[Tsiolkas, Christos] La Gifle
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VOTRE AVIS
[Tsiolkas, Christos] La Gifle
Christos TSIOLKAS, La Gifle.
593 pages.
Editeur : 10-18 (1 mars 2012)
ISBN-10 : 2264055405
ISBN-13: 978-2264055408
Lu : 03/2012.
QUATRIEME DE COUVERTURE :
Lors d'un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n'est pas le sien. Un incident qui va créer une onde de choc parmi les invités et provoquer une série d'événements explosifs. Elle révèle aussi derrière les belles apparences, le racisme ordinaire, la drogue, l'alcool, la honte et une extrême solitude. Tour à tour violent et bouleversant de tendresse, un très grand roman qui dresse, avec une formidable lucidité, le tableau d'un Occident en pleine confusion.
MON AVIS :
Dans une banlieue de Melbourne, de nos jours. Par une belle fin de journée d'été, famille et amis ont organisé un barbecue : de la nourriture grecque et indienne, du vin et de la bière en quantité, de la musique et des gens de tous les âges. Alors que les enfants entament une partie de cricket, une dispute éclate qui dégénère en bagarre. C'est alors qu'Harry, un adulte, gifle un enfant de quatre ans, Hugo. Cet incident va avoir des répercussions sur un certain nombre de personnes et sur huit en particulier : Hector et Aisha, les organisateurs du barbecue ; Harry, le cousin d'Hector, l'auteur de la gifle ; Rosie, la mère d'Hugo ; Anouk, une quadragénaire qui refuse d'être mère ; Manolis, un vieil immigré grec ; Connie et Richie, deux adolescents.
Je serai brève. La Gifle est un roman coup de poing, qui tape fort. Une galerie de portraits peu flatteurs, la radioscopie d'une société en pleine décadence. Je m'attendais à une comédie de moeurs plus légère, dès les premières pages, j'ai compris qu'il n'en serait rien. La quatrième de couverture parlait d'un roman bouleversant de tendresse, je n'y ai trouvé que violence. Sur près de 600 pages, Christos Tsiolkas se délecte des travers et des mauvais penchants de ses congénères, libère une violence inouïe et nous livre sur un plateau peu reluisant chacune de leur turpitudes. Jamais une lecture ne m'aura autant choquée ! L'écriture est effroyablement vulgaire, les nombreuses scènes de sexe crues, totalement dépourvues de sensualité. L'auteur outrepasse les bornes du politiquement correct et fait preuve d'un manque total de pudeur. Faut-il pour autant user à outrance du trash pour émouvoir le lecteur ou le faire réagir sur certains sujets ? Je n'en suis pas certaine.
Re: [Tsiolkas, Christos] La Gifle
Le titre et le 4eme de couverture donnent plutôt envie, mais avec ta critique ... je dirai que j'ai envie de me faire mon idée là dessus
Invité- Invité
Re: [Tsiolkas, Christos] La Gifle
C'est courageux, Isa mais c'est à mon avis un roman qui mérite d'être lu ! Je ne regrette absolument pas de l'avoir fait ! C'est juste que j'aurais aimé que l'auteur utilise un vocabulaire plus châtié pour exprimer sa vision de la société australienne ! C'est sans doute sa marque de fabrique mais j'aurais, je pense, tout autant adhéré au thème de son roman s'il l'avait écrit avec des mots plus choisis et plus politiquement corrects.
Re: [Tsiolkas, Christos] La Gifle
Il est déjà dans ma lal !
lili78- Grand sage du forum
-
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Re: [Tsiolkas, Christos] La Gifle
Tu m'en vois ravie Lili ! J'ai hâte de lire d'autres avis concernant ce roman !
Re: [Tsiolkas, Christos] La Gifle
J'ai déjà lu d'autres avis sur ce livre (un autre forum) et la plupart concordent avec le tien, à lire mais cru et vulgaire, voire choquant. Je n'aimerais pas lire ce genre de roman, et en plus le terme "gifle" évoque tellement l'actualité de certaines affaires, que je préfère m'abstenir.
Invité- Invité
Re: [Tsiolkas, Christos] La Gifle
Je pense qu'on peut être cinglant sans pour autant utiliser un vocabulaire aussi cru et choquant ! La petitesse des personnages, la violence, la drogue, les parties de jambes en l'air, passe encore mais cette vulgarité effroyable et gratuite, non ! Pour moi, Tsiolkas a tout simplement dépassé les bornes du politiquement correct. J'avoue que je suis perplexe... Je ne comprends pas le succès de ce roman, ni le tapage médiatique qu'on en a fait...
Re: [Tsiolkas, Christos] La Gifle
Je pense qu'il faudra un moment mais j'ai hate de pouvoir te donner mon avis lol
Invité- Invité
Re: [Tsiolkas, Christos] La Gifle
Oui, les PAL à rallonge, je sais ce que c'est ! Tu as tout ton temps !
Re: [Tsiolkas, Christos] La Gifle
La construction de cette histoire est intéressante, tout démarre dans une première scène qui réunit tous les personnages autour d'un barbecue et où le drame va se réaliser.
A partir de là, on suit chaque personne, un chapitre pour un personnage : on lit leur point de vue mais aussi leur mode de vie. Ils sont tour à tour décortiqués, analysés, certains m'ont plus interessée car ils étaient plus impliqués dans l'affaire qui nous interpelle : la gifle. Les chapitres sur les personnes secondaires m'ont paru un peu longs.
La fin explique l'intervention de ces personnes, mais je reste un peu déçue, car si la gifle a fait réagir, les conséquence sont un peu plates et inattendues, j'attendais autre chose, peut être plus spectaculaire.
En fait, je me suis demandée où l'auteur veut nous mener
- l'éducation des enfants qui devient trop laxiste
- le regard d'une population aisée en Australie,
tout est relaté de façon superficielle.
A partir de là, on suit chaque personne, un chapitre pour un personnage : on lit leur point de vue mais aussi leur mode de vie. Ils sont tour à tour décortiqués, analysés, certains m'ont plus interessée car ils étaient plus impliqués dans l'affaire qui nous interpelle : la gifle. Les chapitres sur les personnes secondaires m'ont paru un peu longs.
La fin explique l'intervention de ces personnes, mais je reste un peu déçue, car si la gifle a fait réagir, les conséquence sont un peu plates et inattendues, j'attendais autre chose, peut être plus spectaculaire.
En fait, je me suis demandée où l'auteur veut nous mener
- l'éducation des enfants qui devient trop laxiste
- le regard d'une population aisée en Australie,
tout est relaté de façon superficielle.
Re: [Tsiolkas, Christos] La Gifle
Je le note, effectivement qu'il a l'air de donner une vraie claque!
Re: [Tsiolkas, Christos] La Gifle
ingrid59 a écrit: Pour moi, Tsiolkas a tout simplement dépassé les bornes du politiquement correct. J'avoue que je suis perplexe... Je ne comprends pas le succès de ce roman, ni le tapage médiatique qu'on en a fait...
Je viens de le lire. La littérature, l'écriture ça consiste à ne pas être dans les bornes de la société, à construire soi-même les siennes, son monde, où le lecteur entre ou pas. Heureusement qu'il y a des livres pas politiquement corrects, sinon qu'est-ce qu'on tournerait en rond, qu'est-ce qu'on s'ennuierait ! Le petit prince n'est pas politiquement correct ! (et moi non plus, je m'en excuse si cela choque, ce n'est jamais fait pour cela en tout cas ! ).
Au niveau du style aussi, c'est la liberté qui produit de grandes œuvres, et pas les platitudes, une scène de sexe peut avoir de la sensualité, ou pas, peut être belle, ou laide ! Tout est remis en jeu dans le livre, et l'auteur est le metteur en scène.
Ce livre est choquant par son style, et par le style de vie qu'il décrit. Il va à contre courant, et l'auteur prend position clairement à la fin: Le bonheur la joie tout ce qu'il y a de bon dans la vie est dans la défonce, la jeunesse folle, la liberté face aux conventions. Personnellement je n'y crois pas une seconde. Mais je le lis, et le tout est cohérent, la façon dont il raconte, en évitant de parler des émotions profondes des personnages réduits à leurs instincts leurs besoins et leurs désirs les plus évidents, le fait qu'ils ne changent pas, qu'ils restent eux sans pouvoir se libérer, et cette société australienne tout autour que l'on sent violente, sans pitié, une sorte de Far West moderne, tout cela le conduit à vouloir en sortir, à se libérer du carcan, en s'évadant dans les plaisirs et les joies terrestres.
Pour ce qui est de mon intérêt personnel au livre, c'est moyen, rien de spécial, peut-être la construction oui, qui est très bien faite, l'idée de départ d'un événement qui va déclencher en cascade la révélation des personnages, leur permettre d'être eux-mêmes, c'est assez classique, rien de révolutionnaire, mais c'est bien fait, un bon découpage, c'est efficace, percutant, même si pour moi cela abouti à un mur, celui qui reste, qui est dans l'auteur même, le mur qu'il a construit entre lui et ses émotions.
Invité- Invité
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