[Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
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Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Moi aussi d'autant plus que ce livre est particulièrement propice à la discussion.
Véronique M.- Grand sage du forum
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Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Thot a écrit:Moi, j'espère vivement qu'il y aura des membres intéressés par le chat.
Je peine vraiment à réunir les lecteurs et c'est dommage.
quand comptes -tu le faire?
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Idéalement la semaine prochaine mais je ne sais pas encore quand.
Thot- Admin
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Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Thot a écrit:Idéalement la semaine prochaine mais je ne sais pas encore quand.
Vendredi?
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Pas avant 20h alors, le temps que je rentre du boulot.
Thot- Admin
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Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Thot a écrit:Pas avant 20h alors, le temps que je rentre du boulot.
aucun soucis, si cela convient à la majorité d'entre nous
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Je devrais pouvoir assister au chat cette fois. =)
Mounain- Grand expert du forum
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Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Thot a écrit:Pas avant 20h alors, le temps que je rentre du boulot.
Cela me convient aussi, je n'ai pas de réunion ce soir-là.
Sharon- Modérateur
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Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Pareil pour moi : je serai au rendez-vous si le chat a lieu vendredi après 20h.
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Thot je ne sais pas si tu connais : un petit outils très utiles pour fixer une date de rendez-vous avec le maximum de personnes présentes, tu proposes les différents dates possibles dans un mini questionnaire et ensuite tu donne lien du questionnaire à tous les participants et ils peuvent cocher les dates où ils sont dispo, les résultats sont super lisibles.
Je te laisse chercher sur google, ça s'appelle Doodle.
Je te laisse chercher sur google, ça s'appelle Doodle.
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Je le connais de nom mais je ne l'ai jamais utilisé. Je vais donc l'essayer sur tes conseils. Merci Poulppoulp a écrit: ça s'appelle Doodle.
Thot- Admin
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Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
J'ai beaucoup aimé ce roman court, je ne connaissais pas l'auteur et je pense que l'on peut parler d'une oeuvre.
En effet, ce n'est pas mon style de bouquin et pourtant... J'ai pu faire un joli voyage avec ce soldat attachant et son lieutenant.
Une histoire sans prétention, sincère et se lisant facilement dans le bon sens du terme, une sorte de témoignage touchant où l'on pénétre dans l'univers sombre de la guerre.
Il se dégage quelquechose de vrai et le fait que ce roman soit court le rend plus fort !
Enfin, comment ne pas aimer lire les liens qui unissent les personnages, la descriptions d'une guerre impitoyable et une histoire où courage, faiblesses, sens de l"honneur et valeurs humaines s'entremêlent !!
Au delà de sa lecture, j'en garde quelquechose, une réflexion sur la vie et les rapports entre les gens dans des périodes difficiles ...
En effet, ce n'est pas mon style de bouquin et pourtant... J'ai pu faire un joli voyage avec ce soldat attachant et son lieutenant.
Une histoire sans prétention, sincère et se lisant facilement dans le bon sens du terme, une sorte de témoignage touchant où l'on pénétre dans l'univers sombre de la guerre.
Il se dégage quelquechose de vrai et le fait que ce roman soit court le rend plus fort !
Enfin, comment ne pas aimer lire les liens qui unissent les personnages, la descriptions d'une guerre impitoyable et une histoire où courage, faiblesses, sens de l"honneur et valeurs humaines s'entremêlent !!
Au delà de sa lecture, j'en garde quelquechose, une réflexion sur la vie et les rapports entre les gens dans des périodes difficiles ...
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Mon avis
Il s'agit du texte inédit d'un scénario retrouvé dans les archives d'une société cinématographique italienne, publié en 2007 en Italie, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort de l'écrivain.
Curzio Malaparte, de son vrai nom Kurt Erich Suckert est né en Toscane en 1898, d'un père allemand. Journaliste, correspondant de guerre et diplomate italien, il avait adhéré au parti fasciste en 1922, avant de renier cet engagement et de devenir un fervent adversaire de Mussolini. Condamné à l'exil puis mobilisé sur le front de l'est au début de la seconde guerre mondiale, il fut un communiste convaincu, converti au catholicisme.
Ce texte a été écrit à partir de 1946 et retravaillé à plusieurs reprises jusqu'en 1957, année de sa mort.
Au début du mois de septembre, en Calabre, quinze hommes défendent une position isolée au moment du débarquement des Anglais. Avant de mourir, le lieutenant Cagiero Eduardo, confie à Calusia, chasseur alpin bergamesque, la mission de ramener son corps chez sa mère que tout le monde croit être une aristocrate, à Naples. Calusia construit une caisse en bois et y dépose la dépouille du lieutenant qu'il charge sur la croupe d'un âne. Puis il prend les chemins de traverse et entreprend un long voyage vers le Nord. Il rencontre Concetta, une jeune fille de 17 ans, élevée dans un orphelinat à Reggio de Calabre d'où elle a fui pour éviter les bombardements et la prend sous sa protection. Obligé de rendre les armes, il poursuit son chemin à travers champs et rencontre des soldats anglais qu'il ridiculise. Il traverse des villages abandonnés et détruits, et il côtoie des flots de réfugiés, des gens affamés, certains se livrant à d'affreux trafics du marché noir, des mères maquerelles, prêtes à profiter de la détresse des femmes esseulées par la guerre. Il rencontre la belle Mariagiulia qui cherche du travail et part avec elle vers le Nord, traversant des villages en ruine, des champs dévastés. Arrivé chez la mère du lieutenant après s'être fait volé son âne Roméo, il découvre une famille extrêmement pauvre et il n'a pas le courage de lui annoncer la mort de son fils. Il lui ment, dépose la caisse en bois renfermant le corps du lieutenant et s'enfuit avec Marigiulia, abandonnant la famille à sa funeste découverte.
Ce texte écrit dans un style très simple, possède un véritable intérêt historique. L'Italie, alliée des Allemands, se sépare en effet de Mussolini et se rapproche des Alliés. On assiste alors à une véritable débâcle italienne. C'est un récit dramatique très visuel. Je remercie les éditions La table ronde qui me l'ont fait parvenir. [u]
Il s'agit du texte inédit d'un scénario retrouvé dans les archives d'une société cinématographique italienne, publié en 2007 en Italie, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort de l'écrivain.
Curzio Malaparte, de son vrai nom Kurt Erich Suckert est né en Toscane en 1898, d'un père allemand. Journaliste, correspondant de guerre et diplomate italien, il avait adhéré au parti fasciste en 1922, avant de renier cet engagement et de devenir un fervent adversaire de Mussolini. Condamné à l'exil puis mobilisé sur le front de l'est au début de la seconde guerre mondiale, il fut un communiste convaincu, converti au catholicisme.
Ce texte a été écrit à partir de 1946 et retravaillé à plusieurs reprises jusqu'en 1957, année de sa mort.
Au début du mois de septembre, en Calabre, quinze hommes défendent une position isolée au moment du débarquement des Anglais. Avant de mourir, le lieutenant Cagiero Eduardo, confie à Calusia, chasseur alpin bergamesque, la mission de ramener son corps chez sa mère que tout le monde croit être une aristocrate, à Naples. Calusia construit une caisse en bois et y dépose la dépouille du lieutenant qu'il charge sur la croupe d'un âne. Puis il prend les chemins de traverse et entreprend un long voyage vers le Nord. Il rencontre Concetta, une jeune fille de 17 ans, élevée dans un orphelinat à Reggio de Calabre d'où elle a fui pour éviter les bombardements et la prend sous sa protection. Obligé de rendre les armes, il poursuit son chemin à travers champs et rencontre des soldats anglais qu'il ridiculise. Il traverse des villages abandonnés et détruits, et il côtoie des flots de réfugiés, des gens affamés, certains se livrant à d'affreux trafics du marché noir, des mères maquerelles, prêtes à profiter de la détresse des femmes esseulées par la guerre. Il rencontre la belle Mariagiulia qui cherche du travail et part avec elle vers le Nord, traversant des villages en ruine, des champs dévastés. Arrivé chez la mère du lieutenant après s'être fait volé son âne Roméo, il découvre une famille extrêmement pauvre et il n'a pas le courage de lui annoncer la mort de son fils. Il lui ment, dépose la caisse en bois renfermant le corps du lieutenant et s'enfuit avec Marigiulia, abandonnant la famille à sa funeste découverte.
Ce texte écrit dans un style très simple, possède un véritable intérêt historique. L'Italie, alliée des Allemands, se sépare en effet de Mussolini et se rapproche des Alliés. On assiste alors à une véritable débâcle italienne. C'est un récit dramatique très visuel. Je remercie les éditions La table ronde qui me l'ont fait parvenir. [u]
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Pourquoi n'y a-t-il que 29 votes ?
Thot- Admin
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout, mais j'aime moins la science-fiction.
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Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Je me joindrai à vous très vite sur le vote puisque mon libraire vient de me confirmer la réception de ce livre.
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Thot a écrit:Pourquoi n'y a-t-il que 29 votes ?
Il me semble avoir voté mais je ne sais plus...
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
alexielle63 a écrit:Thot a écrit:Pourquoi n'y a-t-il que 29 votes ?
Il me semble avoir voté mais je ne sais plus...
c'est simple à vérifier: comme tu ne peux voter deux fois, si cette fois tu ne peux voter, c'est que tu l'as déjà fait.
De plus quand on a déjà voté, le résultat du vote apparait naturellement à l'ouverture du post, me semble t-il en tout cas à vérifier
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
mimi54 a écrit:
De plus quand on a déjà voté, le résultat du vote apparait naturellement à l'ouverture du post, me semble t-il en tout cas à vérifier
C'est exact oui !
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
mimi54 a écrit:alexielle63 a écrit:Thot a écrit:Pourquoi n'y a-t-il que 29 votes ?
Il me semble avoir voté mais je ne sais plus...
c'est simple à vérifier: comme tu ne peux voter deux fois, si cette fois tu ne peux voter, c'est que tu l'as déjà fait.
De plus quand on a déjà voté, le résultat du vote apparait naturellement à l'ouverture du post, me semble t-il en tout cas à vérifier
Ah ben c'est bon alors, j'ai voté! Merci Mimi!
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
L'avis de Caesonia:
1943, sur les côtes d'Italie, l'armée alliée s'apprête à débarquer. Sans chef, l'armée italienne en état de désarroi, est en pleine déréliction.
Alors que les soldats américains font figure de clowns plutôt sympathiques, les véritables ennemis semblent venir de l'intérieur par les italiens des plaines qui se font voleurs, profiteurs ou se conduisent tout simplement comme des lâches en laissant leurs femmes se démener pour nourrir leurs enfants ou se faire abuser par les plus mauvais d'entre-eux.
C'est dans ce contexte que Calusia, jeune soldat bergamasque va rejoindre Naples pour remettre le corps de son lieutenant à la mère de celui-ci, suite à la promesse qu'il lui a faite lors de leur ultime combat. Accompagné de l'âne Roméo et de Concetta, une jeune orpheline qu'il a prise sous son aile , il va traverser la Péninsule, rencontrer Mariagiulia et mener sa mission à son terme.
Au fil des villages que Calusia traverse, de ses rencontres , ce voyage initiatique va le révéler à lui-même , lui permettre ainsi de devenir un adulte capable de fonder une famille pendant que sous le regard du lecteur c'est tout un pays en fin de guerre qui se dévoile .
La honte, le dégoût, la pitié sont des thèmes malapartiens. Il n'a pas fait exception avec Le Compagnon de voyage. Mais aussi noirs que peuvent paraître ces thèmes, son récit offre des aspects positifs et n'est pas exempt d'espoir ou de foi dans la nature humaine.
L'humour tout d'abord est très présent dans ce roman court, rapide, au style cinématographique dont l'écriture est celle de l'immédiateté. L'attitude noble du lieutenant, par exemple, incite notre brave soldat à s'imaginer une mère digne, aussi noble que son fils. Or son arrivée devant une femme à l'aspect vulgaire, paraissant à moitié folle ainsi que le tour que va lui jouer Calusia, rendent cette scène, tragique au demeurant, parfaitement grand-guignolesque.
Les personnages principaux ensuite sont extrêmement positifs, attachants.
Dans Calusia le Bergamasque, on retrouve l'attachement de Malaparte pour l'Italie, sa terre, ses traditions. Calusia est un soldat timide et honnête, humble et entier qui incarne une nation toute entière. Son attitude quasi enfantine cache une force qu'il puise dans ses racines, dans la pureté et la profondeur de son attachement à des valeurs premières.
Concetta, petite orpheline, rebelle et têtue n'est pas sans rappeler Malaparte lui-même qui a 16 ans a lui aussi fui les institutions -scolaires dans son cas- mais pour faire la guerre. La jeune fille apporte de la fraîcheur au récit, y insuffle une certaine énergie, de l'humour aussi et révèle le caractère protecteur de Calusia ainsi que son bon sens.
Mariagiulia, femme forte et silencieuse, image parfaite de la mère est à la fois semblable à Calusia par son honnêteté, sa droiture, sa solitude également mais différente par son assurance. Il est évident, dès l'instant de leur rencontre, que ces deux êtres pris ensemble forment un tout.
Un très beau roman donc qui a fait l'unanimité au sein de la dizaine de personnes à laquelle j'ai fait partager cette lecture.
Mes vifs remerciements à l'éditeur qui m'a permis de le découvrir ainsi qu'à Partage lecture et à Thot, bien sûr !
1943, sur les côtes d'Italie, l'armée alliée s'apprête à débarquer. Sans chef, l'armée italienne en état de désarroi, est en pleine déréliction.
Alors que les soldats américains font figure de clowns plutôt sympathiques, les véritables ennemis semblent venir de l'intérieur par les italiens des plaines qui se font voleurs, profiteurs ou se conduisent tout simplement comme des lâches en laissant leurs femmes se démener pour nourrir leurs enfants ou se faire abuser par les plus mauvais d'entre-eux.
C'est dans ce contexte que Calusia, jeune soldat bergamasque va rejoindre Naples pour remettre le corps de son lieutenant à la mère de celui-ci, suite à la promesse qu'il lui a faite lors de leur ultime combat. Accompagné de l'âne Roméo et de Concetta, une jeune orpheline qu'il a prise sous son aile , il va traverser la Péninsule, rencontrer Mariagiulia et mener sa mission à son terme.
Au fil des villages que Calusia traverse, de ses rencontres , ce voyage initiatique va le révéler à lui-même , lui permettre ainsi de devenir un adulte capable de fonder une famille pendant que sous le regard du lecteur c'est tout un pays en fin de guerre qui se dévoile .
La honte, le dégoût, la pitié sont des thèmes malapartiens. Il n'a pas fait exception avec Le Compagnon de voyage. Mais aussi noirs que peuvent paraître ces thèmes, son récit offre des aspects positifs et n'est pas exempt d'espoir ou de foi dans la nature humaine.
L'humour tout d'abord est très présent dans ce roman court, rapide, au style cinématographique dont l'écriture est celle de l'immédiateté. L'attitude noble du lieutenant, par exemple, incite notre brave soldat à s'imaginer une mère digne, aussi noble que son fils. Or son arrivée devant une femme à l'aspect vulgaire, paraissant à moitié folle ainsi que le tour que va lui jouer Calusia, rendent cette scène, tragique au demeurant, parfaitement grand-guignolesque.
Les personnages principaux ensuite sont extrêmement positifs, attachants.
Dans Calusia le Bergamasque, on retrouve l'attachement de Malaparte pour l'Italie, sa terre, ses traditions. Calusia est un soldat timide et honnête, humble et entier qui incarne une nation toute entière. Son attitude quasi enfantine cache une force qu'il puise dans ses racines, dans la pureté et la profondeur de son attachement à des valeurs premières.
Concetta, petite orpheline, rebelle et têtue n'est pas sans rappeler Malaparte lui-même qui a 16 ans a lui aussi fui les institutions -scolaires dans son cas- mais pour faire la guerre. La jeune fille apporte de la fraîcheur au récit, y insuffle une certaine énergie, de l'humour aussi et révèle le caractère protecteur de Calusia ainsi que son bon sens.
Mariagiulia, femme forte et silencieuse, image parfaite de la mère est à la fois semblable à Calusia par son honnêteté, sa droiture, sa solitude également mais différente par son assurance. Il est évident, dès l'instant de leur rencontre, que ces deux êtres pris ensemble forment un tout.
Un très beau roman donc qui a fait l'unanimité au sein de la dizaine de personnes à laquelle j'ai fait partager cette lecture.
Mes vifs remerciements à l'éditeur qui m'a permis de le découvrir ainsi qu'à Partage lecture et à Thot, bien sûr !
Thot- Admin
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Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
L'avis de Dan11:
Septembre 1943 : une poignée d’hommes avec à leur tête le lieutenant Cafiero, défendent sans espoir, une position qui va voir le débarquement des armées alliées. Calusia promet à son lieutenant en train de mourir, de le ramener à Naples, et c’est l’histoire de ce voyage au travers de l’Italie en train de perdre la guerre que va nous conter Malaparte.
En compagnie d’une jeune fille, Concettina, échappée d’un couvent, ils remontent vers Naples avec le cercueil (une simple caisse) renfermant le corps du lieutenant. Après la fuite de Concettina, Calusia aura une autre compagne de voyage, « la Bergamasque » Mariagiulia dont il va tomber amoureux.
Au hasard de ses rencontres, avec des gens « ordinaires », mais aussi d’autres sans scrupules (voleurs, souteneurs, … ), l’auteur nous dépeint sa vision de l’Italie pendant cette période trouble.
Finalement, un très beau conte de Malaparte qui m’a fait voyager avec ce « brave » Calusia au travers de cette Italie en pleine débâcle.
Septembre 1943 : une poignée d’hommes avec à leur tête le lieutenant Cafiero, défendent sans espoir, une position qui va voir le débarquement des armées alliées. Calusia promet à son lieutenant en train de mourir, de le ramener à Naples, et c’est l’histoire de ce voyage au travers de l’Italie en train de perdre la guerre que va nous conter Malaparte.
En compagnie d’une jeune fille, Concettina, échappée d’un couvent, ils remontent vers Naples avec le cercueil (une simple caisse) renfermant le corps du lieutenant. Après la fuite de Concettina, Calusia aura une autre compagne de voyage, « la Bergamasque » Mariagiulia dont il va tomber amoureux.
Au hasard de ses rencontres, avec des gens « ordinaires », mais aussi d’autres sans scrupules (voleurs, souteneurs, … ), l’auteur nous dépeint sa vision de l’Italie pendant cette période trouble.
Finalement, un très beau conte de Malaparte qui m’a fait voyager avec ce « brave » Calusia au travers de cette Italie en pleine débâcle.
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Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
L'avis de Carole:
Avoir autant de dévouement pour son Lieutenant, même mort, en faire son compagnon de voyage pour assouvir Sa dernière volonté afin d’être certain de toujours bien faire et d’être toujours a ses ordres.
«J’ai compris mon lieutenant, si je ne meurs pas, je vous ramènerai chez vous, à votre mère, oui mon lieutenant, a vos ordres, mon lieutenant ... »
Traverser ainsi l’Italie, à dos d’âne, assumer les rencontres, bonnes ou mauvaises mais surtout toujours s’assurer que le défunt va bien et que le voyage sera parfait pour lui.
Etre là pour les gens qui ont besoin, faire office de frère ou de simple ami pour ne pas blesser la femme veuve ou orpheline qui l’accompagne.
Arriver a destination, découvrir la famille et là ne plus rien assumer, ne pas pouvoir dire la vérité devant tant de désarroi, juste prendre le temps d’une dernière affectueuse pensée pour son lieutenant, laisser là le défunt et s’enfuir.
Voilà le voyage que je viens de faire avec Calusia, soldat irréprochable, bon, généreux et dévoué. Homme de cœur qui vous tient par la main sans jamais vous lâcher, toujours debout devant pour vous guider et vous protéger.
J’aurai pu voyager encore et encore avec Calusia sans jamais me lasser et surtout me sentir en confiance.
Très joli parcourt a lire et a relire.
Avoir autant de dévouement pour son Lieutenant, même mort, en faire son compagnon de voyage pour assouvir Sa dernière volonté afin d’être certain de toujours bien faire et d’être toujours a ses ordres.
«J’ai compris mon lieutenant, si je ne meurs pas, je vous ramènerai chez vous, à votre mère, oui mon lieutenant, a vos ordres, mon lieutenant ... »
Traverser ainsi l’Italie, à dos d’âne, assumer les rencontres, bonnes ou mauvaises mais surtout toujours s’assurer que le défunt va bien et que le voyage sera parfait pour lui.
Etre là pour les gens qui ont besoin, faire office de frère ou de simple ami pour ne pas blesser la femme veuve ou orpheline qui l’accompagne.
Arriver a destination, découvrir la famille et là ne plus rien assumer, ne pas pouvoir dire la vérité devant tant de désarroi, juste prendre le temps d’une dernière affectueuse pensée pour son lieutenant, laisser là le défunt et s’enfuir.
Voilà le voyage que je viens de faire avec Calusia, soldat irréprochable, bon, généreux et dévoué. Homme de cœur qui vous tient par la main sans jamais vous lâcher, toujours debout devant pour vous guider et vous protéger.
J’aurai pu voyager encore et encore avec Calusia sans jamais me lasser et surtout me sentir en confiance.
Très joli parcourt a lire et a relire.
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Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
L'auteur nous plonge tout de suite dans le temps à travers des photos en noir et blanc de l'époque. J'ai beaucoup aimé ce livre mais je l'ai trouvé trop court. J'ai suivi Calusia avec son âne et sa caisse avec émotions. L'auteur donne l'impression que cette caisse renferme un trésor. Il ne faut pas oublier que l'Italie est très pieuse. Ainsi on comprend vite pourquoi Calusia pleure à chaudes larmes quand il s'aperçoit que l'âne et la caisse ont disparu
Je remercie http://partagelecture.forums-actifs.com/ et son administrateur Thot qui m'a envoyé ce livre ainsi que les Editions de la Table ronde qui me l'a offert
Je remercie http://partagelecture.forums-actifs.com/ et son administrateur Thot qui m'a envoyé ce livre ainsi que les Editions de la Table ronde qui me l'a offert
Invité- Invité
Re: [Malaparte, Curzio] Le compagnon de voyage
Enfin je l'ai fini et je m'associe à l'ensemble des participants de ce forum pour dire combien ce livre m'a touché. De Malaparte je n'en avais entendu qu'une critique élogieuse lors d'une émission radio littéraire dans laquelle Frédéric Beigdeber disait avoir fait de "La Peau" de Malaparte son livre de chevet. Mais connaissant les travers de Frédéric B. je n'ai pas voulu tout de suite commencer la lecture de Malaparte. J'ai eu tort et c'est grâce au forum que je m'y suis mis avec plaisir. Cet oeuvre m'a rappelé un peu Irène Neverowky dans "La Suite Française" et les livres de Maurice Genevoix témoignant sur la guerre.
J'aurai voulu rencontrer Calusia et la "Bergamasque" et partager un bout de chemin avec ces deux anti héros....
J'aurai voulu rencontrer Calusia et la "Bergamasque" et partager un bout de chemin avec ces deux anti héros....
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