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[Nishimura, Karyn] L'affaire Midori

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Message par Sharon Dim 5 Mai 2024 - 10:11

Titre : L'affaire Midori
Auteur : Karyn Nishimura
édition : Philippe Picquier
Nombre de pages : 176 pages

Présentation de l'éditeur :

Presque tout est vrai dans ce roman percutant, bouleversant. Midori est une jeune femme dévastée par le tsunami de 2011 et la catastrophe de Fukushima. Midori a tué ses enfants. Comment la société japonaise va-t-elle appréhender les raisons et décider la sanction d’une mère infanticide, dans un pays où la peine capitale existe et où elle est toujours appliquée ?
Une journaliste française en poste au Japon va se poser ces questions. Elle va suivre pas à pas l`enquête et le procès, se passionner pour l`histoire de Midori, reconstituer minutieusement son parcours erratique. Et ce cheminement vers la compréhension va l`amener à remettre en cause les fondements mêmes de son métier.

Mon avis :

J’ai failli ne pas finir ce livre, tant il était douloureux à lire. Oui, ce n’est pas une histoire « réelle » mais elle est inspirée de faits réels, et remet en cause l’image que l’on a de la société japonaise, tout en nous questionnant sur la manière dont nous consommons l’information.
J’ai bien dit « livre » parce que l’autrice a beau dire que c’est un roman, j’y vois plus un livre d’enquête. La société japonaise est l’une des plus policée au monde ? Rien n’est prévu pour les jeunes parents en difficultés, ou plutôt je devrais dire « les jeunes mamans » même si être mère célibataire est extrêmement rare au Japon, extrêmement mal vu, c’est pour cette raison que Midori n’a pas parlé de sa grossesse à ses parents, eux qui avaient de hautes ambitions pour elle, n’écoutant pas ses aspirations. Ils ont aussi plus ou moins coupé les ponts avec leur fils aîné, le père, parce qu’il n’approuvait pas les choix de vie de son fils, la mère, parce qu’elle n’avait pas la force de s’opposer à son mari dans la société patriarcale japonaise. Face à ses événements d’ordre privé, il est aussi les catastrophes naturelles qui ont jalonné leur vie. Le tsunami de 2011 et la catastrophe de Fukushima ont privé les parents de Midori de leurs maisons, de leurs affaires personnelles, de leur outil de travail aussi. Mais « les japonais ne se plaignent pas », mais « les japonais sont résilients ». Non, ils sont plutôt résignés, alors que ceux qui ont été forcés de quitter leur logement en 2011 et furent relogés dans des habitations de fortune vivaient toujours, huit ans plus tard, dans ces logements de fortune. A-t-on des statistiques sur le nombre de japonais qui ont pris la même décision que le père de Midori, c’est à dire le suicide ? Je ne pense pas.
De même, s’intéresse-t-on au système judiciaire japonais, et aux exécutions qui ont encore cours dans ce pays ? Non plus. D’ailleurs, on ne critique pas une décision de justice. Les rares personnes sont la narratrice a lu les témoignages sont pour la peine de mort, surtout pour les personnes qui tuent leur propre enfant. Le paradoxe est qu’ils réclament moins la peine de mort pour ceux qui tuent les enfants des autres. L’idée est qu’exécuter ceux qui maltraitent leurs enfants dissuaderaient d’autres parents de le faire. Jamais ces journalistes, ces blogeurs, ne cherchent à comprendre comment ces parents en sont venus à maltraiter leurs enfants, parce qu’on ne nait pas parents maltraitants. Il ne s’agit pas d’excuser – Midori sait très bien qu’elle n’a pas d’excuses – mais de relever ce qui, dans la société, dans leurs conditions de vie, les a menés à être violents envers leur propre enfant. Je dévie un peu dans mon analyse, mais la narratrice parle aussi des apparences, de ses enfants qui ont à peine à manger chez eux, mais dont les parents ont acheté le portable dernier cri, pour que leurs camarades ne voient pas qu’ils sont en difficultés financières. Ne pas parler, jamais, ne pas se parler aussi : la société japonaise est une société dans laquelle on communique peu : on colle une étiquette sur son portable pour prouver que les pleurs de l’enfant ne gênent pas, mais on ne lèvera pas le nez de son portable pour découvrir que l’on a en face de soi une jeune femme enceinte qui n’ose pas demander une place assise. Les jeunes femmes militent pour ne plus porter de talons aiguilles au travail, c’est le combat social de ces années-là, relayés jusqu’en France par les magazines féminins.
Alors oui, la narratrice nous parle autant d’elle que de Midori, parce qu’elle s’interroge sur la course à l’information, sur les dépêches toutes faites que l’on bombarde d’une rédaction à l’autre, sans chercher à approfondir les sujets, sans se questionner jamais ce qui est important ou pas : non, l’important est d’être le premier au courant, et tant pis pour ce qui se cache véritablement derrière les faits.
Ces 176 sont extrêmement riches de réflexions sur la société japonaise. Les rares personnes qui tentent de faire bouger les choses, comme ce gynécologue qui a installé une tour d’abandon dans l’hôpital où il travaille, pour que les mères puissent abandonner leur enfant (et non les tuer) rencontrent le plus souvent l’opposition de tous. Par comparaison, en France, 700 femmes environ accouchent sous x, ce qui n’est pas possible au Japon – ce même médecin se dit prêt à pratiquer ce type d’accouchement, en dépit des pressions qu’il subit, si cela peut sauver la vie d’un enfant. Midori le dit : si elle avait eu la possibilité d’abandonner ses enfants, elle ne les aurait pas tués. Constat atroce.
Sharon
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