[Cavalier, Philippe] Le parlement des instincts

[Cavalier, Philippe]
Le parlement des instincts
Editions Anne Carrière 1 mars 2023
748 pages
Quatrième de couverture
1582, grand-duché de Toscane. Ilario d'Orcia apparaît sur la scène du monde. Par la plus petite porte, et en en conservant les proportions, puisque sa taille ne dépassera jamais celle d'un enfant. Mais si son corps est nain, son intelligence est vive et son appétit de savoir impérieux. Moinillon, peintre, ermite, médecin ou prophète, Ilario parcourt une Europe où se flétrissent les espérances d'une Renaissance désormais moribonde.
De Venise à Rome et de Malte à Prague, c'est l'avènement du Baroque, un âge d'ambitions, de découvertes et d'excès. C'est le temps de Kepler, Faust et Caravage, une parenthèse sensuelle et dangereuse où tous les futurs sont possibles au point qu'un homme contrefait peut se rêver doge de la plus belle cité qui fût jamais.

Mon avis
Ce roman est le voyage frénétique et gigantesque accompli par Ilario d’Orcia, un tout petit homme, dont nous allons suivre les pas. Ce petit homme mesure moins qu’un enfant de sept ans, il est de corps faussé, il est nain, son visage n’est que tumeur et contresens, un amas de chairs gonflées ici, trop creusées là, pénible à la vue dans son ensemble, et malgré cela, il a vécu beaucoup d’aventures. Ce petit homme au destin de légende, glissé dans les ombres de la grande Histoire, a accompli un voyage et vécu une épopée fabuleuse au siècle du baroque et c’est au crépuscule de sa vie qu’il nous livre ses mémoires. Il paraît que Caravage lui devait l’éclat de ses pigments, que le nain découvrit un merveilleux trésor au fond d’un gouffre, que condamné à mort, il s’évada d’une cage suspendue, cependant ce qui est certain c’est qu’il brille par sa vivacité d’esprit et son intelligence. C’est l’époque ou le courage et la sagesse ne valent pas grand-chose, alors qu’on ne flatte que violence, excès et vanité, mais que valent l’innocence et la sincérité ? En lisant ce roman, j’ai eu l’impression d’entendre les clameurs, de vivre le chaos et le tumulte en suivant Ilario dans des sarabandes viles ou vertueuses, savantes ou sottes, car tout est accepté au Parlement des instincts. Franchement je me suis amusée en lisant ce roman que je considère comme historique car au bas des pages, beaucoup d’annotations sur des faits ou des personnages ayant traversé cette époque...4,5/5

Merci, Lalyre, de m'avoir permis de découvrir ce roman.
Pas trop l'esprit clair en ce moment pour rédiger ma propre critique mais je suis d'accord avec la tienne.
Si on aime découvrir des pans de l'Histoire au travers d'une multitude d'aventures, ce récit peut vous combler. Et, en effet, les nombreuses annotations et références sont toutes très intéressantes.