[Poncheville, Alice (de)] Oeufs bleus et compagnie

Titre : Œufs bleus et compagnie
Auteur : Alice de Poncheville
Éditions : L'école des loisirs
Nombre de pages : 100
ISBN 9782211204675



Présentation de l'éditeur :
Dans le poulailler, Merri a découvert trois œufs bleus, brillants comme des saphirs. En présence des oeufs, les adultes se comportent de manière étrange : ils sont de bonne humeur et font des choses qu’ils n’avaient jamais faites auparavant. Mais que se passerait-il si les oeufs venaient à éclore ? Quatre fées sont au chômage. Là où elles vivent, la beauté est la seule chose qui compte, et les fées n’ont pas le pouvoir d’embellir les gens. Jusqu’au jour où elles décident de faire souffler un vent de folie sur le royaume…Dans le village de Pabougé, c’est le déluge. L’eau jaillit de toute part. Camomille se porte volontaire pour trouver l’origine de cette mystérieuse inondation. C’est ainsi que la jeune fille part à la découverte du monde en suivant le courant de l’eau vive. Trois vieilles tisseuses recueillent un bébé abandonné. Elles le baptisent Paul Printemps. A l’âge de 12 ans, il est envoyé à la guerre. Les trois vieilles racontent alors sans relâche des histoires dont Paul est le héros. Ensemble, elles vont tisser un filet de mots et d’amour pour le protéger.

Mon avis :
Œufs bleus et compagnie est un petit ouvrage d'Alice de Poncheville qui contient 4 contes. L'auteur de Calamity Jane avait deux filles, Mon Amérique, Je suis l'arbre qui cache la forêt où encore La martre expose ici quelques vices des hommes mais surtout leurs ressources et leur essence.

Suite à la découverte d’œufs bleus, c'est un royaume entier qui voit ses habitants changer. En mieux, bien sur ! Le roi devient sympathique, la reine est beaucoup plus détendue et le bonheur règne chez tout un chacun.
Quatre fées chassées de leur pays car elles ne pouvaient rendre les habitants, obsédés par leur physique, plus beaux trouvent un stratagème pour qu'ils ne veulent plus se voir les uns les autres et qu'ils n'aient finalement plus de visage.
Les habitants de Pabougé sont soudainement envahis par les eaux. C'est la Montagne, trop triste de ne plus avoir de visiteurs qui laisse ses flots noyer le village et pousse ainsi tout le monde a quitter ses téléviseurs pour aller fouler son immensité.
Paul Printemps a été élevé par trois vieilles femmes, des tisseuses, qui ne cessent de lui parler et de parler de lui pour tramer autour de lui une protection. L'amour qu'elles lui portent agira comme la plus puissante des amulettes quand, à douze ans, il sera obligé de partir à la guerre.

Voilà un ouvrage drôle et émouvant. L'auteur utilise toute sa douceur et sa «folie» et ses mots vont droit au cœur. Les petits comme les grands apprécieront ces récits charmants aux multiples facettes.