[Giebel, Karine] Glen Affric

Titre ; Glen Affric
Auteur ; Karine Giebel
Éditeur : Plon
Genre ; Thriller
Date de parution ; 04/11/2021
ISBN ; 978-2259307901  

Quatrième de couverture ;

Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. Je n’ai pas de cervelle »
Léonard se répète ce refrain chaque jour et chaque nuit, une suite de mots cruels qu’il entend dans la cour, dans la rue. Son quotidien.
« Léo le triso. Léonard le bâtard. »

Léo n’est pas comme les autres et il a compris que le monde n’aime pas ceux qui sont différents.
Alors ce qu’il aimerait lui, parfois, c’est disparaître.
Être ailleurs. Loin d’ici. À Glen Affric.
Y rejoindre son frère qui est parti en Ecosse et n’en est jamais revenu. Un jour, lui aussi ira voir les cascades, les lacs, les vallées plantées de grands pins majestueux. En attendant, il accepte, et subit ce que ses harceleurs lui infligent. Mais jusqu’à quand ? Car si Léonard est une proie facile et résignée, tout être humain a ses propres limites…


Mon avis :

Une couverture qui attire l’œil, un lieu Glen Affric , est une vallée écossaise située dans les Highlands, à l’ouest de Loch Ness. Un endroit qui permet à l’autrice d’insuffler une part de rêve au sein d’un thriller psychologique.

Trois histoires vont s’entrecroiser. Il y a Léonard, dit Léo le triso ou Léo le bâtard, appelé ainsi par les collégiens, dont il est le souffre douleur. Il se fait constamment racketté mais ne dit rien.. Et pourtant il a une force herculéenne. Son frère qu’il ne connaît pas encore, Jorge Mathieu qui est en prison depuis 22 ans, pour des meurtres qu’il n’a pas commis. Puis Angélique, une jeune femme, séquestrée par son oncle depuis le décès de ses parents.

Mona est la maman courage. Elle gère au jour le jour. Elle sait bien que le quotidien de son « grand  » ne doit pas être facile tous les jours. Elle ne s’apitoie pas sur son sort, son mari s’est pendu car il n’en pouvait plus. Mais elle est toujours là, elle est présente à côté de Léo. Elle aime lui raconter comment elle l’a trouvé. Léo en fait un leitmotiv , et quand il ne va pas bien, il reprend le récit de sa découverte.

Glen Affric,. une carte postale envoyée à Mona par Jorge, il y a 16 ans, ne quitte pas Léonard. Glen Affric peut être aussi des étincelles de bonheur qui viendront..

J’ai vibré aux côtes des différents personnages J’ai eu peur avec Léo. J’ai aimé Mona et Jorge, ce grand frère tombé du ciel. vu la cruauté des humains , que ce soit dans le milieu carcéral ou ailleurs. J’ai eu peur avec Angélique, proie facile pour son oncle.

J’ai tellement espéré un monde meilleur pour eux. La plume de Karine Giebel est acérée, tranchante, mais elle offre aussi des moments de douceurs.

Il y avait longtemps que je n’avais pas été aussi happée par un roman, plus de 700 pages.

Aïe Karine Giebel m'a encore une fois bouleversée. C'est triste, c'est beau, c'est fort ....
Elle a ce talent d'arriver à mettre de la poésie dans 700 pages de noirceur, faut le faire ...
Je me suis de suite attachée à Leonard, puis à Jorge. Ils ont vécu l'enfer, puis survécu à la méchanceté humaine, pour finir au paradis tant rêver ...
En parallèle on suit la vie d'Angélique, séquestrée et martyrisée par son oncle, on a peur pour elle, des fois on a une lueur d'espoir mais non, l'étau se resserre encore plus violemment à chaque tentative pour lui échapper, on se demande si elle va survivre.
Bref, du grand Giebel, et malgré quelques longueurs, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, j'ai sorti ma boite de mouchoirs.

Avant tout, je remercie Partage lecture et son challenge pour m'avoir permise de découvrir cette pépite 

Énorme coup de cœur pour ce roman à la fois dur et tendre.
Dur pour toutes les horreurs, les monstruosités de l'être humain dans toutes ces dimensions: le mensonge, la trahison, la violence, la perversité, la domination .... tendre pour l'amour également dans toutes ces dimensions: la tendresse, la protection, l'attention et puis Léonard c'est un gros chamallow !

à lire absolument ....

La fatalité et l’injustice semblent le quotidien des frères Mathieu. Pourtant Mona est présente et leur donne tout l’amour possible.
Jorge est en prison, et bientôt il sortira et pourra faire la connaissance de Leonard, son frère adoptif, un grand nigaud, une force de la nature, trop naïf pour se défendre.
Au détour du roman, on suit Angélique, victime de son oncle. On devine très vite qui elle est.

Bien sûr, on lit Giebel, et on sait qu’elle n’est pas tendre avec ses personnages, bien sûr on a peur. On espère quand même. On a tellement envie de retrouver tous nos héros à Glen Affric, alors quand arrive le lieutenant Meyers on est heureux…On respire enfin… Oui… Un très bon Giebel qui encore une fois m’a envoutée.

Avec Lennie et Jorge, j’ai apprécié le clin d’œil à Steinbeck.

Les lectures de Joëlle.

Comme d'habitude les chapitres se lisent vite et on est attaché aux personnes mais pour moi il manque des chapitres c'est des questions qui restent en suspens