[Lovérini, Marie-Josée] L'interdite : Davia, une sultane corse au Maroc
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[Lovérini, Marie-Josée] L'interdite : Davia, une sultane corse au Maroc
L'interdite : Davia, une sultane corse au Maroc,Lovérini, Marie-Josée.
Broché: 145 pages
Editeur : Albiana (3 mars 2005)
Collection : Histoire
Présentation de l'éditeur
" En entrant dans son appartement je fus réellement frappé par sa beauté, elle dut s'apercevoir du trouble qu'elle me causait. J'ose affirmer qu'il n'y a point de pays dans le monde où elle n'eût passé pour une jolie femme. " Celui qui parle n'est autre que William Lemprière, chirurgien écossais, explorateur de l'Afrique au XVIIIe siècle, l'un des rares occidentaux autorisé par le sultan Sidi Mohamed ben Abdallah à pénétrer dans son harem. Et celle dont il célèbre la grâce se nomme Marthe Franceschini, une jeune fille d'origine corse, enlevée par des pirates barbaresques, puis élevée à la cour alaouite. Devenue la sultane Dhâwiya, " la lumineuse ", elle a connu un destin exceptionnel avant d'inspirer de nombreux récits, contes ou légendes enjolivés jusqu'à la fantasmagorie. Dans son petit village de Corbara où l'on peut voir encore la maison de son frère, les siens l'appellent Davia.
Biographie de l'auteur
Marie-José Lovernini, juriste de formation, journaliste scientifique au Commissariat à l'énergie atomique, a enseigné la communication à l'université de Corse puis de Paris VII/Denis-Diderot. Aujourd'hui, elle est chargée d'enseignement au Conservatoire national des arts et métiers. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire des sciences et d'histoire de la Corse.
Ne pas se fier (comme moi) au 4éme de couverture, ce n'est pas un roman. Et surtout pas une "turquerie mièvre et sucrée" dixit l'auteure.
Mais dans quoi classer ce livre alors ? je ne sais pas ... Une biographie romancée peut être.
A travers les lettres imaginées de différents personnages qui ont croisé la sultane, l'auteure nousraconte (surtout pas ! dans "raconte" il y a "conte", l'auteure n'aimerai pas ça !) explique comment sa destinée s'est construite, peu à peu, à partir de l'enlèvement de ses parents sur une plage Corse qui porte maintenant le nom de leur fille "les marines de Davia".
Beaucoup de citation de documents officiels, d'écrits historique, une belle recherche d'historienne. Des détails très intéressant sur les otages enlevés par les barbaresques, sur des épisodes de la période Napoléonienne .... mais trop peu nombreux, pas assez détaillés et distillés au compte-gouttes.
Que penser, ensuite des analyses et spéculations, multiples et variées, de Marie Josée Lovérini. Tant sur l’intérêt des Corses pour cette légende (je ne pense pas qu'elle les intéresse plus qu'une autre, toutes les légendes sont belles !) que sur "le pourquoi du comment" passer du complexe Œdipien aux plastiquages de préfectures ! Si le contenu de ce livre m'a prodigieusement ennuyé, l'épilogue, sur les corses, a eu le mérite de m'étonner et me faire sourire (je ne pense pas que c'était le but), mais je n'ai surement rien compris !
En résumé : une légende que je ne connaissais pas, que je connais mieux après mes recherches sur internet, des découvertes de détails intéressants tout de même.
Sur l'écriture, en elle même, si cette succession de lettres peut être originale, j'ai été gênée par le manque de "respiration" : pas de dialogues, pas d'action, je n'en voyais plus la fin ! Même un vrai livre d'histoire est plus palpitant !
Je n'ai pas aimé mais j’apprécierai que quelqu'un ayant lu ce livre me donne une autre opinion, j'ai dû passer à cotés de quelque chose ...
Broché: 145 pages
Editeur : Albiana (3 mars 2005)
Collection : Histoire
Présentation de l'éditeur
" En entrant dans son appartement je fus réellement frappé par sa beauté, elle dut s'apercevoir du trouble qu'elle me causait. J'ose affirmer qu'il n'y a point de pays dans le monde où elle n'eût passé pour une jolie femme. " Celui qui parle n'est autre que William Lemprière, chirurgien écossais, explorateur de l'Afrique au XVIIIe siècle, l'un des rares occidentaux autorisé par le sultan Sidi Mohamed ben Abdallah à pénétrer dans son harem. Et celle dont il célèbre la grâce se nomme Marthe Franceschini, une jeune fille d'origine corse, enlevée par des pirates barbaresques, puis élevée à la cour alaouite. Devenue la sultane Dhâwiya, " la lumineuse ", elle a connu un destin exceptionnel avant d'inspirer de nombreux récits, contes ou légendes enjolivés jusqu'à la fantasmagorie. Dans son petit village de Corbara où l'on peut voir encore la maison de son frère, les siens l'appellent Davia.
Biographie de l'auteur
Marie-José Lovernini, juriste de formation, journaliste scientifique au Commissariat à l'énergie atomique, a enseigné la communication à l'université de Corse puis de Paris VII/Denis-Diderot. Aujourd'hui, elle est chargée d'enseignement au Conservatoire national des arts et métiers. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire des sciences et d'histoire de la Corse.
Ne pas se fier (comme moi) au 4éme de couverture, ce n'est pas un roman. Et surtout pas une "turquerie mièvre et sucrée" dixit l'auteure.
Mais dans quoi classer ce livre alors ? je ne sais pas ... Une biographie romancée peut être.
A travers les lettres imaginées de différents personnages qui ont croisé la sultane, l'auteure nous
Beaucoup de citation de documents officiels, d'écrits historique, une belle recherche d'historienne. Des détails très intéressant sur les otages enlevés par les barbaresques, sur des épisodes de la période Napoléonienne .... mais trop peu nombreux, pas assez détaillés et distillés au compte-gouttes.
Que penser, ensuite des analyses et spéculations, multiples et variées, de Marie Josée Lovérini. Tant sur l’intérêt des Corses pour cette légende (je ne pense pas qu'elle les intéresse plus qu'une autre, toutes les légendes sont belles !) que sur "le pourquoi du comment" passer du complexe Œdipien aux plastiquages de préfectures ! Si le contenu de ce livre m'a prodigieusement ennuyé, l'épilogue, sur les corses, a eu le mérite de m'étonner et me faire sourire (je ne pense pas que c'était le but), mais je n'ai surement rien compris !
En résumé : une légende que je ne connaissais pas, que je connais mieux après mes recherches sur internet, des découvertes de détails intéressants tout de même.
Sur l'écriture, en elle même, si cette succession de lettres peut être originale, j'ai été gênée par le manque de "respiration" : pas de dialogues, pas d'action, je n'en voyais plus la fin ! Même un vrai livre d'histoire est plus palpitant !
Je n'ai pas aimé mais j’apprécierai que quelqu'un ayant lu ce livre me donne une autre opinion, j'ai dû passer à cotés de quelque chose ...
- Spoiler:
- La "légende" de Marthe FRANCESCHINI, dite Davia FRANCESCHINI, Sultane du Maroc (1755-1811) :
Alors qu’ils cultivent leurs champs près de la mer, Jacques-Marie FRANCESCHINI, son épouse Silvia MONCHI sont capturés, quelques mois après leur mariage, par des pirates tunisiens. Nous sommes en 1751. Conduits à TUNIS, ils sont achetés par l’intendant du DEY pour le compte de son maître. Surveillant des esclaves du DEY, Jacques-Marie gagne sa confiance, se révélant un bon administrateur, ce qui lui permet de se constituer une belle fortune. Il apprend un jour qu’un complot se trame pour assassiner le DEY et après hésitations, se décide à le lui révéler. Pour le remercier, celui-ci lui fait de riches cadeaux et lui rend sa liberté.
Au cour de leur séjour à TUNIS, les époux FRANCESCHINI ont une fille, née le 25 avril 1755, baptisée le 29 du même mois par le Frère Stephanus Antonius, capucin de Gênes, préfet et provicaire apostolique de la mission de Tunis et des lieux voisins (acte de baptême rédigé et signé par le père Stéphanus Antonius le 12 mai 1755).
Libres, les époux FRANCESCHINI et leur fille Marthe quittent la Tunisie pour rentrer en Corse. Au cours du voyage, ils sont enlevés par des Marocains qui les conduisent dans leur pays. Ils sont vendus comme esclaves au Sultan Sidi Mohammed ben Abdallah qui confie à Jacques-Marie la direction des travaux du jardin impérial à Marrakech. Jacques-Marie a l’idée de faire parvenir au Sultan, un mémoire relatant le fait qu’il est sujet du Bey de Tunis à qui il a sauvé la vie et qu’il ne peut être considéré comme un étranger. Il est reçu par le Sultan devant lequel il se rend avec sa femme et ses deux enfants, Marthe et Vincent (Né à Marrakech le 29 novembre 1759).
Le Souverain est « impressionné par la grande beauté, la grâce et l’esprit » de la jeune Marthe » au point « d’ordonner qu’elle soit immédiatement emmenée pour faire l’ornement du sérail ». Marthe a alors 7 ans.
Jacques-Marie, son épouse Silvia et son fils Vincent regagnent la Corse. Leur troisième enfant, Augustin, naît à CORBARA en 1722. Il ne supporte pas toutefois l’absence de Marthe dont la présence au harem du Sultan est pour lui la pire des injures. Il conçoit donc le projet de retourner au Maroc. Il demande même l’aide de Pascal PAOLI qui lui conseille de « laisser sa fille suivre sa destinée ». Il arme un navire avec un équipage et part pour le Maroc. Le destin veut qu’il meurt au Maroc, à Salé, atteint de la peste.
Marthe est obligée de se convertir à l’Islam et reçoit le nom de DAWIYA (DAVIA). Le sultan dit d’elle qu’elle est « La plus belle rose de son harem ». Il apprécie en elle « la fraîcheur, le charme et la vivacité d’esprit ». En 1786, elle devient sa femme légitime, et Première Sultane. Dans son village, en CORSE, on la dit « IMPERATRICE DU MAROC ».
La beauté légendaire de DAVIA suscite beaucoup de jalousies. Le Sultan lui demande même de suivre des cours de droit coranique et obtient le diplôme de Talba (licenciée en droit), ce qui est quasiment unique à l’époque. Il la charge même « de la correspondance avec les cours européennes » et l’admet « à son conseil privé ». Son influence est immense sur la politique intérieure et extérieure du Maroc et a un grand ascendant sur les populations musulmanes. Elle a entretenu une correspondance avec la Reine d’Espagne et les deux femmes ont procédé à un échange de portraits.
La Sultane se considère comme française et décide le souverain d’entrer en relation avec NAPOLEON, se disant fière qu’un corse soit souverain des Français.
Plus tard, DAVIA souhaite revoir sa famille. Son époux accéde à sa demande, et des envoyés du Sultan sont dépêchés à CORBARA, chez la veuve de Jacques-Marie à qui on remet une lettre de sa fille lui demandant de rejoindre le Maroc. La mère de DAVIA n’a aucune hésitation, et après intervention de Monsieur Chiappe, Consul de Venise au Maroc, LOUIS XVI charge le Vicomte Dubarin de Pélivier, Consul de France à Tanger, de délivrer les passeports nécessaires au voyage de la famille FRANCESCHINI. Ils sont reçus à la cour chérifienne « avec tous les honneurs dus aux princes de la famille impériale ». Ils s’installent dans la ville de LARACHE où DAVIA se serait retirée après le décès de son époux, Sidi Mohammed Ben Abdallah.
DAVIA meurt à LARACHE le 2 ou le 15 juin 1799. Sa mère meurt dans cette même ville le 19 janvier 1811.
DAVIA a eu une fille, morte à l’âge de quatre ou sept ans.
Vincent FRANCESCHINI, son frère, sur intervention du Roi Moulay Sliman auprès de Premier Consul, est nommé Consul de France à Mogador. Après 1804, il se retire en CORSE, dans le village de CORBARA où, « avec l’argent gagné au service du Directoire et grâce aussi aux cadeaux de sa sœur et du Sultan, il fait construire une maison, située près de l’église, et qui est appelée « A CASA DI I TURCHI ».
Augustin FRANCESCHINI le dernier des frères de DAVIA, est né à CORBARA en 1772. Après quelques années de vie dans ce village, il part à PORTO-RICO en février 1829.
Dernière édition par marie do le Mer 25 Juil 2012 - 10:43, édité 1 fois
marie do- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
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Re: [Lovérini, Marie-Josée] L'interdite : Davia, une sultane corse au Maroc
Merci Marie do pour ce partage intéressant.
Ce livre a suscité ma curiosité (surtout parce que les évènements se déroulent en partie au Maroc ). Je le note
Ce livre a suscité ma curiosité (surtout parce que les évènements se déroulent en partie au Maroc ). Je le note
Invité- Invité
Re: [Lovérini, Marie-Josée] L'interdite : Davia, une sultane corse au Maroc
J'ai lu des commentaires de marocains très enthousiastes sur ce livre. Mais j'ai été déçu, justement, de ne pas en apprendre plus ! des anecdotes intéressantes quand même (je reviens sur le "commerce" de libération d'esclave, esclaves pas du tout maltraité d'ailleurs).
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Lovérini, Marie-Josée] L'interdite : Davia, une sultane corse au Maroc
merci Zhibounette, mais je passe mon tour
Invité- Invité
Re: [Lovérini, Marie-Josée] L'interdite : Davia, une sultane corse au Maroc
Vraiment ???? je ne comprends pas pourquoi, Binou ....
marie do- Grand sage du forum
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