[Krauss, Nicole] La grande maison
2 participants
Page 1 sur 1
[Nicole Krauss] La grande maison
[Krauss, Nicole] La grande maison
Titre: La grande maison
Titre original: Great house
Auteure: Nicole Krauss
Traducteure: Paule Guivarch
Éditions: Les Éditions du Boréal
Roman contemporain
334 pages
ISBN 978-2-7646-2097-7
Quatrième de couverture:
Un immense bureau d’acajou sert d’écritoire à une romancière américaine pendant un quart de siècle. Elle l’a reçu en héritage d’un jeune poète chilien, disparu entre les mains de la police secrète de Pinochet. Un jour, une jeune femme prétendant être la fille du poète se présente à sa porte et réclame le bureau, privant la vie de la romancière de son centre de gravité. De l’autre côté de l’océan, un homme qui accompagne sa femme vers la mort découvre, au milieu des papiers de celle-ci, une boucle de cheveux qui lui révèle un terrible secret. À Jérusalem, un antiquaire reconstitue peu à peu la bibliothèque de son père, dont le mobilier avait été dispersé par les nazis, à Budapest, en 1944.
Le bureau, qui se trouve au point de fuite de toutes ces histoires, avec ses multiples tiroirs, exerce son pouvoir sur tous ceux qui entrent en sa possession ou qui le lèguent à quelqu’un d’autre. Au fur et à mesure que les narrateurs de La Grande Maison nous dévoilent leur destin, le bureau finit par représenter tout ce qui leur a été enlevé, tout ce qui les lie à ce qu’ils ont perdu.
La Grande Maison est hanté par la question de ce que nous laissons en héritage à nos enfants. Comment reprennent-ils le témoin de nos rêves et de nos deuils? Quelle réponse pouvons-nous opposer à la disparition, à la destruction, à la transformation de tout?
Krauss a risqué beaucoup en renonçant à la fantaisie et à l’humour dont elle infusait sa vision tragique dans L’Histoire de l’amour. Ici, elle nous donne cette vision tragique dans toute sa pureté. C’est un numéro de fil de fer, sauf que le fil de fer a été remplacé par un nerf à nu, et nous retenons notre souffle, mais elle ne tombe pas.
Rebecca Newberger Goldstein, The New York Times
Le bureau, qui se trouve au point de fuite de toutes ces histoires, avec ses multiples tiroirs, exerce son pouvoir sur tous ceux qui entrent en sa possession ou qui le lèguent à quelqu’un d’autre. Au fur et à mesure que les narrateurs de La Grande Maison nous dévoilent leur destin, le bureau finit par représenter tout ce qui leur a été enlevé, tout ce qui les lie à ce qu’ils ont perdu.
La Grande Maison est hanté par la question de ce que nous laissons en héritage à nos enfants. Comment reprennent-ils le témoin de nos rêves et de nos deuils? Quelle réponse pouvons-nous opposer à la disparition, à la destruction, à la transformation de tout?
Krauss a risqué beaucoup en renonçant à la fantaisie et à l’humour dont elle infusait sa vision tragique dans L’Histoire de l’amour. Ici, elle nous donne cette vision tragique dans toute sa pureté. C’est un numéro de fil de fer, sauf que le fil de fer a été remplacé par un nerf à nu, et nous retenons notre souffle, mais elle ne tombe pas.
Rebecca Newberger Goldstein, The New York Times
Mon avis
C'est intéressant, touffu, mais il y a tant que ça m'apparaît un peu confus. Bien que les personnages soient fascinants, c'est long, trop long. Mais... Mais il y a deux choses qui m'ont fortement accroché. Premièrement, le texte est beau et soigné et la traduction ne démérite pas, ce qui apporte un plaisir certain. Deuxièmement, il y a un trésor dans ce livre. Ce trésor s'étend des pages 199 à 230, soit un chapitre intitulé "La vraie bonté". Beau à couper le souffle.
Ma cote: 6/10.Citations
"... tout ce qui se passe dans le cœur et dans l'esprit vit dans l'ombre de l'incertitude."
"... tout cela n'était qu'une illusion, comme la matière est une illusion, comme notre corps est une illusion, feignant d'être une chose, alors qu'il est composé de millions et de millions d'atomes qui vont et viennent, certains apparaissant tandis que d'autres nous quittent pour toujours, comme si chacun d'entre nous n'était qu'une grande gare, les pierres, les voies et le dôme de verre demeurent immobiles pendant que tout le reste la traverse à tout vitesse, non, c'était pire que ça, davantage un énorme champ vide dans lequel un cirque se montait et se démontait chaque jour, du haut en bas, mais toujours différent, alors, quel espoir avions-nous réellement de nous comprendre nous-mêmes, sans parler de comprendre les autres?"
"Dehors, l'eau était suspendue dans l'air, comme dans une expérience scientifique, une expérience qui durait depuis des milliers d'années et constituait le climat anglais."
"Mais chaque jour, il y a un petit peu moins de moi. Un tout petit peu, presque impossible à mesurer, pourtant je sens la vie qui m'échappe."
"... la plénitude du silence."
"... des filles de son âge qui écoutaient les mêmes musiques que lui et parlaient le même langage, des filles qui pouvaient se déshabiller en plein jour, des filles aux pieds aussi lisses que ceux des bébés."
(Nicole Krauss, "La grande maison")
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3249
Age : 72
Localisation : Québec
Emploi/loisirs : Retraité
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 07/01/2012
Re: [Krauss, Nicole] La grande maison
Merci Moulin-à-Vent pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24033
Age : 55
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Krauss, Nicole] La grande maison
J'aime l'idée de ce bureau qui relie plusieurs histoires.
Et les phrases que tu as cités sont très belles.
Je note ce livre.
Merci, Moulin-à-Vent.
Et les phrases que tu as cités sont très belles.
Je note ce livre.
Merci, Moulin-à-Vent.
Invité- Invité
Re: [Krauss, Nicole] La grande maison
J'ai lu une vingtaine de pages et j'ai abandonné. Je n'ai pas aimé le début : cette rencontre avec le jeune Chilien et leurs discussions qui m'ont semblé interminables.
Je pense que le style de l'auteur ne me correspond pas.
Dommage.
J'espère que ce livre plaira à d'autres lecteurs.
Je pense que le style de l'auteur ne me correspond pas.
Dommage.
J'espère que ce livre plaira à d'autres lecteurs.
Invité- Invité
Sujets similaires
» [Krauss, Nicole] L'histoire de l'amour
» [Di Persio, Nicole] Le collier de Louise
» ROLAND, Nicole
» [Giroud, Nicole] L'Anthogrammate
» [Giroud, Nicole] Par la fenêtre
» [Di Persio, Nicole] Le collier de Louise
» ROLAND, Nicole
» [Giroud, Nicole] L'Anthogrammate
» [Giroud, Nicole] Par la fenêtre
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|