sa respiration ….
Cassiopée- Admin
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Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Je l'ai lu il y a quelque temps et j'ai vraiment adoré. Ce n'est pourtant pas mon style de lecture mais c'est impossible de le reposer une fois commencé!
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Livre lu dès son obtention du Goncourt, par curiosité, puis après avoir entendu l'auteur chez Busnel............lu et terminé, mais assez désolée de tant de déballage. L'écriture certes est belle, mais cela n'a suffit pas à me transporter, je n'ai pas toujours apprécié l'impudeur.......Bref, je n'en garde pas un souvenir impérissable, juste une lecture moyenne.
Décidément je dénote assez souvent des coup de coeur
Décidément je dénote assez souvent des coup de coeur
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
La pierre de patience est une pierre noire magique qui recueille la détresse de ceux qui se confient à elle. Dans le livre ,la "Syngué Sabour " est un homme couché , blessé, et sa femme va le soigner et en même temps lui parler de plus en plus..oser lui dire des choses qu'elle ne lui auraient jamais dîtes auparavant.
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
L'homme lui "sert" de pierre de patience....
Cassiopée- Admin
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Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
oui, mais j'ai trouvé cela trop cru, impudique; et j'ai souvent trouvé que que cela allait trop loin.Cassiopée a écrit:L'homme lui "sert" de pierre de patience....
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Astazie a écrit:trop loin ?
oui, un déballage que j'ai en son temps qualifié d'inutile. J'aime quand les choses sont suggérées, plutôt que "balancées" aux yeux du lecteur.
C'est l'effet que cela m'a fait
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Lu en février 2009
Mon avis :
Je n'ai pas du tout aimé la fin de cette histoire. Elle ne me semble absolument pas cohérente et en accord avec le reste du roman.
J'ai très bien compris le principe de la Pierre de patience et je ne vois pas du tout le rapport avec cette fin que j'aurais préféré beaucoup plus réaliste. Là c'est un peu du n'importe quoi, cela n'engage que moi biensûr.
je ne m'attendais pas à quelque chose d'exceptionnel, je n'ai pas été déçue...
J'ai pourtant apprécié une partie de cette lecture mais après avoir fini le livre je garde un goût de facilité de la part de l'auteur, un goût d'inachevé.
Mon avis :
Je n'ai pas du tout aimé la fin de cette histoire. Elle ne me semble absolument pas cohérente et en accord avec le reste du roman.
J'ai très bien compris le principe de la Pierre de patience et je ne vois pas du tout le rapport avec cette fin que j'aurais préféré beaucoup plus réaliste. Là c'est un peu du n'importe quoi, cela n'engage que moi biensûr.
je ne m'attendais pas à quelque chose d'exceptionnel, je n'ai pas été déçue...
J'ai pourtant apprécié une partie de cette lecture mais après avoir fini le livre je garde un goût de facilité de la part de l'auteur, un goût d'inachevé.
Invité- Invité
Re: [Rahimi, Atiq] Syngué Sabour : pierre de patience
Sans vouloir répéter ce qui a pu déjà être dit, Pierre de patience est un livre qui m'a happée, captivée. J'ai dès les premières lignes été sous le choc... L'histoire est belle, l'écriture magique, la réflexion de fond fondamentale. Un sujet qui m'a vraiment parlé.
Un véritable coup de cœur !
Un véritable coup de cœur !
Invité- Invité
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