[Simenon, Georges] Maigret et les petits cochons sans queue
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[Simenon, Georges] Maigret et les petits cochons sans queue
Titre : Maigret et les petits cochons sans queue.
Auteur : Georges Simenon.
Editeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 288 pages.
Présentation de l'éditeur :
Pour le coup de téléphone de sept heures, il n’y avait pas de doute : Marcel l’avait bien donné de son journal. Germaine venait à peine d’arriver au restaurant Franco-Italien, boulevard de Clichy, où ils avaient l’habitude de dîner et où ils se retrouvaient automatiquement quand ils ne s’étaient pas donné rendez-vous ailleurs. Ils y avaient leur table réservée, près de la fenêtre. Cela faisait partie de leur home.
Elle avait eu juste le temps de s’asseoir et de constater qu’il était sept heures moins trois minutes quand Lisette, la petite du vestiaire, qui la regardait d’un air si curieusement ému depuis qu’elle était mariée et qui avait tant de plaisir à l’appeler madame, s’était approchée.
Madame Blanc… c’est Monsieur qui vous demande au téléphone…
Elle ne disait pas M. Blanc. Elle disait monsieur, et elle prenait un air si complice que c’était un peu comme si ce monsieur eût été leur monsieur à elles deux.
Mon avis :
Le problème, avec ce recueil de nouvelles, est qu’il fait passer le commissaire Maigret pour le héros de ces récits, alors qu’il n’apparaît que dans deux d’entre elles, et même pas dans la nouvelle qui donne son titre au recueil.
Nouvelles policières, oui, mais surtout nouvelles réalistes, qui montrent comment un crime vient perturber la vie quotidienne de personnes extrêmement banales : un couple de jeunes mariés, un médecin, un cafetier, sa femme et leur serveuse, une épouse respectable et ses rejetons. Que ne ferait-on pas pour préserver un secret ? Que ne ferait-on pas pour garder près de soi la personne que l’on aime le plus, ou, paradoxalement, que l’on hait le plus ? Ces textes apportent une réponse crue et cruelle à la fois. On peut mourir d’aimer, tout le monde le croit. On peut aussi mourir de ne plus avoir personne à haïr.
Paris, Province, au fond, quelle importance ? Les petits jardins des petites villes cachent bien des tourments, parfois, tout comme les appartements peuvent cacher de doux amours. Simenon montre que les hommes peuvent être lâches, mesquins, avares, ou bien trop imprévoyants. Par conséquent, soit les femmes leur emboitent le pas, ne luttant pas, et se montrent veules, soit elles se montrent courageuses, prenant leur vie en main, protégeant les leurs. Simenon, ou l’art de raconter des tragédies quotidiennes invisibles.
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
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