[Ferrari, Jérôme] À son image
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[Ferrari, Jérôme] A son image
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[Ferrari, Jérôme]
A son image
Actes Sud 22 août 2018
ISBN 978 2 330 10944 8
219 pages
Quatrième de couverture
Par une soirée d’août, Antonia, flânant sur le port de Calvi après un samedi passé à immortaliser les festivités d’un mariage sous l’objectif de son appareil photo, croise un groupe de légionnaires parmi lesquels elle reconnaît Dragan, jadis rencontré pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Après des heures d’ardente conversation, la jeune femme, bien qu’épuisée, décide de rejoindre le sud de l’île, où elle réside. Une embardée précipite sa voiture dans un ravin : elle est tuée sur le coup.
L’office funèbre de la défunte sera célébré par un prêtre qui n’est autre que son oncle et parrain, lequel, pour faire rempart à son infinie tristesse, s’est promis de s’en tenir strictement aux règles édictées par la liturgie. Mais, dans la fournaise de la petite église, les images déferlent de toutes les mémoires, reconstituant la trajectoire de l’adolescente qui s’est rêvée en photographe, de la jeune fille qui, au milieu des années 1980, s’est jetée dans les bras d’un trop séduisant militant nationaliste avant de se résoudre à travailler pour un quotidien local où le “reportage photographique” ne semblait obéir à d’autres fins que celles de perpétuer une collectivité insulaire mise à mal par les luttes sanglantes entre clans nationalistes.
C’est lasse de cette vie qu’Antonia, succombant à la tentation de s’inventer une vocation, décide, en 1991, de partir pour l’ex-Yougoslavie, attirée, comme tant d’autres avant elle, dans le champ magnétique de la guerre, cet irreprésentable.
De l’échec de l’individu à l’examen douloureux des apories de toute représentation, Jérôme Ferrari explore, avec ce roman bouleversant d’humanité, les liens ambigus qu’entretiennent l’image, la photographie, le réel et la mort.
Mon avis
Le roman commence par les obsèques d’Antonia morte dans un accident de voiture, le prêtre qui célèbre la messe du Te Deum est son oncle maternel et son parrain, pendant tout le service religieux, il se souvient. Que Antonia avait quatorze ans lorsqu’il lui a offert son premier appareil photo, que dès lors elle photographiait tout ce qui passait devant elle ; d’année en année elle évolue, travaille pour un journal, va sur les scènes de crimes, part pour l’ex-Yougoslavie, je n’en dit pas plus car je ne ferais que copier la quatrième de couverture.C’est un superbe roman écrit comme un requiem, qui évoque le nationalisme corse, la violences des conflits de notre époque et crée un lien entre l’amour, la photographie, la réalité et la mort. Dans ses remerciements en fin du livre Jérôme Ferrari nous prévient que les photographies évoquées d’Antonia sont imaginaires, cependant que les autres, quoique décrites avec plus ou moins d’exactitude, sont bien réelles, j’ajoute que la suite des remerciement est intéressante car y sont cités des noms de photographes et d’auteurs. Très bon roman 4,5/5
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Actes Sud 22 août 2018
ISBN 978 2 330 10944 8
219 pages
Quatrième de couverture
Par une soirée d’août, Antonia, flânant sur le port de Calvi après un samedi passé à immortaliser les festivités d’un mariage sous l’objectif de son appareil photo, croise un groupe de légionnaires parmi lesquels elle reconnaît Dragan, jadis rencontré pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Après des heures d’ardente conversation, la jeune femme, bien qu’épuisée, décide de rejoindre le sud de l’île, où elle réside. Une embardée précipite sa voiture dans un ravin : elle est tuée sur le coup.
L’office funèbre de la défunte sera célébré par un prêtre qui n’est autre que son oncle et parrain, lequel, pour faire rempart à son infinie tristesse, s’est promis de s’en tenir strictement aux règles édictées par la liturgie. Mais, dans la fournaise de la petite église, les images déferlent de toutes les mémoires, reconstituant la trajectoire de l’adolescente qui s’est rêvée en photographe, de la jeune fille qui, au milieu des années 1980, s’est jetée dans les bras d’un trop séduisant militant nationaliste avant de se résoudre à travailler pour un quotidien local où le “reportage photographique” ne semblait obéir à d’autres fins que celles de perpétuer une collectivité insulaire mise à mal par les luttes sanglantes entre clans nationalistes.
C’est lasse de cette vie qu’Antonia, succombant à la tentation de s’inventer une vocation, décide, en 1991, de partir pour l’ex-Yougoslavie, attirée, comme tant d’autres avant elle, dans le champ magnétique de la guerre, cet irreprésentable.
De l’échec de l’individu à l’examen douloureux des apories de toute représentation, Jérôme Ferrari explore, avec ce roman bouleversant d’humanité, les liens ambigus qu’entretiennent l’image, la photographie, le réel et la mort.
Mon avis
Le roman commence par les obsèques d’Antonia morte dans un accident de voiture, le prêtre qui célèbre la messe du Te Deum est son oncle maternel et son parrain, pendant tout le service religieux, il se souvient. Que Antonia avait quatorze ans lorsqu’il lui a offert son premier appareil photo, que dès lors elle photographiait tout ce qui passait devant elle ; d’année en année elle évolue, travaille pour un journal, va sur les scènes de crimes, part pour l’ex-Yougoslavie, je n’en dit pas plus car je ne ferais que copier la quatrième de couverture.C’est un superbe roman écrit comme un requiem, qui évoque le nationalisme corse, la violences des conflits de notre époque et crée un lien entre l’amour, la photographie, la réalité et la mort. Dans ses remerciements en fin du livre Jérôme Ferrari nous prévient que les photographies évoquées d’Antonia sont imaginaires, cependant que les autres, quoique décrites avec plus ou moins d’exactitude, sont bien réelles, j’ajoute que la suite des remerciement est intéressante car y sont cités des noms de photographes et d’auteurs. Très bon roman 4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Ferrari, Jérôme] À son image
Je dirai que ce roman m'a réconciliée avec cet auteur, il y a un peu oublié ces phrases à rallonges ! mais tout au long de ma lecture j'ai été partagé : coup de cœur ou finalement il me "gave" (oui, je sais, c'est un peu trivial) ?
Antonia semble parfois être le fil rouge pour parler des guerres du XXéme siècle vu par l’objectif de différents photographes.
Chapeau pour le regard sur le nationalisme corse et surtout de ses "jeunes"(ils finissent par vieillir aussi, enfin, ceux qui y arrivent) qui gravitent autour, sans concession : "... elle (Antonia) considérait l'avenir de son île avec une terreur vierge de toute condescendance parce que d'un lieu où l'on applaudit les revendications d'assassinats, on ne peut attendre que le pire."
Antonia semble parfois être le fil rouge pour parler des guerres du XXéme siècle vu par l’objectif de différents photographes.
Chapeau pour le regard sur le nationalisme corse et surtout de ses "jeunes"(ils finissent par vieillir aussi, enfin, ceux qui y arrivent) qui gravitent autour, sans concession : "... elle (Antonia) considérait l'avenir de son île avec une terreur vierge de toute condescendance parce que d'un lieu où l'on applaudit les revendications d'assassinats, on ne peut attendre que le pire."
marie do- Grand sage du forum
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Localisation : corse
Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: [Ferrari, Jérôme] À son image
J'ai trouvé ce roman intéressant, mais je ne peux pas dire qu'il m'a plu. Sans doute mon éducation religieuse est-elle insuffisante pour que je me sente à l'aise dans ce récit enchâssé dans une messe, mais ce n'est pas tout. Je crois que j'ai détesté le personnage du prêtre, qui s'obstine à se considérer comme la source de tout ce qui se produit dans la vie de sa filleule, tout en refusant de s'impliquer dans la moindre relation humaine. Par conséquent je suis restée assez indifférente à ses états d'âme, qui représentent une part non négligeable du texte.
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