[Rice, Anne] Memnoch le démon

Auteur: Anne Rice
Genre: Fantastique
Edition: Fleuve Noir
Pages: 450

Quatrième de couverture

Vampire impie, ivre d'amour, de sensualité, de métaphysique, Lestat cherche dans les rues enneigées de New York Dora, une jeune prédicatrice aussi belle que charismatique.
Fille d'un des gros bonnets de la drogue, elle est peut-être, n'ayons pas peur du mot, une... sainte. Déchiré entre ses appétits vampiriques et sa passion débordante pour la jeune femme, Lestat ne se préoccupe pas autant qu'il le devrait de cette étrange impression d'être observé. Et se trouve bientôt confronté aux adversaires les plus énigmatiques qu'il ait jamais connus.

Mon avis

Grosse déception pour ce cinquième volet. A l'exception du début, mais surtout de la fin qui font un peu bouger l'histoire, le livre vire à la réflexion théologique et ésotérique. Les notions de bien, de mal, de Dieu et de la création, des anges et archanges (et, avouons-le, de l'intégralité de la hiérarchie angélique...) sont minutieusement décortiquées dans une réécriture audacieuse de la Génèse.
L'histoire en pâtit considérablement. C'était loin d'être inutile dans le fond, mais ça traine en longueur.
Néanmoins, on retrouve toute la beauté et la sensualité de l'écriture de l'auteure. On replonge dans l'univers de Rice avec délectation, mais aussi, pour la première fois, avec ennui.
Le gros point fort de l'oeuvre, c'est l'imagination d'Anne Rice. pour ceux qui en doutaient préalablement, elle affirme ici toute la richesse de ses créatures vampiriques. On remarque son admirable construction de l'histoire et des origines des vampires et autres immortels, prouvant que ses écrits sont bien plus qu'un délire passager de son imaginations.

Pour ma part, j'ai totalement adhérer comme les précédents, effectivement dans ce tome-là, l'action n'est pas tellement au rendez-vous, mais j'ai vraiment aimer sa façon d'approcher et de renverser l'idée du Paradis et de l'Enfer, du Dieu et du Diable. De plus, notre cher Lestat apprend ce qu'est la peur, comme l'on peut s'en douter, étant donné que ce qu'il redoute le plus au monde est ce qu'il se passe après la mort....

Des longueurs. Rien n'arrive avec un des personnages les plus intéressants en Dora, fille d'un gros bonnet de la drogue. L'auteure, à sa façon, évoque la Génèse. L'idée était superbe mais, probablement dû à des exigences d'édition, l'idée est bâclée.
Ma cote: 2/5.

Un tome déroutant, plus axé sur le spirituel. A travers Lestat, l’auteur nous fait découvrir sa vision de la religion.
Je trouve que ce roman casse la dynamique de la série, même si l’écriture de l’auteur est toujours aussi agréable à lire.