[Marienské, Héléna] Les ennemis de la vie ordinaire
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Votre avis sur les Ennemis de la vie ordinaire
[Marienské, Héléna] Les ennemis de la vie ordinaire
Éditions Flammarion
320 pages
ISBN 2081366592
Présentation de l'éditeur
L’un boit, l’autre sniffe, le troisième fornique à corps perdu. Les autres ne sont pas en reste. Tous sont addicts et se trouvent embarqués dans une thérapie de groupe d’un nouveau genre. Ils y trouveront ce qui n’était pas prévu : la polyaddiction. Ça secoue. Mais pas seulement : car ces ennemis de la vie ordinaire vont aussi découvrir dans le groupe l’entraide, l’amitié, et l’amour, le bel amour.Comédie hilarante, portée par une écriture brillante et rythmée, ce roman s’empare d’un sujet de société contemporain, l’addiction, pour mieux le détourner : un conte moderne aussi réjouissant qu’immoral. Abstinents s’abstenir.
Mon avis
Un des héros des Ennemis de la vie ordinaire est un prêtre déchu, sosie du pape François, qui se retrouve dans de nombreuses situations - (mal)heureusement pour lui pas très catholiques - exposé aux regards éberlués du public. Ce personnage est une trouvaille, pour moi de loin la meilleure du livre.
Il s’agit donc d’une comédie, qui prend en porte-à-faux tous les messages contemporains qui nous enjoignent de nous occuper de notre corps et de notre âme, à manger bio, tous en chœur. Ici, les personnages (alcooliques, toxicomanes ou joueurs invétérés), plutôt mal en point dans les premiers chapitres, reprennent vie au fur et à mesure qu’ils … renoncent à soigner leurs addictions.
Si ce pied-de-nez à la morale dominante est réjouissant, je ne dirais pas que ce livre est un coup de cœur pour autant. Déjà, je n’ai pas trop aimé l’écriture de l’auteure. Et surtout, j’ai parfois trouvé qu’elle en faisait des tonnes et que cela entamait le potentiel comique de son histoire. J’avoue cependant avoir lu les Ennemis de la vie ordinaire juste après le formidable Vernon Subutex de Virginie Despentes, qui met la barre très haut en terme de galerie de portraits déjantés, et qui est autrement plus subtil.
Ces deux bémols mis à part, j’ai passé un très bon moment, et comme le dit mon libraire qui m’avait recommandé « Ce n’est pas souvent que la littérature contemporaine nous donne à rire, profitons-en! ».
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