[Glasfurd, Guinevere] Les mots entre mes mains
Page 1 sur 1
Votre avis
[Glasfurd, Guinevere] Les mots entre mes mains
Titre : Les mots entre mes mains.
Auteur : Guinevere Glasfurd.
Editions : Préludes
Nombre de pages : 440 pages
Présentation de l’éditeur :
Quand Helena Jans van der Strom arrive à Amsterdam pour travailler chez un libraire, la jeune femme, fascinée par les mots, a appris seule à lire et à écrire. Son appétit pour la vie et sa soif de connaissance trouveront des échos dans le cœur et l’esprit du philosophe René Descartes. Mais dans ce XVIIe siècle d’ombres et de lumières, où les penseurs sont souvent sévèrement punis, où les femmes n’ont aucun droit, leur liaison pourrait les perdre.
Descartes est catholique, Helena est protestante. Il est philosophe, elle est servante. Que peut être leur avenir?
Mon avis :
Je dois avouer que le sujet m’attirait : un roman historique inspirée de la vie d’un philosophe français avait tout pour me plaire. Pourtant, je suis restée un peu extérieure à ce roman, que j’ai eu l’impression de découvrir par le petit bout de la lorgnette. Nous avons beau découvrir la vie quotidienne d’Helena, servante de M. Sergeant, libraire anglais en Hollande de son état, puis de Monsieur, son hôte français (Descartes), nous découvrons surtout ce qu’est être une domestique en même temps qu’Helena, qui n’était pas préparée à cette vie. Tâches (très) ingrates, mépris de tous, parce que servante, parce que femme, isolement, éloignement des siens, Helena ne vaut guère mieux, aux yeux de ses employeurs, qu’un objet qu’on se prête, et qui n’a guère de valeurs en lui-même.
Il faut attendre le tiers du roman pour que, dans cet univers feutré et meurtri, la vie d’Helena change – un peu. L’a rencontre de deux solitudes, de deux incompris, dirai-je, si le terme ne sonnait pas si moderne, si peu philosophique se noue en histoire d’amour. La lutte pour savoir (un peu) d’un côté, la lutte pour développer le savoir (de l’autre). Et les instants d’apaisement, de plénitude sont rares, très rares, en un temps où la quête du savoir pouvait mener à la prison ou à la mort.
Les mots entre mes mains (le titre est particulièrement évocateur) montre une époque dont on n’a plus vraiment conscience, à une époque où savoir lire, écrire est une évidence, où l’accès au savoir est extrêmement facile – du moins en France. Un roman pour nous rappeler que tout n’a pas toujours été aussi simple, et que les auteurs que l’on étudie aisément aujourd’hui ont dû se battre uniquement pour pouvoir écrire.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13183
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Sujets similaires
» [Martin-Lugand, Agnès] Entre mes mains le bonheur se faufile
» [Armano, Virginie] Les mains au feu
» [Greggio, Simonetta] Les mains nues
» [Pagano, Emmanuelle] Les mains gamines
» [Kessel, Joseph] Les mains du miracle
» [Armano, Virginie] Les mains au feu
» [Greggio, Simonetta] Les mains nues
» [Pagano, Emmanuelle] Les mains gamines
» [Kessel, Joseph] Les mains du miracle
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|