[Jaenada, Philippe] La petite femelle
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[Jaenada, Philippe] La petite femelle
La petite femelle
Auteur : Philippe Jaenada
Éditions : Julliard (20 août 2015)
720 pages
ISBN: 978-2260021339
Quatrième de couverture
Au mois de novembre 1953 débute le procès retentissant de Pauline Dubuisson, accusée d'avoir tué de sang-froid son amant. Mais qui est donc cette beauté ravageuse dont la France entière réclame la tête ? Une arriviste froide et calculatrice ? Un monstre de duplicité qui a couché avec les Allemands, a été tondue, avant d'assassiner par jalousie un garçon de bonne famille ? Ou n'est-elle, au contraire, qu'une jeune fille libre qui revendique avant l'heure son émancipation et questionne la place des femmes au sein de la société ? Personne n'a jamais voulu écouter ce qu'elle avait à dire, elle que les soubresauts de l'Histoire ont pourtant broyée sans pitié. Telle une enquête policière, La Petite Femelle retrace la quête obsessionnelle que Philippe Jaenada a menée pour rendre justice à Pauline Dubuisson en éclairant sa personnalité d'un nouveau jour. À son sujet, il a tout lu, tout écouté, soulevé toutes les pierres.
Mon avis
Pourquoi ? Pourquoi l’auteur a-t-il consacré autant de temps à l’histoire de cette femme ? Que voulait-il ? La comprendre, la réhabiliter ?
Un an de recherches, de lectures d’enquêtes, de retranscriptions diverses (archives judiciaires, pénitencières, policières…) pour un pavé de plus de sept cents pages, pour le moins, surprenant.
Il avait le souhait d’écrire sur une jeune femme en marge de la société et il a choisi Pauline, la petite femelle.
On adhère, ou pas , à l’écriture singulière de Philippe Jaenada. De (trop ?) nombreuses digressions, qui, dans un premier temps, m’ont insupportée. J’avais envie de hurler : « Mais bon sang, va à l’essentiel ! » Et puis, soit elles ont été moins nombreuses, soit je me suis habituée et finalement elles ne m’ont pas tant gênée que ça. J’ai lu dans un entretien avec l’auteur, qu’il avait agi ainsi pour alléger le propos car l’histoire qu’il présentait était vraiment sombre. Je pense sincèrement, qu’il aura perdu des lecteurs en route (j’en connais au moins une, celle qui m’a offert ce livre ;-) et c’est dommage. Au final, la personnalité complexe de Pauline, nymphomane, mal aimée dans sa famille (seule fille au milieu de garçons qui ont déçu leurs parents), vaut le coup d’être découverte ainsi que sa vie. Son éducation a été prise en charge par son père « pour l’armer ». Est-ce cela qui a conditionné sa vie ? Toujours est-il qu’elle n’est pas à l’aise dans son époque, sans doute trop affranchie des « codes » de la période où elle a vécu. C’est une femme entière, fantasque, qui veut vivre tout, pleinement, que ce soit sa sexualité, ses rencontres, ses choix (qui ne sont pas toujours « les bons » (mais qui suis-je pour juger ? (moi aussi, je sais faire des digressions ;-))
Pauline est fascinante, comme ces êtres que l’on ne peut pas vraiment cerner et qui nous échappent à chaque page mais pour lesquels on a envie de savoir et surtout de comprendre….
Tout et son contraire ont été écrits sur elle. De toutes ces versions, Philippe Jaenada a fait le tri, cherchant la (sa ?) vérité. C’est celle qu’il nous présente dans un roman foisonnant de détails, abondant en digressions mais au final, très complet, pour mieux cerner le caractère de cette femme captivante, déroutante...
Alors que je pensais, dès les premières pages, que j’émettrai un avis très négatif sur ma lecture (toujours à cause des parenthèses ), je le modère totalement maintenant que j’ai terminé le livre.
Pourquoi ?
Les personnes qui s’affranchissent des conventions ont toujours eu un pouvoir de séduction sur moi. Alors forcément, cette femme, rebelle, loin des clichés (quelle idée de vouloir être médecin), indocile, incapable d’aimer sans souffrir, qui a du mal à gérer ses émotions (c’est un euphémisme ;-) a ce petit quelque chose qui vous « tient », qui vous attire …. et qui fait, qu’au final, vous appréciez un livre sortant des sentiers battus….
De plus, l’enthousiasme, l’engouement que met Philippe Jaenada dans son écrit, donnent de la force et de la puissance au texte. Cette immense fresque, bien documentée, suivant la vie entière de Pauline Dubuisson, vaut le détour….mais attention, il faudra supporter les chemins de traverse….
Mon avis
Pourquoi ? Pourquoi l’auteur a-t-il consacré autant de temps à l’histoire de cette femme ? Que voulait-il ? La comprendre, la réhabiliter ?
Un an de recherches, de lectures d’enquêtes, de retranscriptions diverses (archives judiciaires, pénitencières, policières…) pour un pavé de plus de sept cents pages, pour le moins, surprenant.
Il avait le souhait d’écrire sur une jeune femme en marge de la société et il a choisi Pauline, la petite femelle.
On adhère, ou pas , à l’écriture singulière de Philippe Jaenada. De (trop ?) nombreuses digressions, qui, dans un premier temps, m’ont insupportée. J’avais envie de hurler : « Mais bon sang, va à l’essentiel ! » Et puis, soit elles ont été moins nombreuses, soit je me suis habituée et finalement elles ne m’ont pas tant gênée que ça. J’ai lu dans un entretien avec l’auteur, qu’il avait agi ainsi pour alléger le propos car l’histoire qu’il présentait était vraiment sombre. Je pense sincèrement, qu’il aura perdu des lecteurs en route (j’en connais au moins une, celle qui m’a offert ce livre ;-) et c’est dommage. Au final, la personnalité complexe de Pauline, nymphomane, mal aimée dans sa famille (seule fille au milieu de garçons qui ont déçu leurs parents), vaut le coup d’être découverte ainsi que sa vie. Son éducation a été prise en charge par son père « pour l’armer ». Est-ce cela qui a conditionné sa vie ? Toujours est-il qu’elle n’est pas à l’aise dans son époque, sans doute trop affranchie des « codes » de la période où elle a vécu. C’est une femme entière, fantasque, qui veut vivre tout, pleinement, que ce soit sa sexualité, ses rencontres, ses choix (qui ne sont pas toujours « les bons » (mais qui suis-je pour juger ? (moi aussi, je sais faire des digressions ;-))
Pauline est fascinante, comme ces êtres que l’on ne peut pas vraiment cerner et qui nous échappent à chaque page mais pour lesquels on a envie de savoir et surtout de comprendre….
Tout et son contraire ont été écrits sur elle. De toutes ces versions, Philippe Jaenada a fait le tri, cherchant la (sa ?) vérité. C’est celle qu’il nous présente dans un roman foisonnant de détails, abondant en digressions mais au final, très complet, pour mieux cerner le caractère de cette femme captivante, déroutante...
Alors que je pensais, dès les premières pages, que j’émettrai un avis très négatif sur ma lecture (toujours à cause des parenthèses ), je le modère totalement maintenant que j’ai terminé le livre.
Pourquoi ?
Les personnes qui s’affranchissent des conventions ont toujours eu un pouvoir de séduction sur moi. Alors forcément, cette femme, rebelle, loin des clichés (quelle idée de vouloir être médecin), indocile, incapable d’aimer sans souffrir, qui a du mal à gérer ses émotions (c’est un euphémisme ;-) a ce petit quelque chose qui vous « tient », qui vous attire …. et qui fait, qu’au final, vous appréciez un livre sortant des sentiers battus….
De plus, l’enthousiasme, l’engouement que met Philippe Jaenada dans son écrit, donnent de la force et de la puissance au texte. Cette immense fresque, bien documentée, suivant la vie entière de Pauline Dubuisson, vaut le détour….mais attention, il faudra supporter les chemins de traverse….
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Re: [Jaenada, Philippe] La petite femelle
Merci pour ta critique, un sujet sans doute difficile mais qui me semble passionnant.
Invité- Invité
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