[Le May, Alan] Le vent de la plaine

[Le May, Alan]
       Le vent de la plaine    
 Actes Sud 6 juin 2018      
254 pages  
Quatrième de couverture
Dans ce western puissant et violent, Alan Le May nous raconte l'histoire des Zachary, une famille de ranchers du Texas. En 1874, alors que les habitants de la région et les Indiens s'affrontent pour les terres, un vieil ennemi des Zachary répand la rumeur selon laquelle leur fille ne serait pas leur enfant biologique, mais une Kiowa volée à sa tribu. Bientôt, les Zachary sont rejetés par leur propre communauté et doivent se préparer à une âpre bataille contre les Kiowa, venus réclamer leur enfant... Grâce à sa connaissance de la culture indienne, l’auteur nous immerge dans une situation extrême tout en évitant les clichés.
Grâce à sa connaissance de la culture indienne, l'auteur nous immerge dans une situation extrême tout en évitant les clichés.

Mon avis
Les personnages de la famille Zachary : Mathilda la mama, Rachel, une jeuneb fille aux cheveux noirs âgées de dix-sept ans, Ben, Cassius et Andy les trois frères Zachary, la famille Rawlins, Abe Kelsey qui en sait des choses et du coup devient dangereux pour les Zachary et bien sûr les indiens Kiowas. Les thèmes abordés ; le racisme, l’intolérance, le courage et  la famille. Cette année avait commencé sous le signe de l’espoir. En janvier, le Texas avait enfin élu son propre gouvernement. Les rangers allaient revenir ainsi que les Bataillons des Frontières, et les colons seraient soutenus dans leurs éternelles lutte contre les Tribus sauvages. Parlant de Mathilda, on comprend que même sans les indiens, elle aurait détesté la prairie avec ses poussières omniprésentes, les longs mois soumis à un vent exaspérant, l’absence de confort et pourtant elle se soumet au labeur incessant qui n’apportait jamais aucune récompense. La dernière partie du roman s’enracine autour et à l’intérieur de la cahute en tourbe, Ben et Cassius sont absent alors Rachel, son jeune frère Andy aidés par Georgina Rawlins  défendent les biens de la mère Mathilda alitée, vivant ses derniers instants. Les trois jeunes gens sont en lieu clos dans la cahute qu’il faut défendre en se servant de ses meurtrières et en cadenassant les volets, tirer dans les bons angles pour faire reculer les indiens, ses trois jeunes gens courageux n’espérant aucun secours réussiront-ils à rester en vie ? Les descriptions de Alan Le May créent un décor au milieu des grands espaces sous un ciel immense, il nous décrit les différentes caractéristiques des fusils et des revolvers et nous fait une très belle topographie des lieux. Oups j’arrête de décrire cette histoire qui m’a vraiment emballée malgré l’atmosphère oppressante pendant ces longs moments de répit, d’attente entre les assauts. Cependant il ne faut pas omettre les très beaux passages poétiques tel l’arbre à lucioles de Rachel, tout cela en fait un roman superbement écrit que j’ai beaucoup apprécié…..5/5

L'auteur nous dit qu'il a choisi ce roman d'un écrivain oublié ou méconnu pour l'originalité avec laquelle il raconte cette époque, pour la fidélité aux événements historiques, pour leurs personnages attachants, mais aussi pour le suspense qu'il crée

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