[Hélène] J'ai commencé par un joint

Titre: J'ai commencé par un joint
Auteur: Hélène
Edition: Pocket
Nombre de pages: ?

Résumé:

A treize ans, Hélène goûte à l'alcool. À quatorze, elle allume son premier joint. A quinze, elle prend de l'héroïne... Et à dix-huit ans, elle retrouve enfin une vie débarrassée de toute substance. Six années d'une adolescence aux enfers. Six années à suivre l'itinéraire chaotique de l'addiction et de l'autodestruction : fugues, délinquance, cures de désintoxication et rechutes... Grâce à une psychiatre dévouée, grâce au lien d'affection renoué avec sa famille - grâce aussi à une résistance hors du commun - Hélène s'en est sortie. Mais pour sa réussite, combien d'échecs, de vies à jamais brisées ?
Lucide et sans complaisance, un témoignage précieux qui nous aide à comprendre de l'intérieur les mécanismes d'une terrible spirale...

Avis:

Hélène refuse la vie que ses parents ont construit pour elle. Et elle commence à boire pour oublier, se détendre, mais un jour les effets ne lui suffisent plus, alors elle passe au joint et ainsi de suite... Elle essaye tout ce qui peut lui faire oublier la réalité et cette société dans laquelle elle se sent formatée.

Livre bien écrit et surtout bien expliqué. Qui pourrait peut-être aider des parents en difficulté ou tout autres personnes. C'est un livre que j'avais lu pour un devoir de français. Et même si j'avais déjà lu des livres dans ce style, donc récit de vie d'adolescent drogué, j'ai beaucoup apprécié.

Pour ceux qui aurait lu le livre de Christiane F., et qui se disent "encore une adolescente qui nous raconte sa descente en enfer", il s'agit ici plutôt d'un message de tolérence. L'auteur veut vraiment nous faire sortir des clichés de la drogue pour mieux aider.

Je terminerais simplement par deux extraits du livre qui je trouve correspond bien à l'esprit du livre:

« On rêve de partir, de découvrir d'autres pays, d'autres cultures, de quitter la famille, les parents, les études, de fuir l'avenir médiocre que l'on nous promet à répétition : « Sois sage et passe ton bac, prends la suite de papa ou de maman, ou file à la fac, avale les diplômes, sinon tu vas mourir de faim, de froid, et personne ne t'aimera. » Il n'y a pas d'autre alternative à quatorze ou quinze ans, pas de possibilité d'être seulement soi-même, différent des autres, d'avoir des rêves qui puissent devenir réalité si on s'en donne les moyens. Alors, les ados fumeurs de pétards rêvent d'ailleurs, là où on devrait trouver l'essentiel, même s'ils n'ont aucune idée de l'essentiel ! En revanche, en comparaison avec l'avenir effrayant qu'on leur propose, c'est déjà la liberté. » (p. 46)

« La mort, j'y suis allée, j'en suis revenue, et je me suis aperçue qu'en réalité il n'y avait pas de carcan dans l'existence. Je m'étais limitée à une fausse définition de la vie, alors que la réalité était toute différente. Ma réalité à moi, c'était de comprendre un jour que la vie est plus forte et que seules mes propres barrières étaient un frein à mes rêves. »
(p. 178)