[Zürcher, Muriel] A corps perdu
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[Zürcher, Muriel] A corps perdu
Titre : A corps perdu
Auteur : Muriel Zürcher
éditeur : édition Didier Jeunesse
Nombre de pages : 256 pages.
Présentation de l’éditeur :
Accusé d’avoir commis un crime monstrueux, Sacha profite d’un transfert en ambulance pour s’évader de prison. Pas le temps d’hésiter : la montagne sera sa planque ! Surtout qu’il a été élevé pour survivre seul en milieu hostile. Mais lorsque l’étau se resserre, Sacha doit se confronter à un choix bien plus difficile : faire confiance à quelqu’un pour la première fois de sa vie…
Mon avis :
A corps perdu est un livre que je chronique « en retard », un de plus, un qui rejoint cette période pas vraiment agréable cette année dans laquelle je ne peinais pas tant à lire qu’à écrire.
La première remarque qui me vient à l’esprit est que c’est un livre né des circonstances. Je ne parle pas seulement de la crise du Covid, non, je parle de tout ce qui se passe en France, depuis de nombreuses années, des crises qui se passent dans le monde du travail et que l’on n’a un peu oublié, comme l’on oublie aussi qu’il n’a pas fallu attendre 2020 pour qu’il existe des complotistes ou des survivalistes. Il n’a pas fallu attendre 2020 pour que les journaux s’emballent pour un rien, vouant à la vindicte publique un horrible monstre.
Le monstre, c’est Sacha. Il a même un nom « le monstre des masques », non pas un homme, mais un adolescent qui a profité de la crise sanitaire pour faire un trafic de masques usagés. Et le monstre s’est évadé.
Oui, nous le suivons, surtout nous le découvrons tel qu’il est vraiment, bien loin de l’image que les médias ont donné de lui. Nous découvrons, lors de retour en arrière, sa jeunesse, et l’éducation que son père lui a donné dans le but non de l’endurcir (c’est un classique) mais d’en faire un survivant quand tout s’effondrera. Je ne dirai pas que certains savaient, je dirai que certains avaient des doutes, de gros doutes, mais n’ont pas pu, pas voulu les éclaircir. Fermer les yeux au nom de « cela ne nous regarde pas », quitte à avoir des regrets après.
Nous découvrons aussi des personnes capables de ne pas se contenter des apparences, aussi affreuses soient-elles. Je pense à Hector, un berger, essentiel pour Sacha. Je pense à Océane, 135 kilos, jeune femme qui ne rentre pas dans les cases. Connaissez-vous beaucoup de marques qui font des vêtements au-delà du 42/44 ? Moi non plus. Océane se prend de plein fouet la grossophobie de la société, de sa propre mère aussi, elle a pourtant des désirs, des envies – vivre, danser, tout simplement. Et elle est tout simplement lumineuse. Je pense aussi à Marmot, à Lali, deux chiens qui incarnent tous les deux, de manière différente, comment l’être humain perçoit l’animal. Autant vous le dire, avec Marmot, j’ai pensé à Maupassant (un des premiers romanciers engagés pour la cause animale, avec Emile Zola).
A corps perdu est un livre dur, douloureux, pas facile à lire. Il est pourtant le reflet de notre société, de ses dérives, de ce qu’elle peut produire de pire et de meilleur.
Auteur : Muriel Zürcher
éditeur : édition Didier Jeunesse
Nombre de pages : 256 pages.
Présentation de l’éditeur :
Accusé d’avoir commis un crime monstrueux, Sacha profite d’un transfert en ambulance pour s’évader de prison. Pas le temps d’hésiter : la montagne sera sa planque ! Surtout qu’il a été élevé pour survivre seul en milieu hostile. Mais lorsque l’étau se resserre, Sacha doit se confronter à un choix bien plus difficile : faire confiance à quelqu’un pour la première fois de sa vie…
Mon avis :
A corps perdu est un livre que je chronique « en retard », un de plus, un qui rejoint cette période pas vraiment agréable cette année dans laquelle je ne peinais pas tant à lire qu’à écrire.
La première remarque qui me vient à l’esprit est que c’est un livre né des circonstances. Je ne parle pas seulement de la crise du Covid, non, je parle de tout ce qui se passe en France, depuis de nombreuses années, des crises qui se passent dans le monde du travail et que l’on n’a un peu oublié, comme l’on oublie aussi qu’il n’a pas fallu attendre 2020 pour qu’il existe des complotistes ou des survivalistes. Il n’a pas fallu attendre 2020 pour que les journaux s’emballent pour un rien, vouant à la vindicte publique un horrible monstre.
Le monstre, c’est Sacha. Il a même un nom « le monstre des masques », non pas un homme, mais un adolescent qui a profité de la crise sanitaire pour faire un trafic de masques usagés. Et le monstre s’est évadé.
Oui, nous le suivons, surtout nous le découvrons tel qu’il est vraiment, bien loin de l’image que les médias ont donné de lui. Nous découvrons, lors de retour en arrière, sa jeunesse, et l’éducation que son père lui a donné dans le but non de l’endurcir (c’est un classique) mais d’en faire un survivant quand tout s’effondrera. Je ne dirai pas que certains savaient, je dirai que certains avaient des doutes, de gros doutes, mais n’ont pas pu, pas voulu les éclaircir. Fermer les yeux au nom de « cela ne nous regarde pas », quitte à avoir des regrets après.
Nous découvrons aussi des personnes capables de ne pas se contenter des apparences, aussi affreuses soient-elles. Je pense à Hector, un berger, essentiel pour Sacha. Je pense à Océane, 135 kilos, jeune femme qui ne rentre pas dans les cases. Connaissez-vous beaucoup de marques qui font des vêtements au-delà du 42/44 ? Moi non plus. Océane se prend de plein fouet la grossophobie de la société, de sa propre mère aussi, elle a pourtant des désirs, des envies – vivre, danser, tout simplement. Et elle est tout simplement lumineuse. Je pense aussi à Marmot, à Lali, deux chiens qui incarnent tous les deux, de manière différente, comment l’être humain perçoit l’animal. Autant vous le dire, avec Marmot, j’ai pensé à Maupassant (un des premiers romanciers engagés pour la cause animale, avec Emile Zola).
A corps perdu est un livre dur, douloureux, pas facile à lire. Il est pourtant le reflet de notre société, de ses dérives, de ce qu’elle peut produire de pire et de meilleur.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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