[Kanapé Fontaine, Nathsha] Manifeste Assi

Assi en innu veut dire Terre.

Poésie d'utilité publique que ce Manifeste qui crie d'une même voix révolution et amour. Si la parole était donnée aux peuples des Premières Nations, elle ressemblerait à Assi, terre rêvée de ces femmes et de ces hommes qui guettent dans leur chant les mots dignité, espoir et liberté.

Née en 1991 à Baie-Comeau, Natasha Kanapé Fontaine est Innue de Pessamit. Elle vit à Montréal. Poète, slameuse, peintre et comédienne, son premier livre N'entre pas dans mon âme avec tes chaussuresest paru chez Mémoire d'encrier en 2012.

Une poésie moderne sans cadre ni règles. C'est semblable à une recette déstructurée d'un met connu.
J'ai de la difficulté avec cette prose poétique qui ressemble au jeu de saute-moutons. Il n'y a pas de suite congrue, pas de rimes, pas de thématique suvie. Celle-ci, dans ce Manifeste, m’apparaît ardue à comprendre à la lecture. Il faut la laisser reposer puis la mémoire remet en ordre certains mots, certaines phrases, et un sens s'inscrit en perspective.
Ce Manifeste fait penser à la météorologie. À chaque page, des nuages s'installent et prennent de plus en plus un aspect orageux. Vers la fin, la tempête écllate avec ses éclairs et ses coups de tonnerre. Les pipelines, les champs pétrolifères et les terrains de ces «carbonneux» sont alors de cette Terre que l'on veut retrouver intacte. Une grande inquiétude devraient alors apparaître dans l'entièreté de ces faces blanches qui ne sont pas des Premières Nations et qui ne s'y sont pas préparées.