[Gaudé, Laurent] Danser les ombres
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[Gaudé, Laurent] Danser les ombres
[Gaudé, Laurent] Danser les ombres
[Gaudé, Laurent]
Danser les ombres
Actes Sud 7 janvier 2015
ISBN 978 2 330 03971 4
250 pages
Quatrième de couverture
En ce matin de janvier, la jeune Lucine arrive de Jacmel à Port-au-Prince pour y annoncer un décès. Très vite, dans cette ville où elle a connu les heures glorieuses et sombres des manifestations étudiantes quelques années plus tôt, elle sait qu’elle ne partira plus, qu’elle est revenue construire ici l’avenir qui l’attendait.
Hébergée dans une ancienne maison close, elle fait la connaissance d’un groupe d’amis qui se réunit chaque semaine pour de longues parties de dominos. Dans la cour sous les arbres, dans la douceur du temps tranquille, quelque chose frémit qui pourrait être le bonheur, qui donne l’envie d’aimer et d’accomplir sa vie. Mais, le lendemain, la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence…
Pour rendre hommage à Haïti, l’île des hommes libres, Danser les ombres tisse un lien entre le passé et l’instant, les ombres et les vivants, les corps et les âmes. D’une plume tendre et fervente, Laurent Gaudé trace au milieu des décombres une cartographie de la fraternité, qui seule peut sauver les hommes de la peur et les morts de l’oubli.
Ma petite chronique
Danser les ombres à Port-au-Prince est tout d’abord un roman joyeux, les gens sont heureux malgré la misère de beaucoup. On se connait, se salue d’un sourire, les gens sont tout naturellement gracieux, des groupes se forment pour jouer aux dominos ou aux cartes. Tous se mélangent, le petit marché ou chacun se côtoient, on chante, ils sont libres et heureux. Mais voilà que le chaos leur saute au visage, il faut du temps pour savoir ce qui se passe, tout va pourtant très vite, le bruit est partout, des cris, des pleurs, des invocations pour qu’un être cher ne soit pas là, sous les décombres, un deuxième tremblement fait s’écrouler ce qui était encore debout. Reste qu’un camp de familles sans toit qui se serrent dans la crasse et les ordures, attendant le jour ou, peut-être, on se souviendra qu’ils n’ont toujours pas de maisons. Mais ces gens vont devoir reprendre la vie, survivre malgré les peines et les sanglots, car rien ne sera plus pareil.
Mon avis
Il ne faut pas oublier ce séisme, cela est ma première réflexion en lisant ce beau roman ou Laurent Gaudé sait très bien faire ressentir ce que fut le désespoir, mais aussi la grâce et la dignité devant ce malheur qui a brisé les gens jusqu’au fond de l’âme. Racontant ce que fut la vie courageuse et obstinée de ces femmes et ces hommes qui luttent chaque jour contre la dureté de la vie, eux qui continuent à croire à la fraternité et à la possibilité de l’amour. Un roman émouvant qui ne saurait laisser indiffèrent, que j’ai apprécié pour l’écriture et l’émotion ressenties. Presque un coup de cœur, dommage car j’ai dû relire les 25 dernières pages une seconde fois pour comprendre les pensées de ces gens qui croient voir réapparaître les êtres chers disparus…4,5/5
Danser les ombres
Actes Sud 7 janvier 2015
ISBN 978 2 330 03971 4
250 pages
Quatrième de couverture
En ce matin de janvier, la jeune Lucine arrive de Jacmel à Port-au-Prince pour y annoncer un décès. Très vite, dans cette ville où elle a connu les heures glorieuses et sombres des manifestations étudiantes quelques années plus tôt, elle sait qu’elle ne partira plus, qu’elle est revenue construire ici l’avenir qui l’attendait.
Hébergée dans une ancienne maison close, elle fait la connaissance d’un groupe d’amis qui se réunit chaque semaine pour de longues parties de dominos. Dans la cour sous les arbres, dans la douceur du temps tranquille, quelque chose frémit qui pourrait être le bonheur, qui donne l’envie d’aimer et d’accomplir sa vie. Mais, le lendemain, la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence…
Pour rendre hommage à Haïti, l’île des hommes libres, Danser les ombres tisse un lien entre le passé et l’instant, les ombres et les vivants, les corps et les âmes. D’une plume tendre et fervente, Laurent Gaudé trace au milieu des décombres une cartographie de la fraternité, qui seule peut sauver les hommes de la peur et les morts de l’oubli.
Ma petite chronique
Danser les ombres à Port-au-Prince est tout d’abord un roman joyeux, les gens sont heureux malgré la misère de beaucoup. On se connait, se salue d’un sourire, les gens sont tout naturellement gracieux, des groupes se forment pour jouer aux dominos ou aux cartes. Tous se mélangent, le petit marché ou chacun se côtoient, on chante, ils sont libres et heureux. Mais voilà que le chaos leur saute au visage, il faut du temps pour savoir ce qui se passe, tout va pourtant très vite, le bruit est partout, des cris, des pleurs, des invocations pour qu’un être cher ne soit pas là, sous les décombres, un deuxième tremblement fait s’écrouler ce qui était encore debout. Reste qu’un camp de familles sans toit qui se serrent dans la crasse et les ordures, attendant le jour ou, peut-être, on se souviendra qu’ils n’ont toujours pas de maisons. Mais ces gens vont devoir reprendre la vie, survivre malgré les peines et les sanglots, car rien ne sera plus pareil.
Mon avis
Il ne faut pas oublier ce séisme, cela est ma première réflexion en lisant ce beau roman ou Laurent Gaudé sait très bien faire ressentir ce que fut le désespoir, mais aussi la grâce et la dignité devant ce malheur qui a brisé les gens jusqu’au fond de l’âme. Racontant ce que fut la vie courageuse et obstinée de ces femmes et ces hommes qui luttent chaque jour contre la dureté de la vie, eux qui continuent à croire à la fraternité et à la possibilité de l’amour. Un roman émouvant qui ne saurait laisser indiffèrent, que j’ai apprécié pour l’écriture et l’émotion ressenties. Presque un coup de cœur, dommage car j’ai dû relire les 25 dernières pages une seconde fois pour comprendre les pensées de ces gens qui croient voir réapparaître les êtres chers disparus…4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
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Re: [Gaudé, Laurent] Danser les ombres
Merci Lalyre pour ta critique pleines d’émotions
louloute- Grand sage du forum
-
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Age : 55
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
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Re: [Gaudé, Laurent] Danser les ombres
Janvier 2010 à Haïti, Port-au-Prince. Lucine revient dans sa ville après avoir passé plusieurs années à s'occuper de sa jeune sœur Nine et des enfants de celle-ci. Nine vient de mourir et Lucine revient annoncer au père d'un des enfants la nouvelle afin qu'il participe à la vie de son fils. Saul n'a jamais terminé ses études de médecine parce qu'il n'a pas réussi à surmonter l'échec du soulèvement populaire de 2004 et surtout l'assassinat de sa demi-sœur. Firmin, chauffeur de taxi, et ancien tonton macoute végète. Lily, une jeune américaine, atteinte d'une maladie grave, a souhaité venir vivre ses derniers jours à Port-au-Prince. Il y a aussi les jeunes élèves infirmières, le vieux Tess qui tenait autrefois une maison close et d'autres encore. Tous ces personnages se croisent, se haïssent, certains vont s'aimer, commencer à se reconstruire. Jusqu'au moment où, à la moitié du roman, tout bascule, le moment où « sans que rien ne l'annonce, d'un coup, la terre, subitement, refusa d'être terre, immobile, et se mit à bouger ». Les destins de ces personnages que nous avons accompagnés sont alors irrémédiablement chamboulés.
L'auteur décrit avec merveille Haïti, pays dans lequel l'Histoire et les anciennes luttes contre le pouvoir sont toujours omniprésentes, tout comme la culture vaudou avec la peur des esprits, le respect des traditions. Il décrit tout aussi bien le terrible tremblement de terre, les minutes puis les jours qui ont suivi. On s'y croit, on y est. La fin, bien que déconcertante de premier abord, est fidèle au reste du livre, belle, poétique, touchante. En résumé, un roman réussi, plein de sensibilité avec une belle écriture et une jolie musicalité des mots. Un bel hommage à Haïti.
Un coup de cœur.
L'auteur décrit avec merveille Haïti, pays dans lequel l'Histoire et les anciennes luttes contre le pouvoir sont toujours omniprésentes, tout comme la culture vaudou avec la peur des esprits, le respect des traditions. Il décrit tout aussi bien le terrible tremblement de terre, les minutes puis les jours qui ont suivi. On s'y croit, on y est. La fin, bien que déconcertante de premier abord, est fidèle au reste du livre, belle, poétique, touchante. En résumé, un roman réussi, plein de sensibilité avec une belle écriture et une jolie musicalité des mots. Un bel hommage à Haïti.
Un coup de cœur.
yaki- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 1611
Age : 47
Localisation : Yvelines
Emploi/loisirs : Lecture, scrapbooking, balades,...
Genre littéraire préféré : Romans contemporains
Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Gaudé, Laurent] Danser les ombres
Merci Yaki pour ta critique je le note
louloute- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 24109
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Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Gaudé, Laurent] Danser les ombres
J'ai à peine commencé ce roman que l'Italie tremble. Alors bien sûr, le tremblement de terre, juste le temps de préparer un café, ce tremblement de la terre d' Haïti en 2010 je l'assimile malgré moi aux souffrances d'aujourd'hui, aux éternelles souffrances des hommes, ici et ailleurs!
Ils sont tous là, rescapés d'anciennes luttes, ayant vécu différents régimes, différentes luttes, ayant subi les Duvalier, la férocité des tontons Macoutes, puis Aristide…le futur aussi, ces petites élèves infirmières, venues apprendre à faire des perfusions, des piqûres pour retourner dans leur village et panser les plaies…Ils se retrouvent le soir pour parler, jouer, dans un ancienne maison close.
Le temps de faire passer un café, c'est la désolation. Trente, trente sept secondes et c'est l'horreur. Les gens errent dans les rues à la recherche de leur disparus…Les ombres, les vivants, les morts…La peur de n'être plus rien, et l'espoir aussi.
C'est le Gaudé que j'aime, qui toujours au coeur de la tempête fait ressortir l'humain.
Les lectures de Joëlle.
Ils sont tous là, rescapés d'anciennes luttes, ayant vécu différents régimes, différentes luttes, ayant subi les Duvalier, la férocité des tontons Macoutes, puis Aristide…le futur aussi, ces petites élèves infirmières, venues apprendre à faire des perfusions, des piqûres pour retourner dans leur village et panser les plaies…Ils se retrouvent le soir pour parler, jouer, dans un ancienne maison close.
Le temps de faire passer un café, c'est la désolation. Trente, trente sept secondes et c'est l'horreur. Les gens errent dans les rues à la recherche de leur disparus…Les ombres, les vivants, les morts…La peur de n'être plus rien, et l'espoir aussi.
C'est le Gaudé que j'aime, qui toujours au coeur de la tempête fait ressortir l'humain.
Les lectures de Joëlle.
Dernière édition par joëlle le Mar 31 Mai 2022 - 15:56, édité 1 fois
joëlle- Modérateur
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Nombre de messages : 9658
Localisation : .
Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Gaudé, Laurent] Danser les ombres
Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est cette fraternité de ceux et celles qui se rassemblent au Fessou pour y bâtir des moments de bonheur.
Quand il est question de Haïti, il est question de tonton-macoute, de dictateurs et de vaudou. L'assemblage de ces items font de ce roman un ensemble assez confus pour moi.
Ma cote: 5,5/10.
Citation
Quand il est question de Haïti, il est question de tonton-macoute, de dictateurs et de vaudou. L'assemblage de ces items font de ce roman un ensemble assez confus pour moi.
Ma cote: 5,5/10.
Citation
"En ce jour, à cet instant, tous les oiseaux de Port-au-Prince s'envolent en même temps, heureux d'avoir des ailes, sentant que rien ne tiendra plus sous leurs pattes, et que, pour les minutes à venir, l'air est plus solide que le sol."
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 3257
Age : 72
Localisation : Québec
Emploi/loisirs : Retraité
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 07/01/2012
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