[Daeninckx, Didier] La mort n'oublie personne
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[Daeninckx, Didier] La mort n'oublie personne
Auteur: Didier DAENINCKX
Titre: La mort n'oublie personne.
Genre: roman
Editeur: Denoël
1989
186 pages
ISBN 2-207-23539-4
Quatrième de couverture:
L'histoire de Ricouart est scandaleusement exemplaire: jeune résistant à Cauchel, dans un paysage du Nord sillonné de canaux, alors qu'il travaillait à la réparation des wagons de chemin de fer, il participe à deux actions qui tournent mal, la dernière entraînant sa capture et sa déportation. Libéré par les Russes en avril 45, il ne rentre pourtant en France qu'en février 46, après avoir soigné sa tuberculose. Et le voilà aussitôt inculpé de complicité de meurtre par un juge d'instruction qui officiait déjà sous Pétain. Il sera condamné à sept ans de prison. Telle est la trame, mais la manière dont Didier Daeninckx bâtit son livre donne aux faits un éclairage décapant qui révèle bien mieux les comportements qu'une longue analyse. Quel que soit le genre qu'il aborde, on est frappé par la minutie des enquêtes de Didier Daeninckx, par la justesse de son ton, par son sens de la grandeur chez les humbles- ceux dont on dit précisément qu'ils sont le sel de la terre.
Mon avis:
Ce livre est un coup de coeur.
Didier Daeninckx commence par raconter la fin tragique d'un adolescent, pensionnaire dans un lycée du Nord, Lucien Ricouart. Il enchaîne ensuite sur l'interview par un journaliste d'un ancien résistant condamné pour complicité de meurtre, Jean Ricouart. Et peu à peu, à travers le dialogue entre ses deux hommes, nous allons comprendre comment ces êtres en sont arrivés là.
C'est extrêmement bien écrit, très simplement. On sourit, on aime, on pleure avec Jean Ricouart, on s'insurge contre tant d'injustice. En effet, ce texte est avant tout un roman engagé qui nous rappelle que la guerre a aussi fait des doubles victimes, des êtres comme Ricouart qui ont résisté, été déportés et enfin livrés à la justice française pour sauver des personnes plus influentes.
Didier Daeninckx clame ici que, comme dans la fable, "selon que vous serez puissant ou misérable" la justice ne rendra pas le même verdict. Ce livre est un réquisitoire pour les oubliés du devoir de mémoire, ceux qui ne sont ni de très grands résistants, ni des "justes" reconnus mais des combattants de l'ombre, qui ont oeuvré à leur niveau et qui, en guise de reconnaissance, n'ont obtenu que l'opprobre.
C'est un livre qui dénonce ceux qui ont su tirer leur épingle du jeu: les enrichis du marché noir, les délateurs, les notables qui ont collaboré et retourné leur veste sans être inquiétés. Mais attention, le titre résonne pour eux comme une sentence: "la mort n'oublie personne".
Titre: La mort n'oublie personne.
Genre: roman
Editeur: Denoël
1989
186 pages
ISBN 2-207-23539-4
Quatrième de couverture:
L'histoire de Ricouart est scandaleusement exemplaire: jeune résistant à Cauchel, dans un paysage du Nord sillonné de canaux, alors qu'il travaillait à la réparation des wagons de chemin de fer, il participe à deux actions qui tournent mal, la dernière entraînant sa capture et sa déportation. Libéré par les Russes en avril 45, il ne rentre pourtant en France qu'en février 46, après avoir soigné sa tuberculose. Et le voilà aussitôt inculpé de complicité de meurtre par un juge d'instruction qui officiait déjà sous Pétain. Il sera condamné à sept ans de prison. Telle est la trame, mais la manière dont Didier Daeninckx bâtit son livre donne aux faits un éclairage décapant qui révèle bien mieux les comportements qu'une longue analyse. Quel que soit le genre qu'il aborde, on est frappé par la minutie des enquêtes de Didier Daeninckx, par la justesse de son ton, par son sens de la grandeur chez les humbles- ceux dont on dit précisément qu'ils sont le sel de la terre.
Mon avis:
Ce livre est un coup de coeur.
Didier Daeninckx commence par raconter la fin tragique d'un adolescent, pensionnaire dans un lycée du Nord, Lucien Ricouart. Il enchaîne ensuite sur l'interview par un journaliste d'un ancien résistant condamné pour complicité de meurtre, Jean Ricouart. Et peu à peu, à travers le dialogue entre ses deux hommes, nous allons comprendre comment ces êtres en sont arrivés là.
C'est extrêmement bien écrit, très simplement. On sourit, on aime, on pleure avec Jean Ricouart, on s'insurge contre tant d'injustice. En effet, ce texte est avant tout un roman engagé qui nous rappelle que la guerre a aussi fait des doubles victimes, des êtres comme Ricouart qui ont résisté, été déportés et enfin livrés à la justice française pour sauver des personnes plus influentes.
Didier Daeninckx clame ici que, comme dans la fable, "selon que vous serez puissant ou misérable" la justice ne rendra pas le même verdict. Ce livre est un réquisitoire pour les oubliés du devoir de mémoire, ceux qui ne sont ni de très grands résistants, ni des "justes" reconnus mais des combattants de l'ombre, qui ont oeuvré à leur niveau et qui, en guise de reconnaissance, n'ont obtenu que l'opprobre.
C'est un livre qui dénonce ceux qui ont su tirer leur épingle du jeu: les enrichis du marché noir, les délateurs, les notables qui ont collaboré et retourné leur veste sans être inquiétés. Mais attention, le titre résonne pour eux comme une sentence: "la mort n'oublie personne".
Véronique M.- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 1701
Age : 55
Localisation : 04
Emploi/loisirs : prof d'écoles/ lecture randonnée jeux de société, puzzles
Genre littéraire préféré : un peu de tout, romans en tous genres,biographies, essais mais pas trop la science fiction.
Date d'inscription : 12/02/2010
Re: [Daeninckx, Didier] La mort n'oublie personne
oui, encore un très bon Daeninckx, comme d'habitude...
Invité- Invité
Re: [Daeninckx, Didier] La mort n'oublie personne
C'est mon premier de cet auteur. Je ne connaissais pas. Tu peux m'en conseiller d'autres, Aile?
Merci
Merci
Véronique M.- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 12/02/2010
Re: [Daeninckx, Didier] La mort n'oublie personne
Il a écrit pas mal, toujours des romans et des nouvelles dans le genre "social" ou en tout cas très ancrés dans la réalité, qui n'est pas toujours gaie...
De tête, il me vient des titres "Itinéraire d'un salaud ordinaire" sur un homme qui devient collabo (comment ses différents choix l'amènent sur cette voie...), "Cannibale" très beau petit roman sur l'exploitation des indigènes en Nouvelle Calédonie (notamment lors de l'exposition universelle), "Meurtres pour mémoire", "Zapping" ...
De tête, il me vient des titres "Itinéraire d'un salaud ordinaire" sur un homme qui devient collabo (comment ses différents choix l'amènent sur cette voie...), "Cannibale" très beau petit roman sur l'exploitation des indigènes en Nouvelle Calédonie (notamment lors de l'exposition universelle), "Meurtres pour mémoire", "Zapping" ...
Invité- Invité
Véronique M.- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 12/02/2010
Re: [Daeninckx, Didier] La mort n'oublie personne
ta critique me donne envie de le lire. Je vais le rajouter dans ma LAL.
Invité- Invité
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