[Leroy, Gilles] Nina Simone, roman
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[Leroy, Gilles] Nina Simone, roman
Auteur : Gilles Leroy
Titre : Nina Simone, roman
Editeur : Mercure de France
Nombre de pages : 272 pages.
Présentation de l’éditeur :
Comment Eunice Kathleen Waymon, la petite fille noire née dans une famille pauvre à Tryon, Caroline du Nord, en 1933, est-elle devenue l’immense Nina Simone, la diva à la voix unique et au toucher de piano inoubliable ? Le destin de Nina Simone ressemble à un roman : c’est ce roman que Gilles Leroy recompose, livrant avec tendresse l’histoire totalement vraie et totalement romancée d’une artiste adulée dans le monde entier – mais si seule dans la vie. Avec cet émouvant portrait d’une femme blessée, Gilles Leroy nous offre, après Alabama Song et Zola Jackson, le troisième volet de sa trilogie américaine.
Mon avis :
J’ai lu ce livre depuis plusieurs mois, et j’effectue aujourd’hui une sorte de test : que me reste-t-il de cette lecture ? Un profond sentiment de solitude.
Nina Simone n’a plus que quelques temps à vivre quand s’ouvre ce roman. Elle vit dans une villa, sur la Côte d’Azur. Elle est désespérément seule, et se confie à un de ses domestiques. Musicienne reconnue, elle voit pourtant sa vie comme un échec. Elle ne vivait que pour les classiques, elle est devenue une pianiste qui jouait dans les clubs après son échec à l’institut Curtis de Philadelphie . Plus tard, ils reconnaîtront leur "erreur", l’encenseront, mais auraient-ils pu le faire si elle ne s’était pas battue, au côté des siens, pour dénoncer la ségrégation ? Si elle n’avait travaillé avec acharnement, de concert en concert, d’enregistrement en festival ?
Ses amours ? Envolés, les uns après les autres – en est-il un qui l’a aimé sincèrement, sans chercher à l’exploiter ? On peut en douter. Ses conseillers ? Ils sont plus occupés à s’enrichir qu’à prendre soin d’elle. Il ne lui est resté que le travail et la musique.
La profonde empathie et l’admiration de l’auteur sont palpables dans ce roman, et pourtant, il ne cache rien de ses excès, de son caractère explosif, de sa violence parfois – où l’impossibilité de trouver la paix après une vie consacrée au travail et à la musique.
Nina Simone, roman, est à lire avant d’écouter cette grande dame de la musique.
Titre : Nina Simone, roman
Editeur : Mercure de France
Nombre de pages : 272 pages.
Présentation de l’éditeur :
Comment Eunice Kathleen Waymon, la petite fille noire née dans une famille pauvre à Tryon, Caroline du Nord, en 1933, est-elle devenue l’immense Nina Simone, la diva à la voix unique et au toucher de piano inoubliable ? Le destin de Nina Simone ressemble à un roman : c’est ce roman que Gilles Leroy recompose, livrant avec tendresse l’histoire totalement vraie et totalement romancée d’une artiste adulée dans le monde entier – mais si seule dans la vie. Avec cet émouvant portrait d’une femme blessée, Gilles Leroy nous offre, après Alabama Song et Zola Jackson, le troisième volet de sa trilogie américaine.
Mon avis :
J’ai lu ce livre depuis plusieurs mois, et j’effectue aujourd’hui une sorte de test : que me reste-t-il de cette lecture ? Un profond sentiment de solitude.
Nina Simone n’a plus que quelques temps à vivre quand s’ouvre ce roman. Elle vit dans une villa, sur la Côte d’Azur. Elle est désespérément seule, et se confie à un de ses domestiques. Musicienne reconnue, elle voit pourtant sa vie comme un échec. Elle ne vivait que pour les classiques, elle est devenue une pianiste qui jouait dans les clubs après son échec à l’institut Curtis de Philadelphie . Plus tard, ils reconnaîtront leur "erreur", l’encenseront, mais auraient-ils pu le faire si elle ne s’était pas battue, au côté des siens, pour dénoncer la ségrégation ? Si elle n’avait travaillé avec acharnement, de concert en concert, d’enregistrement en festival ?
Ses amours ? Envolés, les uns après les autres – en est-il un qui l’a aimé sincèrement, sans chercher à l’exploiter ? On peut en douter. Ses conseillers ? Ils sont plus occupés à s’enrichir qu’à prendre soin d’elle. Il ne lui est resté que le travail et la musique.
La profonde empathie et l’admiration de l’auteur sont palpables dans ce roman, et pourtant, il ne cache rien de ses excès, de son caractère explosif, de sa violence parfois – où l’impossibilité de trouver la paix après une vie consacrée au travail et à la musique.
Nina Simone, roman, est à lire avant d’écouter cette grande dame de la musique.
Sharon- Modérateur
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Nombre de messages : 13255
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Leroy, Gilles] Nina Simone, roman
Sharon, une très belle critique pour une très belle voix, je note
Invité- Invité
Re: [Leroy, Gilles] Nina Simone, roman
Mon ressenti
S’inspirant de sa vie, l’auteur dépeint la carrière réussie de Nina et le naufrage de sa vie sentimentale ou de sa vie tout court ! C’est au travers d’un domestique nouvellement embauchée par la diva, que le lecteur la rencontre. Roberto ne connait pas du tout Nina, n’en a jamais entendu parler, il vient ici pour travailler et gagner de quoi faire vivre sa famille. C’est une grande différence avec nous, puisque ceux qui liront ce livre savent qui est Nina. Pourtant cette différence à son importance, elle offre une nouvelle porte d’entrée pour faire connaissance avec la diva, car Nina est avant tout une femme et qui « fait n’importe quoi » en ne prenant pas soin d’elle !
Cette femme adulée, portée aux nues par les plus grands, célèbre dans le monde entier est reconnue avant tout pour sa voix unique, son toucher au piano et son oreille absolue. Hélas, il est illusoire de penser qu’un être humain se résume à cela ou à son talent uniquement.
L’histoire de Nina commence par la fin, c’est une « vieille » femme usée, malade, seule et ivre bien souvent. Petit à petit, autour des discussions qu’elle a avec Roberto, Nina se découvre et se livre. Elle semble rajeunir et la petite fille qu’elle était apparait, avec ses rêves plein la tête et ses espoirs dont le plus grand est de devenir la première concertiste classique noire. C’est ce rêve « brisé » qui apportera cette fêlure dans le destin et la vie de Nina. Ce regret et cette non reconnaissance la portera sur le déclin d’elle-même jusqu’à sa perte.
J’ai été très touchée par cette femme immensément seule, fragile et excessive et son histoire. « Ses traversées de l’enfer » ont résonné longtemps en moi, faisant monter la tristesse et la colère à la fois avec toujours cette même question « Pourquoi personne ne l’a entendu ? »
Le livre est parfois violent. J’ai retrouvé la même violence au travers des bio d’Elvis, de Maryline, de James Dean… où leur talent a été mis en exergue les laissant seuls face à leur solitude, à leur souffrance, les amenant petit à petit à se détruire de l’intérieur. Doit-on payer, ce prix-là pour Etre génial ou avoir du génie ?
Un livre à découvrir absolument
S’inspirant de sa vie, l’auteur dépeint la carrière réussie de Nina et le naufrage de sa vie sentimentale ou de sa vie tout court ! C’est au travers d’un domestique nouvellement embauchée par la diva, que le lecteur la rencontre. Roberto ne connait pas du tout Nina, n’en a jamais entendu parler, il vient ici pour travailler et gagner de quoi faire vivre sa famille. C’est une grande différence avec nous, puisque ceux qui liront ce livre savent qui est Nina. Pourtant cette différence à son importance, elle offre une nouvelle porte d’entrée pour faire connaissance avec la diva, car Nina est avant tout une femme et qui « fait n’importe quoi » en ne prenant pas soin d’elle !
Cette femme adulée, portée aux nues par les plus grands, célèbre dans le monde entier est reconnue avant tout pour sa voix unique, son toucher au piano et son oreille absolue. Hélas, il est illusoire de penser qu’un être humain se résume à cela ou à son talent uniquement.
L’histoire de Nina commence par la fin, c’est une « vieille » femme usée, malade, seule et ivre bien souvent. Petit à petit, autour des discussions qu’elle a avec Roberto, Nina se découvre et se livre. Elle semble rajeunir et la petite fille qu’elle était apparait, avec ses rêves plein la tête et ses espoirs dont le plus grand est de devenir la première concertiste classique noire. C’est ce rêve « brisé » qui apportera cette fêlure dans le destin et la vie de Nina. Ce regret et cette non reconnaissance la portera sur le déclin d’elle-même jusqu’à sa perte.
J’ai été très touchée par cette femme immensément seule, fragile et excessive et son histoire. « Ses traversées de l’enfer » ont résonné longtemps en moi, faisant monter la tristesse et la colère à la fois avec toujours cette même question « Pourquoi personne ne l’a entendu ? »
Le livre est parfois violent. J’ai retrouvé la même violence au travers des bio d’Elvis, de Maryline, de James Dean… où leur talent a été mis en exergue les laissant seuls face à leur solitude, à leur souffrance, les amenant petit à petit à se détruire de l’intérieur. Doit-on payer, ce prix-là pour Etre génial ou avoir du génie ?
Un livre à découvrir absolument
Pinky- Grand sage du forum
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Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
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