[Vincent, Gilles] Commissaire Aïcha Saïda - Tome 3 : Parjures

Titre : Commissaire Aïcha Saïda - Tome 3 : Parjures
Auteur : Gilles Vincent
éditeur : Jigal
Nombre de pages : 212 pages

Présentation de l’éditeur :

Aïcha Sadia, commissaire de police, est une femme désespérée depuis la mystérieuse disparition de son compagnon Sébastien au large d’une plage.
Mais quand plusieurs cadavres décapités d’ex-taulards sont découverts dans des entrepôts abandonnés de la ville, c’est elle et son équipe qui se retrouvent en première ligne.
Certains indices laissent penser que quelques extrémistes pourraient avoir trouvé là, un moyen radical de remettre la peine de mort au goût du jour.
À sa sortie de prison, Abdel Charif, condamné pour meurtre puis finalement gracié, leur échappe de justesse… Et pour sauver sa peau et obtenir sa réhabilitation, il propose à Aïcha un étrange marché : elle prouve son innocence, il la mène jusqu’à Sébastien…

Mon avis :

Encore plus noir, encore plus sanglant, et surtout, avec une intrigue encore mieux construite que le tome 2, voici Parjures, la troisième enquête d’Aïcha Saïda. A sa lecture, je me suis franchement demandée pourquoi son auteur n’était pas plus connu.

Cela fait plusieurs mois que son compagnon, Sébastien Touraine, très marqué (et on le serait à moins)  par les événements vécus dans Hyenae, a disparu, des mois que l’espoir, pourtant, perdure. Tant qu’il n’y a pas de corps…. Par contre, ce sont d’autres corps qui sont retrouvés, ceux d’anciens détenus, sortis de prison. Leur libération n’a pas plu à tout le monde, et certains nostalgiques ont utilisé les anciennes méthodes pour les assassiner. Et j’ai bien dit « assassiner ». Je sais que certaines personnes regrettent l’abolition de la peine de mort, et nous en avons des exemples dans ce récit. Je ne récrirai pas ici un argumentaire contre la peine de mort, qui n’a jamais dissuadé personne de tuer. Je trouve cependant très intéressantes les idées mises en avant par l’auteur, qui rappelle que certains juges étaient aussi des bourreaux, et appréciaient ce droit de vie ou de mort qu’ils avaient sur ces hommes reconnus coupables.

Si cette enquête se trouve partiellement résolue assez rapidement – même les rouages les mieux huilés peuvent se gripper, c’est une nouvelle enquête qui occupera Aïcha Saïda : Abdel Charif, qui vient d’être partiellement gracié, veut que la commissaire prouve son innocence, alors même qu’elle est persuadée de sa culpabilité. En échange, il lui promet de l’aider à retrouver Sébastien Touraine. Est-elle vraiment en état de refuser ? Je ne crois pas.

Sombre, tortueux, montrant le pire de ce que l’être humain est capable de faire à autrui, voilà l’enquête telle qu’elle se déroulera pour Aïcha et ses hommes. L’on a coutume d’écrire que tel ou tel personnage ne ressortira pas indemne de ce qu’il a vécu. Cette expression galvaudée prendra tout son sens ici, une fois que toutes les enquêtes trouveront leur résolution.

A lire si vous n’avez pas peur de vous confronter à la plus grande des cruautés – amis des chats, vous abstenir également.