[James, Henri] Le tour d'écrou
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[James, Henri] Le tour d'écrou
[James, Henri] Le tour d'écrou
Suite à la disparition du texte de la critique, je remonte l'avis de Yaki (voir plus bas dans le sujet).
Rétablissement du restant de la critique très bientôt.
Rétablissement du restant de la critique très bientôt.
Yaki a écrit:Une gouvernante raconte un été qu’elle a passé dans une maison hantée à s’occuper d’un frère et une sœur orphelins. Flora et Miles sont de charmants enfants auxquels elle s’attache très vite. Tout se passe bien jusqu’au jour où la gouvernante aperçoit un homme qui se révèle être un valet décédé. Apparait ensuite une servante également décédée. Ces deux « fantômes » ont pris possession de l’esprit des deux enfants.
Le thème de l’histoire semblait intéressant mais finalement je n’ai pas été emballée par le style de l’auteur, le rythme de l’histoire est trop lent et malgré le fait que ce livre soit court je n’ai pas réussi à le terminer.
Dernière édition par Googleboy le Jeu 26 Nov 2009 - 11:21, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [James, Henri] Le tour d'écrou
Ok. Il est vrai que le résumé semble très alléchant mais au vu de ta critique, je pense que je vais éviter !
Invité- Invité
Re: [James, Henri] Le tour d'écrou
il est dans ma PAL depuis deja pas mal de temps, la quatrieme de couverture m avait plu et j en avais entendu parlé dans une serie policiere policiere, oui oui ...je reviendrais avec mon impression
Invité- Invité
Re: [James, Henri] Le tour d'écrou
Alors je l'ai lu le WE dernier et j'avais déjà préparé ma critique... J'ai été devancée par googleboy mais je vous mets quand même ce que j'avais noté...
Une gouvernante raconte un été qu’elle a passé dans une maison hantée à s’occuper d’un frère et une sœur orphelins. Flora et Miles sont de charmants enfants auxquels elle s’attache très vite. Tout se passe bien jusqu’au jour où la gouvernante aperçoit un homme qui se révèle être un valet décédé. Apparait ensuite une servante également décédée. Ces deux « fantômes » ont pris possession de l’esprit des deux enfants.
Le thème de l’histoire semblait intéressant mais finalement je n’ai pas été emballée par le style de l’auteur, le rythme de l’histoire est trop lent et malgré le fait que ce livre soit court je n’ai pas réussi à le terminer.
Une gouvernante raconte un été qu’elle a passé dans une maison hantée à s’occuper d’un frère et une sœur orphelins. Flora et Miles sont de charmants enfants auxquels elle s’attache très vite. Tout se passe bien jusqu’au jour où la gouvernante aperçoit un homme qui se révèle être un valet décédé. Apparait ensuite une servante également décédée. Ces deux « fantômes » ont pris possession de l’esprit des deux enfants.
Le thème de l’histoire semblait intéressant mais finalement je n’ai pas été emballée par le style de l’auteur, le rythme de l’histoire est trop lent et malgré le fait que ce livre soit court je n’ai pas réussi à le terminer.
yaki- Grand sage du forum
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Re: [James, Henri] Le tour d'écrou
Etant donné l'absence de présentation, je me permets de faire celle de l'exemplaire que j'ai lu.
Le Tour d'écrou
Henry James
Librio
décembre 1997
traduction par Jean Pavans
154 pages
ISBN : 9782277302001
![[James, Henri] Le tour d'écrou Le-tou10](https://i.servimg.com/u/f77/19/84/67/11/le-tou10.jpg)
Résumé de quatrième de couverture :
Existe-t-il plus grand plaisir que d'écouter des récits macabres, la veille de Noël, dans une vieille maison isolée ? Qu'il est diabolique le frisson qui glace alors les sangs... Qu'il est divin le cri des femmes épouvantées... Ce ne sont pourtant que des histoires...
Tandis que celle-ci... Elle a été vécue... Par des enfants encore, deux petits orphelins, si admirablement gracieux, si serviables et si doux... Et leur gouvernante, une jeune fille des plus honnêtes. Ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont enduré et les circonstances extraordinaires des événements qui les ont...
Mais non ! c'est trop horrible... Ça dépasse tout... En pure terreur ! Car le pire, c'est de savoir que, justement, on ne saura jamais tout...
Mon avis :
J'ai enfin lu ce chef-d'œuvre de la littérature fantastique anglo-saxonne, ce n'est pas faute qu'il m'ait été recommandé, mais j'ai laissé passer le temps.
Le roman (quoique court), écrit à la première personne en tant que récit de la jeune gouvernante de deux enfants de bonne famille, envoyée par l'oncle de ces derniers pour pourvoir à leurs besoins et à leur éducation dans la maison de campagne de Bly, appartient en droite ligne au genre fantastique. On ne peut être sûr que la jeune femme n'affabule pas, n'ait pas des visions, tant sa sensibilité est exacerbée et tant elle aime ses deux jeunes élèves et se sent investie d'une mission, fière en outre d'être promue à cette responsabilité. Et pourtant... Réagira-t-elle avec suffisamment de fermeté quand elle comprendra la portée du danger auquel les petits sont exposés ?
En arrivant à Bly Manor, impressionnante demeure de la haute bourgeoisie, nous découvrons avec cette jeune femme d'origine modeste les lieux et personnages qui habitent cet endroit : Flora, puis Miles, lorsque ce dernier est chassé de l'école pour une obscure raison de discipline, et Mrs Grose, une femme simple mais généreuse, qui soutiendra la narratrice jusqu'au bout. Les enfants ont un caractère enchanteur, ils sont vifs, intelligents et drôles, respectueux et adorables, d'une innocente pureté qui touche le cœur de leur accompagnatrice. Les journées de la fin d'été qu'elle passe au manoir avec eux ont un goût de paradis. Mais lorsque l'automne arrive, la jeune femme observe des phénomènes inhabituels, jusqu'à voir des apparitions. Que se passe-t-il, et quel lien existe-t-il entre ces personnages disparus et les enfants ? Et surtout, que veulent-ils ?
Tandis que la narratrice se débat dans une recherche de preuves qui commence à s'apparenter à une véritable course contre la montre, elle fait preuve d'une faculté d'observation réfléchie et se livre à de complexes déductions, cherchant à conserver une longueur d'avance sur ses ennemis, sur ces personnes qui veulent s'en prendre aux enfants. Elle doit les protéger, mais le doute la gagne - quel est exactement le rôle des enfants eux-mêmes dans cette sinistre aventure, notamment du petit Miles ?
Nous sommes en présence d'un grand auteur classique, ne cherchons donc pas l'expression d'une horreur voyante et pleine d'hémoglobine ; au contraire, sondons les âmes et les intentions de chacun et chacune, méfions-nous de tous et tirons nos propres conclusions. Nous ne serons pas déçus, car l'atmosphère et les relations entrelacent des motifs de peur et de manipulation du début à la fin, et nous ne pouvons que voir l'intrigue donner un tour de vis supplémentaire, toujours plus serré, jusqu'à nous demander quand nous ne pourrons plus le supporter. 5/5
Citations :
- Si l’implication d’un enfant donne un tour d’écrou supplémentaire, que diriez-vous de celle de deux enfants... ? (page 14)
Il avait brisé une glace épaisse, formée durant maints hivers ; il avait eu ses raisons pour garder un long silence. (page 15)
Et n’était-ce pas un conte que je parcourais dans un demi-sommeil ? Non ; c’était une grosse maison, laide, antique, mais confortable, comportant quelques vestiges d’une construction encore plus ancienne, à moitié conservée et à moitié rebâtie, où je m’imaginais que nous étions presque aussi perdus qu’une poignée de passagers dans un grand navire à la dérive. Eh bien, curieusement, c’était moi qui étais à la barre ! (page 28)
Bref, je crois que je m’imaginais être une jeune femme très remarquable et que j’étais réconfortée par la conviction que mes qualités finiraient par apparaître plus nettement. Ma foi, j’ai eu besoin d’être en effet remarquable pour affronter les choses remarquables qui se sont bientôt manifestées. (page 37)
Mais elle était comme un monument superbe élevé à la bénédiction du manque d’imagination, et ne pouvant distinguer dans nos petits rien d’autre que leur beauté et leur intelligence, elle n’avait aucun rapport direct avec la source de mes tourments. (page 85)
C’était comme si nous ne cessions de nous approcher de domaines devant lesquels nous devions nous arrêter net, en nous écartant soudain d’allées qui nous paraissaient sans issue, en refermant avec un claquement qui nous faisait sursauter – car, comme tous les claquements, il était plus bruyant que ce à quoi nous nous étions attendus – les grilles que nous avions indiscrètement ouvertes. (page 94-95)
L’été avait progressé, l’été s’en était allé ; l’automne s’était abattu sur Bly, et avait affaibli la lumière. L’endroit, avec son ciel gris et ses guirlandes flétries, ses espaces nus et ses feuilles mortes dispersées, ressemblait à un théâtre après le spectacle – jonché de programmes froissés. (page 96)
J’étais prête à apprendre le pire de ce qui pouvait être su. Ce qui alors m’avait paru le plus affreux, c’était d’avoir, moi, les yeux scellés pendant que les leurs étaient grands ouverts. (page 97)
Le Tour d'écrou
Henry James
Librio
décembre 1997
traduction par Jean Pavans
154 pages
ISBN : 9782277302001
![[James, Henri] Le tour d'écrou Le-tou10](https://i.servimg.com/u/f77/19/84/67/11/le-tou10.jpg)
Résumé de quatrième de couverture :
Existe-t-il plus grand plaisir que d'écouter des récits macabres, la veille de Noël, dans une vieille maison isolée ? Qu'il est diabolique le frisson qui glace alors les sangs... Qu'il est divin le cri des femmes épouvantées... Ce ne sont pourtant que des histoires...
Tandis que celle-ci... Elle a été vécue... Par des enfants encore, deux petits orphelins, si admirablement gracieux, si serviables et si doux... Et leur gouvernante, une jeune fille des plus honnêtes. Ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont enduré et les circonstances extraordinaires des événements qui les ont...
Mais non ! c'est trop horrible... Ça dépasse tout... En pure terreur ! Car le pire, c'est de savoir que, justement, on ne saura jamais tout...
Mon avis :
J'ai enfin lu ce chef-d'œuvre de la littérature fantastique anglo-saxonne, ce n'est pas faute qu'il m'ait été recommandé, mais j'ai laissé passer le temps.
Le roman (quoique court), écrit à la première personne en tant que récit de la jeune gouvernante de deux enfants de bonne famille, envoyée par l'oncle de ces derniers pour pourvoir à leurs besoins et à leur éducation dans la maison de campagne de Bly, appartient en droite ligne au genre fantastique. On ne peut être sûr que la jeune femme n'affabule pas, n'ait pas des visions, tant sa sensibilité est exacerbée et tant elle aime ses deux jeunes élèves et se sent investie d'une mission, fière en outre d'être promue à cette responsabilité. Et pourtant... Réagira-t-elle avec suffisamment de fermeté quand elle comprendra la portée du danger auquel les petits sont exposés ?
En arrivant à Bly Manor, impressionnante demeure de la haute bourgeoisie, nous découvrons avec cette jeune femme d'origine modeste les lieux et personnages qui habitent cet endroit : Flora, puis Miles, lorsque ce dernier est chassé de l'école pour une obscure raison de discipline, et Mrs Grose, une femme simple mais généreuse, qui soutiendra la narratrice jusqu'au bout. Les enfants ont un caractère enchanteur, ils sont vifs, intelligents et drôles, respectueux et adorables, d'une innocente pureté qui touche le cœur de leur accompagnatrice. Les journées de la fin d'été qu'elle passe au manoir avec eux ont un goût de paradis. Mais lorsque l'automne arrive, la jeune femme observe des phénomènes inhabituels, jusqu'à voir des apparitions. Que se passe-t-il, et quel lien existe-t-il entre ces personnages disparus et les enfants ? Et surtout, que veulent-ils ?
Tandis que la narratrice se débat dans une recherche de preuves qui commence à s'apparenter à une véritable course contre la montre, elle fait preuve d'une faculté d'observation réfléchie et se livre à de complexes déductions, cherchant à conserver une longueur d'avance sur ses ennemis, sur ces personnes qui veulent s'en prendre aux enfants. Elle doit les protéger, mais le doute la gagne - quel est exactement le rôle des enfants eux-mêmes dans cette sinistre aventure, notamment du petit Miles ?
Nous sommes en présence d'un grand auteur classique, ne cherchons donc pas l'expression d'une horreur voyante et pleine d'hémoglobine ; au contraire, sondons les âmes et les intentions de chacun et chacune, méfions-nous de tous et tirons nos propres conclusions. Nous ne serons pas déçus, car l'atmosphère et les relations entrelacent des motifs de peur et de manipulation du début à la fin, et nous ne pouvons que voir l'intrigue donner un tour de vis supplémentaire, toujours plus serré, jusqu'à nous demander quand nous ne pourrons plus le supporter. 5/5
Citations :
- Si l’implication d’un enfant donne un tour d’écrou supplémentaire, que diriez-vous de celle de deux enfants... ? (page 14)
Il avait brisé une glace épaisse, formée durant maints hivers ; il avait eu ses raisons pour garder un long silence. (page 15)
Et n’était-ce pas un conte que je parcourais dans un demi-sommeil ? Non ; c’était une grosse maison, laide, antique, mais confortable, comportant quelques vestiges d’une construction encore plus ancienne, à moitié conservée et à moitié rebâtie, où je m’imaginais que nous étions presque aussi perdus qu’une poignée de passagers dans un grand navire à la dérive. Eh bien, curieusement, c’était moi qui étais à la barre ! (page 28)
Bref, je crois que je m’imaginais être une jeune femme très remarquable et que j’étais réconfortée par la conviction que mes qualités finiraient par apparaître plus nettement. Ma foi, j’ai eu besoin d’être en effet remarquable pour affronter les choses remarquables qui se sont bientôt manifestées. (page 37)
Mais elle était comme un monument superbe élevé à la bénédiction du manque d’imagination, et ne pouvant distinguer dans nos petits rien d’autre que leur beauté et leur intelligence, elle n’avait aucun rapport direct avec la source de mes tourments. (page 85)
C’était comme si nous ne cessions de nous approcher de domaines devant lesquels nous devions nous arrêter net, en nous écartant soudain d’allées qui nous paraissaient sans issue, en refermant avec un claquement qui nous faisait sursauter – car, comme tous les claquements, il était plus bruyant que ce à quoi nous nous étions attendus – les grilles que nous avions indiscrètement ouvertes. (page 94-95)
L’été avait progressé, l’été s’en était allé ; l’automne s’était abattu sur Bly, et avait affaibli la lumière. L’endroit, avec son ciel gris et ses guirlandes flétries, ses espaces nus et ses feuilles mortes dispersées, ressemblait à un théâtre après le spectacle – jonché de programmes froissés. (page 96)
J’étais prête à apprendre le pire de ce qui pouvait être su. Ce qui alors m’avait paru le plus affreux, c’était d’avoir, moi, les yeux scellés pendant que les leurs étaient grands ouverts. (page 97)
elea2020- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : dystopies et classiques, littérature russe
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Cassiopée- Admin
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Re: [James, Henri] Le tour d'écrou
De rien @Cassiopée, ça me paraissait manquer.

elea2020- Grand sage du forum
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