[Tesich, Steve] Price
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[Tesich, Steve] Price
Titre: Price
Auteur: Steve Tesich
Edition: Monsieur Toussaint Louverture
Date de parution: 2014
Nombre de pages: 537
4e de couverture:
Publié en 1982 aux États-Unis, fruit d’une dizaine d’années de travail, Price est l’autre grand roman que l’auteur de Karoo, Steve Tesich, portait en lui « depuis toujours ».
Daniel Price, dix-huit ans, a les traits de son père, la belle stature de sa mère, et une âme qui ne sait plus à quel saint se vouer. Tout commence par un combat perdu d’avance, occasion ratée de se tirer d’East Chicago, ville industrielle et prolétaire, où l’avenir se résume à passer sa vie à l’usine.
Flanqué d’amis à peu près aussi paumés que lui – Larry, le teigneux, et Billy, la bonne pâte –, Daniel va, au cours de son dernier été d’adolescent, tandis que son père agonise, être emporté par la force dévastatrice d’un premier amour, quand chaque mot et chaque geste prennent des proportions démesurées.
Histoire orageuse, parcourue d’égarements, de trahisons et de colère, Price raconte l’odyssée intime d’un garçon projeté brutalement dans la vie adulte, où vérité et mensonge, raison et folie finissent par se confondre.
Premier roman maîtrisé et fondateur, Price, par ses tensions et ses renoncements, vibre d’une incroyable puissance dramatique et décrit avec honnêteté la lutte intérieure d’un jeune homme pour assumer sa liberté par-delà le désespoir.
Daniel Price, dix-huit ans, a les traits de son père, la belle stature de sa mère, et une âme qui ne sait plus à quel saint se vouer. Tout commence par un combat perdu d’avance, occasion ratée de se tirer d’East Chicago, ville industrielle et prolétaire, où l’avenir se résume à passer sa vie à l’usine.
Flanqué d’amis à peu près aussi paumés que lui – Larry, le teigneux, et Billy, la bonne pâte –, Daniel va, au cours de son dernier été d’adolescent, tandis que son père agonise, être emporté par la force dévastatrice d’un premier amour, quand chaque mot et chaque geste prennent des proportions démesurées.
Histoire orageuse, parcourue d’égarements, de trahisons et de colère, Price raconte l’odyssée intime d’un garçon projeté brutalement dans la vie adulte, où vérité et mensonge, raison et folie finissent par se confondre.
Premier roman maîtrisé et fondateur, Price, par ses tensions et ses renoncements, vibre d’une incroyable puissance dramatique et décrit avec honnêteté la lutte intérieure d’un jeune homme pour assumer sa liberté par-delà le désespoir.
Mon avis:
Price c'est le nom de famille du personnage central de ce roman, Daniel, adolescent qui finit sa dernière année de lycée, entouré d'amis incontournables Larry Misiora -qui croit en un ailleurs- et Billy Freund -qui se contente du lieu présent-. L'amitié est décrite avec réalisme: le temps que l'on passe ensemble, à disserter sur nos doutes, sur les vérités que l'on nous inflige et que l'on défait. C'est les moments partagés, le regard aux filles qui se détournent, les projets d'évasion et d'une vie qui s'ouvrira après le lycée. Il y a la famille avec la relation à ses parents, sa mère imposante, croyante, et son père ouvrier, distant, malade. C'est Daniel qui découvre l'amour. C'est la maladie du père, le quotidien subi, qui va ronger cette découverte.Des choses mortes. De vieux rêves brisés. Nous en avons tous, nos têtes en sont pleines. La mienne en tout cas, elle en est pleine. A une époque pourtant, c'était une cage à oiseau, propre et nette. Il y avait un rossignol à l'intérieur, et il chantait d'une voix pure et fraîche... La chanson de ma vie.
Finalement c'est bien l'amour qui mène tout, qui emporte tout: Rachel, la jeune fille qui emménage avec son père dans le quartier et va faire découvrir à Daniel l'assaut -douloureux- que sont les sentiments, et les moments de grâce éphémères qui peuvent en jaillir. Rachel l'incompréhensible, qui nous agace aussi parfois, qu'on aimerait plus limpide pour que la douceur remplisse les pages. Mais plus on avance moins les choses sont douces, l'amour devient amer, devient distance, et la résolution ne se fera pas sans pertes.
J'ai adoré ce roman, parce que je dois avouer déjà être conquise par cette maison d'édition: la couverture est un petit objet d'art, les annotations en fin de roman sont à souligner; j'ai adoré ce roman parce que la prose de Tesich est superbe, avec une analyse et un rendu de l'adolescence plein de finesse. On retrouve l'Amérique, dans l'environnement, l'écriture, l'ambiance. Il y a l'idée d'une vaste étendue -rêverie suprême pour Larry- et qu'en même temps tout est concentré -décuplé- dans ce petit patelin d'East Chicago. J'ai peur de trop en dire, ou pas assez, ou mal, d'écorcher la pépite que nous offre Tesich, brut et sans horizon. Peut-être que Price, finalement, est une marée incessante: proximité et éloignement, l'espoir et le renoncement, la fureur et le silence.Le problème vec l'amour, reprit-il autant pour lui que pour moi, c'est que c'est à la fois un poison et un antidote- et qu'on ne sait jamais vraiment lequel des deux on avale.
Ecoute, Daniel, dit-elle doucement, pourquoi vivre un malentendu quand on peut vivre une tragédie?
Ma note: 10/10
Invité- Invité
Re: [Tesich, Steve] Price
Merci pour cette découverte, je sens qu'il va rejoindre ma PAL
Invité- Invité
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