[McInerney, Jay] Bacchus et moi
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[McInerney, Jay] Bacchus et moi
Bacchus et moi de Jay McInerney
Titre : Bacchus et moi
Auteur : Jay McInerney
Editions : Points
Nombre de pages : 445
Date de parution : Août 2014
ISBN : 978-2-7578-4580-6
Traduit de l'anglais par Sophie Brissaud.
Auteur : Jay McInerney
Editions : Points
Nombre de pages : 445
Date de parution : Août 2014
ISBN : 978-2-7578-4580-6
Traduit de l'anglais par Sophie Brissaud.
La 4ème de couverture :
« Mon premier rosé pétillant, je l'ai lu bu au festival de Tanglewood, sur une couverture à même la pelouse, au côté d'une jeune personne qui répondait au nom de Joan Coughlin. Les Who interprétaient Tommy. L'air tiède de cette soirée estivale était lourd de vapeurs d'encens et de cannabis. Ce souvenir ému n'est sans doute pas pour rien dans mon enthousiasme persistant pour le champagne rosé. »
« Jay McInerney traduit dans une prose voluptueuse l'impression ressentie en dégustant un Georges de Latour Private Reserve. C'est en connaisseur qu'il déguste, mais c'est en écrivain qu'il raconte. » Le Nouvel Observateur
Quelques mots sur l'auteur :
Jay McInerney est notamment l'auteur de Bright lights, Big City et La Belle Vie. Depuis 1996, il écrit des chroniques sur le vin pour différentes journaux américains, dont The Wall Street Journal.
Mon avis :
Je tiens à commencer cet avis par l'extérieur du roman. En sortant le roman de son enveloppe, je l'ai tout de suite trouvé très beau avec cette couverture sombre où la grappe de raisin rayonne tel l'or. Le blanc pour écrire le nom de l'auteur, le rose pour écrire le titre, belle association de couleurs. Le sujet est respecté, vivement la dégustation.
Mais pourquoi avoir changé ce joli rose bonbon en vert sapin sur la 4ème de couverture et la reliure ?
Concernant le roman, peut-on l'appeler roman ?, c'est un ensemble de chroniques agencées en sept chapitres. Cette succession de chroniques permet au lecteur de rentrer peu à peu dans l'univers de Jay McInerney. Un univers somptueux pour qui aime le vin et qui rêve de visiter ces grandes caves, et plus encore de déguster ces très grands vins.
Grâce aux premiers amours, l'auteur comme le lecteur entre dans le vif du roman : la dégustation. Plus précisément, l'art de la dégustation, l'émotion procurée par un verre, le mot juste pour définir chaque gorgée. Un régal pour les amoureux des adjectifs.
Au néophyte craignant de ne pas comprendre, l'auteur a l'intelligence d'offrir des comparaisons avec l'art, la mode, la musique : « Si c'était un musicien, ça serait Mozart. ».
Un tour du monde commence pour le lecteur : le Chili, l'Argentine, l'Espagne, l'Italie, la France, les Etats-Unis, … Le voyage est agréable, il n'y a aucune perturbation, le soleil semble être présent dans chaque page, comme la beauté, l'esthétique. Entre deux voyages, venez vous asseoir aux tables des restaurants les plus prestigieux, venez vous glisser dans les enchères feutrées des riches amateurs de vins de cette planète. La démesure guette parfois, mais il y a toujours un vignoble où se reposer, une bouteille plus proche de nos aspirations.
Un roman très complet. De la production (très intéressant chapitre sur la biodynamie), à la confection, à la dégustation, aux accords, jusqu'aux prix (parfois vertigineux, accrochez-vous), les grandes bouteilles vous livrent leurs secrets. Et c'est un bonheur d'être initié.
Un bémol : quelques chapitres sont trop « private ». Le lecteur reste sur le seuil et écoute l'auteur expliquer les saveurs et les accords, mais il est impossible d'entrer, de voir l'action qui se déroule.
Plus que l'émotion des grands vins, c'est l'émotion de la vie que nous propose Jay McInerney. Un roman pour les épicuriens et les curieux.
Je tiens encore une fois à remercier vivement le forum Partage Lecture et les éditions Points pour ce partenariat.
Dernière édition par Elo le Mar 24 Fév 2015, 23:25, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: [McInerney, Jay] Bacchus et moi
Merci Elo pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
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Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [McInerney, Jay] Bacchus et moi
Merci à Partage-lecture et aux éditions Points pour ce partenariat.
Ces chroniques sont réparties en sept parties, leur taille moyenne est de six pages. L’auteur s’implique fortement dans ses chroniques. Il nous parle de ses dégustations, de sa première rencontre avec un vin, même de sa vie privée (c’est grâce à sa seconde femme qu’il a découvert le puligny-montrachet, p. 313), sans pour autant jamais s’écarter de son sujet.
Les chroniques parlent du vin, de tous les vins : Bordeaux, Bourgogne, Chablis, Tavel, en bref vins rouges, vins blancs, rosés (symbole de détente et de décontraction), champagne (y compris le champagne rosé), cognac, armagnac. Tous les pays producteurs sont visités, y compris les moins connus (la Nouvelle-Zélande, certains pays d’Amérique du Sud). Si les clichés ont la vie dure (ah ! l’opposition entre le vigneron bourguignon et le propriétaire de château bordelais), Jay McInerney essaie de lutter contre les idées reçues. Peut-être est-ce plus facile de New York : un auteur français aurait sans doute davantage déploré qu’un des restaurants les mieux notés au monde ne présente aucun bordeaux dans sa carte des vins.
Pour chaque « cépage » évoqué (les puristes me pardonneront mon manque de vocabulaire, même après la lecture de cet ouvrage), l’auteur retrace ses origines, son évolution, et surtout, l’amour de ses propriétaires pour leur production. La production de tel ou tel vin est affaire d’affinité, d’affection, d’hommes et de femmes plus que d’argent (même s’il en a fallu, bien sûr, pour acheter vignes et domaines).
J’ai découvert des choses, en lisant ces articles, comme la biodynamie, sur laquelle l’auteur revient souvent, ou le zinfandel dont j’ignorais l’existence. L’auteur s’attache aux lieux, aux personnalités, fait des rapprochements entre le vin et le cinéma. Il s’intéresse aussi à la littérature et à l’histoire – quel était le vin préféré d’Honoré de Balzac et de Louis XVI ?
Si vous lisez ce recueil, je vous conseillerai de picorer les articles de ci, de-là, en allant vers les cépages qui ont votre préférence. Ce livre invite à la légèreté, au plaisir de savourer un bon vin, non aux excès, les dégustateurs devant garder « un minimum de sobriété et de jugement critique », p. 289.
Ces chroniques sont réparties en sept parties, leur taille moyenne est de six pages. L’auteur s’implique fortement dans ses chroniques. Il nous parle de ses dégustations, de sa première rencontre avec un vin, même de sa vie privée (c’est grâce à sa seconde femme qu’il a découvert le puligny-montrachet, p. 313), sans pour autant jamais s’écarter de son sujet.
Les chroniques parlent du vin, de tous les vins : Bordeaux, Bourgogne, Chablis, Tavel, en bref vins rouges, vins blancs, rosés (symbole de détente et de décontraction), champagne (y compris le champagne rosé), cognac, armagnac. Tous les pays producteurs sont visités, y compris les moins connus (la Nouvelle-Zélande, certains pays d’Amérique du Sud). Si les clichés ont la vie dure (ah ! l’opposition entre le vigneron bourguignon et le propriétaire de château bordelais), Jay McInerney essaie de lutter contre les idées reçues. Peut-être est-ce plus facile de New York : un auteur français aurait sans doute davantage déploré qu’un des restaurants les mieux notés au monde ne présente aucun bordeaux dans sa carte des vins.
Pour chaque « cépage » évoqué (les puristes me pardonneront mon manque de vocabulaire, même après la lecture de cet ouvrage), l’auteur retrace ses origines, son évolution, et surtout, l’amour de ses propriétaires pour leur production. La production de tel ou tel vin est affaire d’affinité, d’affection, d’hommes et de femmes plus que d’argent (même s’il en a fallu, bien sûr, pour acheter vignes et domaines).
J’ai découvert des choses, en lisant ces articles, comme la biodynamie, sur laquelle l’auteur revient souvent, ou le zinfandel dont j’ignorais l’existence. L’auteur s’attache aux lieux, aux personnalités, fait des rapprochements entre le vin et le cinéma. Il s’intéresse aussi à la littérature et à l’histoire – quel était le vin préféré d’Honoré de Balzac et de Louis XVI ?
Si vous lisez ce recueil, je vous conseillerai de picorer les articles de ci, de-là, en allant vers les cépages qui ont votre préférence. Ce livre invite à la légèreté, au plaisir de savourer un bon vin, non aux excès, les dégustateurs devant garder « un minimum de sobriété et de jugement critique », p. 289.
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
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