[MacDonald, Ann-marie] Le vol du corbeau
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[MacDonald, Ann-marie] Le vol du corbeau
Éditions Flammarion (788p)
Résumé :
1962 les MacCarthy rentrent au pays et s'installent à Centralia, au sud de l'Ontario. Ils forment une famille modèle. Jack, le père est officier de carrière et Mimi, la mère, une femme resplendissante, Madeleine, huit ans, croit encore que l'école est un des endroits les plus sûrs qui soient. Mike, douze ans, est le héros de sa petite sœur. Mais ce vernis ne tardera pas à craquer. Un meurtre inconcevable secoue la communauté. Jack se trouve confronté à un dilemme moral insurmontable : au nom des intérêts de son pays en pleine guerre froide, doit-il protéger un criminel de guerre et laisser enfermer un innocent ? Madeleine est victime d'un instituteur pédophile. Peut-elle mentir pour faire éclater la vérité ? Un roman magistral, puissante méditation sur la perte de l'innocence
Ce que j’en ai pensé :
En vrai pavé, Le vol du corbeau m’a déplut dès le départ. Un style désagréable et haché (Téléphone. Il répond) qui m’a vraiment rebuté, une histoire qui démarre très lentement. C’est simple sur 200 pages, il ne se passe presque rien. Les 50 premières pages tournent autour du trajet en voiture de la famille qui se rend dans sa nouvelle demeure. Peuplé de paroles de chansons, de quelques descriptions, on se demande où veut en venir l’auteur. Il a vraiment fallu que je m’accroche. « Allez, me disais-je il, va bien se passer quelque chose, encore quelques pages » Bien m’en a pris car après les 200 premières pages (quand même !) et la famille installée dans son nouveau chez soi, le récit décolle et on ne le lâche plus !
La narration alterne entre la voix du père qui a pour mission secrète de cacher un exilé soviétique, avec tous les mensonges qui en découlent, et Madeleine, 8ans, narratrice émouvante, qui nous raconte avec ses mots et à travers ses yeux, le comportement étrange de son professeur qui pour la punir, lui fait faire le poirier, puis lui demande si elle fait de l’exercice, et c’est avec horreur que l’on finit par comprendre les intentions de cette homme pervers. Abusant de la naïveté et de la crédulité de ses jeunes élèves, ce n’est pas une, mais plusieurs petites filles dont cet instituteur abusera et c’est avec angoisse et dégoût que l’on attend avec Madeleine la phrase fatidique : « les petites filles qui suivent resteront après la classe ». Choquant et dérangeant.
Puis survient le drame avec la mort d’une fillette et c’est toute une machine qui se met en marche. Mensonges et dissimulation entraveront l’élucidation de ce crime pendant plusieurs dizaines d’années. Une vrai spirale infernale. C’est à ce moment là que l’on se rend compte qu’on tient un très bon livre entre les mains. Digne des meilleurs polar.
Ici, le récit fait un saut dans le temps et l‘on retrouve une Madeleine adulte. J’ai trouvé cette partie nettement moins intéressante. L’auteur aurait pu réduire son récit de plusieurs centaines de pages. Alors qu’on a hâte de découvrir la vérité sur le meurtre, Ann-Marie MacDonald nous raconte en détails les amours de Madeleine, ses déboires d’artiste au théâtre et du coup le suspense tombe un peu à plat. Néanmoins, la fin est des plus réussies, choquante et très angoissante. Je ne m’attendais pas à ça.
En conclusion :
Un roman réussi qui aurait cependant mérité une bonne coupe de plusieurs centaines de pages au début et à la fin. Le récit n’en aurait été que meilleur et plus dynamique. J’ai trouvé le style un peu moyen au début mais une fois l’intrigue engagée, il n’y parait plus. En tout cas, Le vol du corbeau mérite amplement que vous vous y attardiez, l’intrigue étant vraiment très bien ficelée et la fin bluffante.
Ma note : 4/5
Résumé :
1962 les MacCarthy rentrent au pays et s'installent à Centralia, au sud de l'Ontario. Ils forment une famille modèle. Jack, le père est officier de carrière et Mimi, la mère, une femme resplendissante, Madeleine, huit ans, croit encore que l'école est un des endroits les plus sûrs qui soient. Mike, douze ans, est le héros de sa petite sœur. Mais ce vernis ne tardera pas à craquer. Un meurtre inconcevable secoue la communauté. Jack se trouve confronté à un dilemme moral insurmontable : au nom des intérêts de son pays en pleine guerre froide, doit-il protéger un criminel de guerre et laisser enfermer un innocent ? Madeleine est victime d'un instituteur pédophile. Peut-elle mentir pour faire éclater la vérité ? Un roman magistral, puissante méditation sur la perte de l'innocence
Ce que j’en ai pensé :
En vrai pavé, Le vol du corbeau m’a déplut dès le départ. Un style désagréable et haché (Téléphone. Il répond) qui m’a vraiment rebuté, une histoire qui démarre très lentement. C’est simple sur 200 pages, il ne se passe presque rien. Les 50 premières pages tournent autour du trajet en voiture de la famille qui se rend dans sa nouvelle demeure. Peuplé de paroles de chansons, de quelques descriptions, on se demande où veut en venir l’auteur. Il a vraiment fallu que je m’accroche. « Allez, me disais-je il, va bien se passer quelque chose, encore quelques pages » Bien m’en a pris car après les 200 premières pages (quand même !) et la famille installée dans son nouveau chez soi, le récit décolle et on ne le lâche plus !
La narration alterne entre la voix du père qui a pour mission secrète de cacher un exilé soviétique, avec tous les mensonges qui en découlent, et Madeleine, 8ans, narratrice émouvante, qui nous raconte avec ses mots et à travers ses yeux, le comportement étrange de son professeur qui pour la punir, lui fait faire le poirier, puis lui demande si elle fait de l’exercice, et c’est avec horreur que l’on finit par comprendre les intentions de cette homme pervers. Abusant de la naïveté et de la crédulité de ses jeunes élèves, ce n’est pas une, mais plusieurs petites filles dont cet instituteur abusera et c’est avec angoisse et dégoût que l’on attend avec Madeleine la phrase fatidique : « les petites filles qui suivent resteront après la classe ». Choquant et dérangeant.
Puis survient le drame avec la mort d’une fillette et c’est toute une machine qui se met en marche. Mensonges et dissimulation entraveront l’élucidation de ce crime pendant plusieurs dizaines d’années. Une vrai spirale infernale. C’est à ce moment là que l’on se rend compte qu’on tient un très bon livre entre les mains. Digne des meilleurs polar.
Ici, le récit fait un saut dans le temps et l‘on retrouve une Madeleine adulte. J’ai trouvé cette partie nettement moins intéressante. L’auteur aurait pu réduire son récit de plusieurs centaines de pages. Alors qu’on a hâte de découvrir la vérité sur le meurtre, Ann-Marie MacDonald nous raconte en détails les amours de Madeleine, ses déboires d’artiste au théâtre et du coup le suspense tombe un peu à plat. Néanmoins, la fin est des plus réussies, choquante et très angoissante. Je ne m’attendais pas à ça.
En conclusion :
Un roman réussi qui aurait cependant mérité une bonne coupe de plusieurs centaines de pages au début et à la fin. Le récit n’en aurait été que meilleur et plus dynamique. J’ai trouvé le style un peu moyen au début mais une fois l’intrigue engagée, il n’y parait plus. En tout cas, Le vol du corbeau mérite amplement que vous vous y attardiez, l’intrigue étant vraiment très bien ficelée et la fin bluffante.
Ma note : 4/5
Dernière édition par Nephtys le Mer 6 Oct 2010 - 17:14, édité 1 fois (Raison : Ajout sondage)
Invité- Invité
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