[Doerr, Anthony] La Cité des nuages et des oiseaux
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[Doerr, Anthony] La Cité des nuages et des oiseaux
[Doerr, Anthony] La Cité des nuages et des oiseaux
Titre: La Cité des nuages et des oiseaux
Titre original: Cloud Cuckoo Land
Auteur: Anthony Doerr
Traduction: Marina Boraso
Éditions: Albin Michel
Collection: Terres d'Amérique
Genre: Roman
Époques: Passé, présent, futur
690 pages
ISBN 978-2-226-46153-7
Quatrième de couverture
Un manuscrit ancien traverse le temps, unissant le passé, le présent et l'avenir de l'humanité.
Avez-vous jamais lu un livre capable de vous transporter dans d'autres mondes et à d'autres époques, si fascinant que la seule chose qui compte est de continuer à en tourner les pages ?
Le roman d'Anthony Doerr nous entraîne de la Constantinople du XVe siècle jusqu'à un futur lointain où l'humanité joue sa survie à bord d'un étrange vaisseau spatial en passant par l'Amérique des années 1950 à nos jours. Tous ses personnages ont vu leur destin bouleversé par La Cité des nuages et des oiseaux, un mystérieux texte de la Grèce antique qui célèbre le pouvoir de l'écrit et de l'imaginaire.
Et si seule la littérature pouvait nous sauver ?
Mon avisLe roman d'Anthony Doerr nous entraîne de la Constantinople du XVe siècle jusqu'à un futur lointain où l'humanité joue sa survie à bord d'un étrange vaisseau spatial en passant par l'Amérique des années 1950 à nos jours. Tous ses personnages ont vu leur destin bouleversé par La Cité des nuages et des oiseaux, un mystérieux texte de la Grèce antique qui célèbre le pouvoir de l'écrit et de l'imaginaire.
Et si seule la littérature pouvait nous sauver ?
C'est un long roman assez complexe. Complexe et compliqué.
Il y a plusieurs histoires à propos d'un étrange livre écrit en grec. Des histoires qui se recoupent dans le passé, dans le présent et dans l'avenir. Facile de s'y perdre.
Ce fut par contre un plaisir de lire certaines phrases en grec ancien. Souvenirs scolaires.
Ma cote: 6/10.
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [Doerr, Anthony] La Cité des nuages et des oiseaux
Mêlant mythes antiques et science-fiction dans une formidable traversée des temps dédiée « À tous les bibliothécaires passés, présents et à venir », Anthony Doerr rend un fervent et éblouissant hommage à la littérature et à tous ceux qui contribuent à son rayonnement par-delà les siècles.
Combien d’écrits, perdus au fil du temps, ont-ils disparu définitivement ou dorment encore, cachés en quelque recoin oublié, doucement rongés par l'âge, les champignons et les insectes, en attendant que, peut-être, leur découverte ne leur redonne un jour la parole ? « Un texte – un livre – est un lieu de repos pour les souvenirs de ceux qui ont vécu avant nous. Un moyen de préserver la mémoire après que l’âme a poursuivi son voyage. » « Mais les livres meurent, de la même manière que les humains. Ils succombent aux incendies ou aux inondations, à la morsure des vers ou aux caprices des tyrans. Si personne ne se soucie de les conserver, ils disparaissent de ce monde. Et quand un livre disparaît, la mémoire connaît une seconde mort. »
Un manuscrit très ancien et abîmé, relatant, à la manière des Oiseaux d’Aristophane, l’odyssée d’un berger vers une utopique cité céleste, royaume des créatures ailées, est retrouvé par hasard dans la Constantinople de 1453, assiégée par les Ottomans. Dans l’atmosphère apocalyptique qui précède la chute de la ville et la fin de l’Empire romain d’Orient, le petit codex est miraculeusement sauvé de la destruction en même temps qu’il favorise la fuite conjuguée de deux adolescents, Anna et Omeir, représentants de chaque camp. Après encore bien des turpitudes et des détériorations supplémentaires, il parvient entre les mains de Zéno le bien-nommé – Zénodote fut le premier bibliothécaire de la bibliothèque d’Alexandrie –, un Américain du XXe siècle dont un érudit anglais, rencontré dans les camps de prisonniers de la guerre de Corée, a sauvé la vie en lui communiquant sa passion pour les grands textes et mythes de l’Antiquité. Mais Zéno et la bibliothèque de sa petite ville se retrouvent au centre des visées terroristes d’un jeune écologiste déterminé à frapper fort pour tenter de freiner la destruction de la forêt. C’est dans une navette spatiale fuyant en 2146 la Terre dévastée en direction d’une autre planète, qu’une adolescente explorant virtuellement la vie grâce à la formidable bibliothèque stockée dans une incollable intelligence artificielle, devra elle aussi son salut à la découverte de l’utopie rédigée deux mille ans plus tôt…
Constatant avec mélancolie la fragilité de la littérature, dont une part s’évapore inexorablement au fil du temps, siphonnée par les guerres, la précarité et les catastrophes naturelles en même temps que passent les générations humaines, Anthony Doerr s’émerveille en même temps de son universalité et de ses pouvoirs salvateurs. Dans un monde qui, à aucune époque, n’aura su s’affranchir de la violence, de la peur et du désespoir, il célèbre son enchantement possible grâce à la force de l’écriture et de l’imaginaire, à la capacité de la littérature de s’affranchir du temps et des frontières, de nous ouvrir les portes de l’utopie et de l’espoir. Et c’est avec un immense plaisir que, fasciné par la savante imbrication de chacun des récits qui forment ce roman-fleuve aux multiples atmosphères prégnantes, l’on se laisse emporter par sa narration aussi fluide, dense et vivante qu’érudite et pertinente.
« À chaque signe correspond un son, associer les sons revient à former des mots, et en associant les mots on finit par bâtir des univers. » On ne se lasse pas de celui que cet auteur, fort de son merveilleux talent de conteur et de son imagination sans pareille, nous donne à explorer. Coup de coeur. (5/5)
Combien d’écrits, perdus au fil du temps, ont-ils disparu définitivement ou dorment encore, cachés en quelque recoin oublié, doucement rongés par l'âge, les champignons et les insectes, en attendant que, peut-être, leur découverte ne leur redonne un jour la parole ? « Un texte – un livre – est un lieu de repos pour les souvenirs de ceux qui ont vécu avant nous. Un moyen de préserver la mémoire après que l’âme a poursuivi son voyage. » « Mais les livres meurent, de la même manière que les humains. Ils succombent aux incendies ou aux inondations, à la morsure des vers ou aux caprices des tyrans. Si personne ne se soucie de les conserver, ils disparaissent de ce monde. Et quand un livre disparaît, la mémoire connaît une seconde mort. »
Un manuscrit très ancien et abîmé, relatant, à la manière des Oiseaux d’Aristophane, l’odyssée d’un berger vers une utopique cité céleste, royaume des créatures ailées, est retrouvé par hasard dans la Constantinople de 1453, assiégée par les Ottomans. Dans l’atmosphère apocalyptique qui précède la chute de la ville et la fin de l’Empire romain d’Orient, le petit codex est miraculeusement sauvé de la destruction en même temps qu’il favorise la fuite conjuguée de deux adolescents, Anna et Omeir, représentants de chaque camp. Après encore bien des turpitudes et des détériorations supplémentaires, il parvient entre les mains de Zéno le bien-nommé – Zénodote fut le premier bibliothécaire de la bibliothèque d’Alexandrie –, un Américain du XXe siècle dont un érudit anglais, rencontré dans les camps de prisonniers de la guerre de Corée, a sauvé la vie en lui communiquant sa passion pour les grands textes et mythes de l’Antiquité. Mais Zéno et la bibliothèque de sa petite ville se retrouvent au centre des visées terroristes d’un jeune écologiste déterminé à frapper fort pour tenter de freiner la destruction de la forêt. C’est dans une navette spatiale fuyant en 2146 la Terre dévastée en direction d’une autre planète, qu’une adolescente explorant virtuellement la vie grâce à la formidable bibliothèque stockée dans une incollable intelligence artificielle, devra elle aussi son salut à la découverte de l’utopie rédigée deux mille ans plus tôt…
Constatant avec mélancolie la fragilité de la littérature, dont une part s’évapore inexorablement au fil du temps, siphonnée par les guerres, la précarité et les catastrophes naturelles en même temps que passent les générations humaines, Anthony Doerr s’émerveille en même temps de son universalité et de ses pouvoirs salvateurs. Dans un monde qui, à aucune époque, n’aura su s’affranchir de la violence, de la peur et du désespoir, il célèbre son enchantement possible grâce à la force de l’écriture et de l’imaginaire, à la capacité de la littérature de s’affranchir du temps et des frontières, de nous ouvrir les portes de l’utopie et de l’espoir. Et c’est avec un immense plaisir que, fasciné par la savante imbrication de chacun des récits qui forment ce roman-fleuve aux multiples atmosphères prégnantes, l’on se laisse emporter par sa narration aussi fluide, dense et vivante qu’érudite et pertinente.
« À chaque signe correspond un son, associer les sons revient à former des mots, et en associant les mots on finit par bâtir des univers. » On ne se lasse pas de celui que cet auteur, fort de son merveilleux talent de conteur et de son imagination sans pareille, nous donne à explorer. Coup de coeur. (5/5)
Re: [Doerr, Anthony] La Cité des nuages et des oiseaux
Belle analyse Cannetille. Merci!
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [Doerr, Anthony] La Cité des nuages et des oiseaux
C'est un pavé mais une fois dans l'histoire ça va tout seul.
Cette histoire tourne autour de feuillets anciens racontant l'histoire d'un berger voulant vivre comme un oiseau dans une cité située dans les nuages. Il lui arrive plusieurs péripéties. Celles-ci nous sont dévoilés par plusieurs personnes sur plusieurs époques différentes. Nous allons traverser Constantinople vers 1450, la guerre de Corée, l'Idaho entre 1950 et 2020 puis dans un vaisseau spatial en mission depuis une soixantaine d'années. Mais tout ça dans le désordre donc il faut être attentif au nom des chapitres. Il y a 4 personnages principaux, je les ai trouvé attachants même Seymour car tout part d'une incompréhension de sa maladie mais il mérite ce qui lui arrive. Je ne veux pas trop rentrer dans les détails pour vous laisser découvrir l'histoire.
Cette histoire tourne autour de feuillets anciens racontant l'histoire d'un berger voulant vivre comme un oiseau dans une cité située dans les nuages. Il lui arrive plusieurs péripéties. Celles-ci nous sont dévoilés par plusieurs personnes sur plusieurs époques différentes. Nous allons traverser Constantinople vers 1450, la guerre de Corée, l'Idaho entre 1950 et 2020 puis dans un vaisseau spatial en mission depuis une soixantaine d'années. Mais tout ça dans le désordre donc il faut être attentif au nom des chapitres. Il y a 4 personnages principaux, je les ai trouvé attachants même Seymour car tout part d'une incompréhension de sa maladie mais il mérite ce qui lui arrive. Je ne veux pas trop rentrer dans les détails pour vous laisser découvrir l'histoire.
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Re: [Doerr, Anthony] La Cité des nuages et des oiseaux
Mon avis
Une cité dans les nuages. Un âne devant la mer. Un récit qui contient la totalité du monde. Et mêle les mystères qui se trouvent au-delà.
C’est un long récit aux multiples entrées qui s’emboîtent dans une parfaite cohérence, le tout relié par un ouvrage dont on a régulièrement des extraits. Le tout sans longueur, ni temps mort. Ce roman est un livre exceptionnel. Pourquoi ?
En premier lieu, la couverture magnifique donne envie de pénétrer dans l’univers ainsi représenté : les livres, la nature (avec les oiseaux et les nuages) et un « passage » dans lequel on veut se glisser pour découvrir tout ça …
Et en second lieu, le contenu. On suit cinq personnages sur huit siècles et chacun trouve du réconfort dans un livre (fictif) écrit en grec par Antonius Diogène au IIe siècle. Il raconte l'histoire d'Aethon, un berger en quête de paradis. Ce texte a été malmené, et a malgré tout traversé le temps, puisque le personnage du futur (Konstance au 22ème siècle, en route vers une nouvelle planète) en aura également connaissance.
Ceci nous amène à la question de la transmission. Combien d’écrits disparus, retrouvés en partie ou pas du tout, existent sur notre terre ? Sous quelle forme ?
Qu’ils habitent le passé, le présent ou le futur, les protagonistes ont ce point commun d’être fascinés par le conte parlant d’Aethon, qui essaie plusieurs méthodes pour arriver vers l’Eden. Chacun d’eux vit son quotidien avec ses passions, ses traumatismes, ses difficultés … Tous croient en l’amour qui peut abattre des frontières. Chaque histoire est intéressante, située dans un contexte riche, soigneusement pensé et orchestré.
Quel que soit le genre, historique, contemporain ou science-fiction, l’écriture (merci à la traductrice) est fluide, captivante et adaptée à l’époque. L’auteur aborde à travers son œuvre de nombreux thèmes : la nécessité de préserver la nature, le racisme, les progrès à mesurer et peut-être à tempérer, l’écologie, l’entraide et le respect, et bien d’autres encore. Mais en fil conducteur, il célèbre les mots, la littérature qui passe et reste à travers les années qui défilent. Cette littérature qui peut unir les hommes, les faire rêver et leur offrir un espace à eux …
Je suis profondément admirative de toutes les recherches entreprises en amont par Anthony Doerr ainsi que pour le travail de rédaction de ce recueil qui est absolument réussi, porteur de sens et original sans être décalé.
Un coup de cœur !
Une cité dans les nuages. Un âne devant la mer. Un récit qui contient la totalité du monde. Et mêle les mystères qui se trouvent au-delà.
C’est un long récit aux multiples entrées qui s’emboîtent dans une parfaite cohérence, le tout relié par un ouvrage dont on a régulièrement des extraits. Le tout sans longueur, ni temps mort. Ce roman est un livre exceptionnel. Pourquoi ?
En premier lieu, la couverture magnifique donne envie de pénétrer dans l’univers ainsi représenté : les livres, la nature (avec les oiseaux et les nuages) et un « passage » dans lequel on veut se glisser pour découvrir tout ça …
Et en second lieu, le contenu. On suit cinq personnages sur huit siècles et chacun trouve du réconfort dans un livre (fictif) écrit en grec par Antonius Diogène au IIe siècle. Il raconte l'histoire d'Aethon, un berger en quête de paradis. Ce texte a été malmené, et a malgré tout traversé le temps, puisque le personnage du futur (Konstance au 22ème siècle, en route vers une nouvelle planète) en aura également connaissance.
Ceci nous amène à la question de la transmission. Combien d’écrits disparus, retrouvés en partie ou pas du tout, existent sur notre terre ? Sous quelle forme ?
Qu’ils habitent le passé, le présent ou le futur, les protagonistes ont ce point commun d’être fascinés par le conte parlant d’Aethon, qui essaie plusieurs méthodes pour arriver vers l’Eden. Chacun d’eux vit son quotidien avec ses passions, ses traumatismes, ses difficultés … Tous croient en l’amour qui peut abattre des frontières. Chaque histoire est intéressante, située dans un contexte riche, soigneusement pensé et orchestré.
Quel que soit le genre, historique, contemporain ou science-fiction, l’écriture (merci à la traductrice) est fluide, captivante et adaptée à l’époque. L’auteur aborde à travers son œuvre de nombreux thèmes : la nécessité de préserver la nature, le racisme, les progrès à mesurer et peut-être à tempérer, l’écologie, l’entraide et le respect, et bien d’autres encore. Mais en fil conducteur, il célèbre les mots, la littérature qui passe et reste à travers les années qui défilent. Cette littérature qui peut unir les hommes, les faire rêver et leur offrir un espace à eux …
Je suis profondément admirative de toutes les recherches entreprises en amont par Anthony Doerr ainsi que pour le travail de rédaction de ce recueil qui est absolument réussi, porteur de sens et original sans être décalé.
Un coup de cœur !
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Cassiopée- Admin
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Re: [Doerr, Anthony] La Cité des nuages et des oiseaux
J’ai lu ce roman il y a quelques temps déjà, il m’avait passionné, comme l’a précisé Plume, j’ai fait attention au chapitre
Un excellent souvenir !
Un excellent souvenir !
marie do- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
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