[Wasserman, Robin] Les flamboyantes
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[Wasserman, Robin] Les flamboyantes
Titre : Les Flamboyantes
Auteur : Robin Wasserman
Edition : Fayard
Nombre de pages : 416 pages.
Présentation de l’éditeur :
L’amitié sulfureuse entre deux adolescentes, Hannah et Lacey, dans une petite ville rurale de l’Amérique des années 1990. Dans la lignée de Respire d’Anne-Sophie Brasme et de Virgin Suicides de Jeffrey Eugenides, adapté au cinéma par Sofia Coppola.
Mon avis :
J’aurai aimé vous dire que j’ai aimé ce livre. Et bien non. Je ne suis pas passée à côté, ce sont des choses qui peuvent arriver, nous sommes d’accord, je n’ai pas aimé.
Pourtant, je lis beaucoup de livres qui se passent au fin fond de l’Amérique, dans ces communautés dont personne ne nous parle jamais, si ce n’est certains auteurs courageux qui mettent en lumière ces laissez-pour-compte. Ici, la religion est reine (comme souvent) et une tragédie est venue secouer la communauté : le suicide d’un de ses plus brillants étudiants, qui avait tout pour réussir. C’est là qu’arrive Lacey, nouvelle venue détonante, qui devient amie avec Hannah, souffre-douleur attitrée des filles parfaites de cette charmante ville, dont Nikki, petite amie du suicidé. Hannah Dexter devient alors Dex. Le nom fait-il la personne ? Il faut croire que oui.
Je n’ai pu ressentir d’empathie ni pour l’une, ni pour l’autre. Pourtant, Lacey subit, elle subit les règles, les dikats édictés par un beau-père extrémiste et d’une mère qui pense tellement à sa propre survie qu’elle ne peut penser qu’à elle, non à sa fille aînée. Je dis bien « survie » même si au début, j’avais failli écrire « confort » : elle est incapable de s’assumer elle-même, elle dont la relation avec son mari contient une bonne dose de masochisme (rien d’érotique là-dedans), alors elle est encore plus incapable de prendre soin de ses enfants. Lacey, seule, puisqu’Hannah, trop égocentrée, ne s’inquiète pas plus que cela quand sa « meilleure » amie disparaît quelque temps. A croire que l’on s’attend tellement à qu’une telle fille fugue que l’on ne peut penser qu’il lui arrive quelque chose de grave. Preuve, s’il en est, qu’Hannah pense d’abord à elle, dans cette amitié, non à l’autre – ou comment leur amitié, finalement, fait ressortir le pire des deux. J’exagère à peine.
Restent les parents d’Hannah. Sont-ils capables de protéger leur fille ? Pas vraiment. Sont-ils capables de s’intéresser à sa nouvelle meilleure amie ? Pas vraiment non plus. Ils savent très bien faire semblants. Manipulateurs ? Un peu. Ils ne sont pas les seuls.
Les Flamboyantes est à mes yeux un roman désespérant, dans lequel les adolescentes tirent le pire qui soit de leur amitié et de leurs amours.
Sharon- Modérateur
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