[Quintana, Pilar] Nos abîmes
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[Quintana, Pilar] Nos abîmes
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[Quintana, Pilar]
Nos abîmes
Calmann- Lévy 5 janvier 2021
238 pages
![[Quintana, Pilar] Nos abîmes Cvt_no13](https://i.servimg.com/u/f39/13/71/38/61/cvt_no13.jpg)
Quatrième de couverture
1983, Cali. Claudia a huit ans et aime follement sa magnifique mère, qui s’appelle aussi Claudia. Cependant, cette dernière ne lui retourne pas son amour. Elle n’aime pas non plus son mari plus âgé, qu’elle a épousé par défaut. Elle rêvait d’une vie glamour et se retrouve avec un propriétaire de supermarché chauve. Quand un beau jour, de retour d’un long voyage en Europe, sa belle-sœur lui présente sa nouvelle conquête, bien plus jeune, Claudia tombe sous son charme et une liaison passionnelle démarre. Hélas, le mari de Claudia découvre le secret et lui interdit de revoir son amant, qui disparaît du jour au lendemain. Cela provoque chez elle une immense dépression. Claudia ne quitte plus son lit et passe son temps à pleurer. Pris de pitié, son mari l’installe avec sa fille dans une maison haut perchée dans les montagnes au-dessus de Cali pour qu’elle se repose.
Mon avis
A 8 ans Claudia la narratrice s’ennuie, alors elle écoute, elle observe, elle a des idées précises sur la maladie et la mort, sur les magazines elle découvre des destins tragiques. Sa jolie poupée Paulina qui est sa meilleure amie est la confidente de ses questionnements, de ses peurs, de ses observations et de sa peine lorsque sa maman s’enfonce dans une profonde dépression, c’est ce qui la tourmente. On la ressent désarmée lors de certains propos de sa maman et l’on se demande ce que pourraient être les répercussions sur cette petite fille curieuse et adorable qui se débat seule au milieu d’adultes. Cependant ce roman n’est pas triste, il n’est que fraîcheur, écrit avec une plume poétique,Pilar Quintana nous donne de nombreux détails sur les lieux et les paysages et décrit minutieusement les personnages dont certains sont au bord de l’abîme, alors qu’il y a tellement de fraîcheur lors des regards et les réflexions de la petite Pauline. Un bon roman facile à lire...4,5/5
Nos abîmes
Calmann- Lévy 5 janvier 2021
238 pages
![[Quintana, Pilar] Nos abîmes Cvt_no13](https://i.servimg.com/u/f39/13/71/38/61/cvt_no13.jpg)
Quatrième de couverture
1983, Cali. Claudia a huit ans et aime follement sa magnifique mère, qui s’appelle aussi Claudia. Cependant, cette dernière ne lui retourne pas son amour. Elle n’aime pas non plus son mari plus âgé, qu’elle a épousé par défaut. Elle rêvait d’une vie glamour et se retrouve avec un propriétaire de supermarché chauve. Quand un beau jour, de retour d’un long voyage en Europe, sa belle-sœur lui présente sa nouvelle conquête, bien plus jeune, Claudia tombe sous son charme et une liaison passionnelle démarre. Hélas, le mari de Claudia découvre le secret et lui interdit de revoir son amant, qui disparaît du jour au lendemain. Cela provoque chez elle une immense dépression. Claudia ne quitte plus son lit et passe son temps à pleurer. Pris de pitié, son mari l’installe avec sa fille dans une maison haut perchée dans les montagnes au-dessus de Cali pour qu’elle se repose.
Mon avis
A 8 ans Claudia la narratrice s’ennuie, alors elle écoute, elle observe, elle a des idées précises sur la maladie et la mort, sur les magazines elle découvre des destins tragiques. Sa jolie poupée Paulina qui est sa meilleure amie est la confidente de ses questionnements, de ses peurs, de ses observations et de sa peine lorsque sa maman s’enfonce dans une profonde dépression, c’est ce qui la tourmente. On la ressent désarmée lors de certains propos de sa maman et l’on se demande ce que pourraient être les répercussions sur cette petite fille curieuse et adorable qui se débat seule au milieu d’adultes. Cependant ce roman n’est pas triste, il n’est que fraîcheur, écrit avec une plume poétique,Pilar Quintana nous donne de nombreux détails sur les lieux et les paysages et décrit minutieusement les personnages dont certains sont au bord de l’abîme, alors qu’il y a tellement de fraîcheur lors des regards et les réflexions de la petite Pauline. Un bon roman facile à lire...4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Quintana, Pilar] Nos abîmes
Nous sommes dans les années quatre-vingts en Colombie, dans la métropole de Cali située au pied de la cordillère occidentale du pays. Claudia, huit ans, grandit entre un père vampirisé par son travail de directeur de supermarché, et une mère dont, malgré tous ses efforts, elle n’obtient guère qu’une attention froide et distraite. Beaucoup plus jeune que son époux, cette jolie femme, issue d’une famille bourgeoise qui lui a refusé des études universitaires au nom de ce seul destin digne d’une jeune fille respectable qu’est le mariage, ne trouve un dérivatif à son ennui de mère au foyer que dans les pages de la presse du coeur. Jusqu’au jour où elle amorce une liaison, vite découverte, avec son jeune beau-frère. Tremblante, Claudia assiste à la colère de son père, puis à la dépression de sa mère, alors que le couple menace d’exploser. Pour sortir son épouse de son apathie, le père l’installe avec sa fille pour un séjour de repos dans une finca, au calme dans la montagne.
A partir d’une histoire extrêmement banale, mais racontée à hauteur d’enfant, Pilar Quintana réussit à nous happer dans une narration pleine de tensions et de menaces, menée par une fillette solitaire qui n’a que sa poupée préférée à qui confier ses peurs, mais aussi à protéger, comme bientôt sa mère, d’un environnement familial qui ne joue plus son rôle de cocon protecteur. Déstabilisée par les morts mystérieuses, accidents ou suicides, qui frappent par deux fois son entourage, l’enfant, témoin du mal-être maternel qu’elle absorbe comme une éponge, ne voit bientôt plus autour d’elle que dangers et motifs d’angoisse. Et tandis qu’avec inquiétude, elle observe sa mère s’étourdir de chimères, se lancer dans des initiatives toutes vouées à l’échec, pour finalement se replier dans l’inaccessible refuge de l’alcool et de la dépression, ses cauchemars semblent prendre de plus en plus forme dans la réalité, quand la colère transforme son père en un inconnu aux allures de monstre, quand leur maison pleine de plantes que l’on croirait toutes incontrôlablement volubiles devient une jungle étouffante, et quand autour de la finca, entre brouillards d’altitude, faune venimeuse et récits peuplés de fantômes, se creusent de vertigineux à-pics aux parapets absents ou défaillants.
C’est ainsi que, sous l’apparente simplicité de faits ordinaires, se dévoilent peu à peu, pour cette petite fille douloureusement et trop tôt arrachée à l’enfance, les sombres gouffres sur lesquels l’existence avance à pas de funambule, dans un fragile équilibre qu’elle réalise prêt à rompre à tout instant. Un récit aussi sobre que subtil, comme seuls savent en produire les auteurs de talent. (4/5)
A partir d’une histoire extrêmement banale, mais racontée à hauteur d’enfant, Pilar Quintana réussit à nous happer dans une narration pleine de tensions et de menaces, menée par une fillette solitaire qui n’a que sa poupée préférée à qui confier ses peurs, mais aussi à protéger, comme bientôt sa mère, d’un environnement familial qui ne joue plus son rôle de cocon protecteur. Déstabilisée par les morts mystérieuses, accidents ou suicides, qui frappent par deux fois son entourage, l’enfant, témoin du mal-être maternel qu’elle absorbe comme une éponge, ne voit bientôt plus autour d’elle que dangers et motifs d’angoisse. Et tandis qu’avec inquiétude, elle observe sa mère s’étourdir de chimères, se lancer dans des initiatives toutes vouées à l’échec, pour finalement se replier dans l’inaccessible refuge de l’alcool et de la dépression, ses cauchemars semblent prendre de plus en plus forme dans la réalité, quand la colère transforme son père en un inconnu aux allures de monstre, quand leur maison pleine de plantes que l’on croirait toutes incontrôlablement volubiles devient une jungle étouffante, et quand autour de la finca, entre brouillards d’altitude, faune venimeuse et récits peuplés de fantômes, se creusent de vertigineux à-pics aux parapets absents ou défaillants.
C’est ainsi que, sous l’apparente simplicité de faits ordinaires, se dévoilent peu à peu, pour cette petite fille douloureusement et trop tôt arrachée à l’enfance, les sombres gouffres sur lesquels l’existence avance à pas de funambule, dans un fragile équilibre qu’elle réalise prêt à rompre à tout instant. Un récit aussi sobre que subtil, comme seuls savent en produire les auteurs de talent. (4/5)

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