[Ellory, R.J.] Vendetta
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Votre avis sur Vendetta
[Ellory, R.J.] Vendetta
Vendetta
R.J. Ellory
Sonatine - 2009 - 653 pages
R.J. Ellory
Sonatine - 2009 - 653 pages
Résumé :
Une Ford Mercury Turnpike Cruiser de 1957 dans une impasse de La Nouvelle-Orléans. Dans le coffre un cadavre, non identifié, éventré, éviscéré, coeur sectionné et replacé dans la cage thoracique, lésions diverses et variées.
Catherine Ducane, la fille du gouverneur de la Louisiane, enlevée. Aucune piste. Aucune demande de rançon, rien.
Ces deux faits ont-ils un lien ?
Mon avis :
La Nouvelle-Orléans, époque contemporaine.
Branle bas de combat, la fille du gouverneur a disparu et ce cadavre, en plus, sur les bras, John Verlaine, le flic du coin fait son enquête, rigoureusement et envoie les empreintes, pour contrôle, au service de l'identification. Retour : secret défense, pas touche mon pote, on t'enverra du monde.
Les cow-boys du Middle-West qui débarquent, sapés façon croquemort, tout en noir, sauf la chemise, blanche. T'occupes, on récupère, tout, oui, rapport du légiste, dossiers et cetera, même pas un merci, quant-au sourire il n'est pas obligatoire. Le FBI, les champions de l'investigation hors norme, ceux qui savent.
Le ramdam de Ducane, le gouverneur, il l'a veut vivante sa fille et peu importe les moyens et des moyens va y en avoir, faut me croire, ça va grouiller de croquemorts là-dedans.
Surprise, le ravisseur appelle, je parle, yes, mais à un type et seulement à lui, capichi, si, alors c'est qui ? Ray Hartmann, demain soir, je rappelle et je lui parle. Pfuit, qui c'est celui-la ?
Hartmann c'est un paumé, un quelconque fonctionnaire qui bosse à une sous-commission de lutte contre le crime, un gars qu'a raté sa vie familiale, le professionnel passe d'abord et trop à coeur qu'il le prend le professionnel, à se saouler la tronche et à régurgiter tout ça sur le carrelage de la cuisine, moitié sur lui, moitié par terre. Des hauts de coeur, qu'il a le Raymond, sur la chienlit qui l'entoure, il supporte pas, les alcooliques anonymes, oui, pour faire plaisir à Madame, comme ça, une semaine, deux et patatrac, rechute, alors Madame elle aime pas, d'autant que c'est la petite qui découvre Papa, par terre dans son dégueulis. Elle l'aime Papa, mais trop c'est trop, vient fifille nous on retourne chez grand-mère. Seul, solitaire, brisé, hagard, Hartmann erre et arrête son cirque, il ne boit plus et tentera se retrouver son foyer.
Le FBI bien sûr qu'il le déniche le Ray, viens poupoule, dépêche, il y a urgence. Et le FBI ce ne sont pas des comiques, les moyens ils connaissent, alors pile poil à l'heure pour l'appel du ravisseur, Ernesto Perez.
J'ai une historiette à vous raconter, qu'il dit le Perez, Monsieur Hartmann, si, si, poli et tout, m'écoute et une fois ma confession terminée, je vous dis où est la fille. Bien sûr qu'elle vit, ma parole.
Et Hartmann écoutera Perez !
Bien qu'il ne soit pas de la famille, né à La Nouvelle-Orléans, d'origine cubaine, Perez est un mafieux, un homme de confiance de plusieurs parrains influents dans le crime organisé. Ce qu'il a dire c'est sa vie, sa chienne de vie, depuis petit jusqu'à le Pépé qu'il est maintenant. Il balance le mafieux, il balance, à tour de bras et les exactions et les meurtres et les assassinats, tout le monde ne prend pour son grade, il affirme, si, oui le meurtre de Marylin, non Oswald n'a pas tiré une seule balle sur Kennedy, Hoffa c'est moi et d'autres, beaucoup d'autres. Nous, moi, on écoute cet homme à la voix douce, poli et tout, calme, hédoniste - il aime la bonne chère, Chostakovitch et le bon vin , les hôtels luxueux, il exige, il obtient, à genoux les FBI's brothers - gros fumeur de bons cigares et loquace, patient, énergique, imposant, un chef, quoi ! Les parrains, la cavalerie, Giancana, Trafficante, Genovese, Capone et consors, balancés mais avec des Don devant, respectueux Perez, toujours !
A quoi sert Ray Hartmann ? Qu'est-ce qu'il fiche là ?
Les cadors du FBI écoutent, sûrs, se renseignent, recoupent, attendent les ordres et les confirmations, mais de la fille, rien, faut être patients, Perez a et prend son temps, les endort-il ? Allez savoir, mais pour plonger, ils plongent. Les machines tournent à Quantico, dans le bon sens ?
Et la fille Monsieur Perez ? Patience, j'y viens Monsieur Hartmann ?
Il se fout de nous ! Disent les autres. N'empêche que, tout n'est pas que baratin. Alors...on écoute et on attend.
L'histoire durera le temps que Perez prendra pour dire ce qu'il a à dire, jusqu'au dénouement, dans les toutes dernières pages, aussi époustouflant qu'imprévu.
Mysticisme, endoctrinement, fiction et réalité entremêlées, escroquerie et mythomanie, manipulation et endormissement, paranoïa, sont les ingrédients de construction de ce livre qui est un grand livre.
Ellory a cette plume de ceux qui ont été confinés à l'ombre de la liberté, ceux qui ont payé les dettes contractées auprès de la société. Taulard il connait le poids du silence mais aussi la violence des mots et il en joue. Il en joue avec virtuosité, comme ceux de son espèce, écorchés vifs qui font les grands écrivains, alcooliques comme Burke, taulards comme Ellroy ou Bunker. Il a déposé ses tripes sur son clavier pour écrire et ce qu'il en est sorti est une ode à la littérature, celle qu'on aime, qui vibre, qui sonne, danse et fluctue. Vous aimez les pâtes à la carbonara, respirez leur fumet dans ces pages. Le débarquement à Cuba, dans la baie des cochons, vous avez la carte postale sur les pages, on fume trop, le mal de tête vous gagne. Les flingues jouent leur stacato, baissez la tête, pensez une balle perdue dans son fauteuil ça ferait désordre.
Bref c'est un grand coup de coeur, un livre sans longueur, qui se lit avec délectation et, non, ce n'est pas l'histoire de la mafia mais celle d'un homme qui aurait pu être garçon coiffeur ou comptable s'il n'avait été mafieux, dont l'histoire est l'essence même d'une intrigue à couper le souffle, si l'on veut bien me passer l'expression qui n'est pas de moi.
5/5
B
Dernière édition par alexielle63 le Jeu 14 Oct 2010 - 15:31, édité 1 fois (Raison : ajout sondage)
Invité- Invité
Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
il me semblait avoir mis critique aussi élogieuse mais moins bien troussée que la tienne, la chute de ce livre est aussi exceptionnelle et pour ma part, inattendue. Tu n'aurai pas oublié de voter Bernard?
Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
Critique très convaincante.Merci !
Sara2a- Grand sage du forum
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Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
Mon avis sur ce livre:
Lecture
Lecture
Un cadavre très abîmé, massacré même, est découvert dans une voiture dans les rues de la Nouvelle-Orléans. Et pas n'importe quelle voiture, une vieille américaine de collection. Pas n'importe quel cadavre non plus : le garde du corps de la fille d'un homme politique très en vue.
Ray Hartmann travaille pour la police fédérale à New-York. Entre crimes et horreurs, il en a vu de toutes les couleurs dans ce travail auquel il se donne à fond. Mais l'alcool est trop souvent son carburant et sa vie de famille en souffre. Apeurées par sa violence sous l'emprise de l'ivresse, sa femme et sa famille ont pris le large et le voient peu.
Rien de commun entre ces deux histoires. Si ce n'est qu'à la Nouvelle-Orléans, un certain Perez se signale à la police comme le kidnappeur et demande, contre la vie de la jeune fille, que Hartmann écoute sa confession. Voilà donc Hartmann de retour dans sa ville natale pour écouter les histoires d'un truand inconnu, ou d'un tueur chevronné, ou peut-être d'un dingue affabulateur. Entre lui et Perez va se nouer un duel oral fait d'interrogations, de mystères et de manipulations. L'enjeu : une vie. Perez raconte sa vie de tueur, ses liens avec le crime organisé, ses espoirs, ses tragédies, ses amitiés et ses vengeances.
Mais pourquoi Hartmann ? Pourquoi tuer et kidnapper pour un catharsis psychologique ? Les enjeux ne sont pas les mêmes pour les protagonistes.
Avis
Dès le début du livre, j'ai été frappé par le style de RJ Ellory. Je le confondais souvent avec son homonyme d'anagramme Ellroy. Et la comparaison est assez naturelle à la lecture. Ellory développe des phrases pleines, construites et denses sans jamais tomber dans la lourdeur ni l'indigeste. Il faut prendre le temps de suivre chaque paragraphe dans ses détails et méandres. Ce n'est pas le genre de livre que l'on peut lire en diagonale.
Du coup, au long de ses presque 800 pages il tient bien dans la durée et sait accrocher. L'histoire est en effet prenante. La vie contée de Perez commence à Cuba et suit l'histoire de la Mafia. Malheureusement cela sent un peu le réchauffé. Batista, Lansky, Siegel ou Hoffa et consorts sont des sujets déjà suffisamment connus pour que la période 1930-1960 présente peu de surprises. Je n'ai pas vraiment trouvé d'intérêt à cet exposé. Les histoires généalogiques, gérontologiques, ou nécrologiques des grandes familles de truands ne sont pas des plus vivifiantes.
Ce récit de Perez se double habilement de l'enquête actuelle sur le kidnapping, éclairée ou obscurcie par les révélations savamment distillées du tueur.
Dans la seconde partie, Perez, de tueur décérébré évolue lentement vers une prise de conscience de sa vie. Pas de remords ou de compassion, il est et reste un tueur froid, intelligent et efficace. Mais ses remises en question sur l'amour, l'amitié et le sens de sa vie sont en fait celles qui font renaître son interlocuteur Hartmann. L'histoire plus récente, qui m'était moins connue m'a également plus intéressé.
Dans la dernière partie, on assiste, assez incrédule, à la jonction de tous les éléments épars, à la mise en lumière de la situation actuelle sous les feux d'un passé de plus de 50 ans de crimes. Tout s'emballe. L'enquête, les motivations, l'action, les pistes et les questions se rejoignent pour un twist final assez surprenant que n'aurait pas renié Keyser Söze.
Chacune de ces époques correspond à des lieux différents : Cuba et la Floride, New-York et Chicago, la Nouvelle-Orléans et la Louisiane. L'auteur sait très bien retranscrire les ambiances de chacun de ces lieux. Les différences d'ambiance, de civilisation, de vie sociale, de rythme et de température sont superbement transmises. J'ai particulièrement apprécié tous ces environnements qui posent vraiment le récit dans un cadre réaliste. La moiteur, la noirceur et l'ambiance collante et moite des bayous est particulièrement réussie.
Les personnages sont complexes et ambivalents. Le tueur est intelligent, cultivé, manipulateur. Le policier est humain et blessé mais peut-être un vrai connard quand il a bu. Les policiers sont prêts à prendre des libertés avec la loi pour sauver une vie. Les malfrats sont prêts à tuer pour l'honneur mais aussi à trahir pour sauvegarder leur peau. Rien n'est manichéen, rien n'est simple et peu de choses sont ce qu'elles paraissent. Les nombreux personnages secondaires sont construits. L'auteur les décrit plus par leurs caractères, leurs réactions et leurs comportements que vraiment physiquement. On ne peut s'empêcher inconsciemment de faire la distribution des rôles parmi les acteurs que l'on connaît.
Conclusion:
L'histoire ne m'a pas laissé en route. Bien que lassé par ma première partie, j'ai bien fait de tenir pour être ensuite accroché à cette Vendetta.
Un livre pas toujours facile à lire. Un style fin et solide malgré un sujet qui ne m'a pas toujours intéressé.. J'avoue que deux autres livres de cet auteur ont rejoint ma Pile A Lire et je me régale d'avance de son écriture si riche sur un fonds plus à mon goût.
Ma note : 15/20.
Ray Hartmann travaille pour la police fédérale à New-York. Entre crimes et horreurs, il en a vu de toutes les couleurs dans ce travail auquel il se donne à fond. Mais l'alcool est trop souvent son carburant et sa vie de famille en souffre. Apeurées par sa violence sous l'emprise de l'ivresse, sa femme et sa famille ont pris le large et le voient peu.
Rien de commun entre ces deux histoires. Si ce n'est qu'à la Nouvelle-Orléans, un certain Perez se signale à la police comme le kidnappeur et demande, contre la vie de la jeune fille, que Hartmann écoute sa confession. Voilà donc Hartmann de retour dans sa ville natale pour écouter les histoires d'un truand inconnu, ou d'un tueur chevronné, ou peut-être d'un dingue affabulateur. Entre lui et Perez va se nouer un duel oral fait d'interrogations, de mystères et de manipulations. L'enjeu : une vie. Perez raconte sa vie de tueur, ses liens avec le crime organisé, ses espoirs, ses tragédies, ses amitiés et ses vengeances.
Mais pourquoi Hartmann ? Pourquoi tuer et kidnapper pour un catharsis psychologique ? Les enjeux ne sont pas les mêmes pour les protagonistes.
Avis
Dès le début du livre, j'ai été frappé par le style de RJ Ellory. Je le confondais souvent avec son homonyme d'anagramme Ellroy. Et la comparaison est assez naturelle à la lecture. Ellory développe des phrases pleines, construites et denses sans jamais tomber dans la lourdeur ni l'indigeste. Il faut prendre le temps de suivre chaque paragraphe dans ses détails et méandres. Ce n'est pas le genre de livre que l'on peut lire en diagonale.
Du coup, au long de ses presque 800 pages il tient bien dans la durée et sait accrocher. L'histoire est en effet prenante. La vie contée de Perez commence à Cuba et suit l'histoire de la Mafia. Malheureusement cela sent un peu le réchauffé. Batista, Lansky, Siegel ou Hoffa et consorts sont des sujets déjà suffisamment connus pour que la période 1930-1960 présente peu de surprises. Je n'ai pas vraiment trouvé d'intérêt à cet exposé. Les histoires généalogiques, gérontologiques, ou nécrologiques des grandes familles de truands ne sont pas des plus vivifiantes.
Ce récit de Perez se double habilement de l'enquête actuelle sur le kidnapping, éclairée ou obscurcie par les révélations savamment distillées du tueur.
Dans la seconde partie, Perez, de tueur décérébré évolue lentement vers une prise de conscience de sa vie. Pas de remords ou de compassion, il est et reste un tueur froid, intelligent et efficace. Mais ses remises en question sur l'amour, l'amitié et le sens de sa vie sont en fait celles qui font renaître son interlocuteur Hartmann. L'histoire plus récente, qui m'était moins connue m'a également plus intéressé.
Dans la dernière partie, on assiste, assez incrédule, à la jonction de tous les éléments épars, à la mise en lumière de la situation actuelle sous les feux d'un passé de plus de 50 ans de crimes. Tout s'emballe. L'enquête, les motivations, l'action, les pistes et les questions se rejoignent pour un twist final assez surprenant que n'aurait pas renié Keyser Söze.
Chacune de ces époques correspond à des lieux différents : Cuba et la Floride, New-York et Chicago, la Nouvelle-Orléans et la Louisiane. L'auteur sait très bien retranscrire les ambiances de chacun de ces lieux. Les différences d'ambiance, de civilisation, de vie sociale, de rythme et de température sont superbement transmises. J'ai particulièrement apprécié tous ces environnements qui posent vraiment le récit dans un cadre réaliste. La moiteur, la noirceur et l'ambiance collante et moite des bayous est particulièrement réussie.
Les personnages sont complexes et ambivalents. Le tueur est intelligent, cultivé, manipulateur. Le policier est humain et blessé mais peut-être un vrai connard quand il a bu. Les policiers sont prêts à prendre des libertés avec la loi pour sauver une vie. Les malfrats sont prêts à tuer pour l'honneur mais aussi à trahir pour sauvegarder leur peau. Rien n'est manichéen, rien n'est simple et peu de choses sont ce qu'elles paraissent. Les nombreux personnages secondaires sont construits. L'auteur les décrit plus par leurs caractères, leurs réactions et leurs comportements que vraiment physiquement. On ne peut s'empêcher inconsciemment de faire la distribution des rôles parmi les acteurs que l'on connaît.
Conclusion:
L'histoire ne m'a pas laissé en route. Bien que lassé par ma première partie, j'ai bien fait de tenir pour être ensuite accroché à cette Vendetta.
Un livre pas toujours facile à lire. Un style fin et solide malgré un sujet qui ne m'a pas toujours intéressé.. J'avoue que deux autres livres de cet auteur ont rejoint ma Pile A Lire et je me régale d'avance de son écriture si riche sur un fonds plus à mon goût.
Ma note : 15/20.
Invité- Invité
Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
Mon avis
Ray Hartmann n'avait rien demandé...
Cela, jusqu’à ce que la fille du Gouverneur de Louisiane se fasse enlever.
Et puis après ? Ce n'était pas son problème. Son penchant pour la bouteille et les dommages collatéraux allant de pair lui donnaient suffisamment de boulot comme ça...
Mais Ernesto Perez lui, tueur à gages au service de la mafia, ne va pas l'entendre de la même façon. Avec le charisme d'un dandy et la quiétude d'un homme qui n'a plus rien à perdre et dont on s'impatiente du moindre aveu, il va se livrer aux autorités. C'est lui qui détient la fille du Gouverneur, et il n'acceptera de la livrer qu'à une seule condition — qu'on le laisse raconter son histoire et que ce soit un certain Ray Hartmann, de l'unité de lutte contre le crime organisé qui lui prête l'oreille...
L'incroyable histoire de cet homme va dès lors s'égrainer au fil des jours... et des pages de ce livre.
R.J ELLORY nous maintient une fois de plus en haleine, sans le moindre répit, avec ce merveilleux paradoxe, celui de ne jamais nous essouffler...
Ray Hartmann n'avait rien demandé...
Cela, jusqu’à ce que la fille du Gouverneur de Louisiane se fasse enlever.
Et puis après ? Ce n'était pas son problème. Son penchant pour la bouteille et les dommages collatéraux allant de pair lui donnaient suffisamment de boulot comme ça...
Mais Ernesto Perez lui, tueur à gages au service de la mafia, ne va pas l'entendre de la même façon. Avec le charisme d'un dandy et la quiétude d'un homme qui n'a plus rien à perdre et dont on s'impatiente du moindre aveu, il va se livrer aux autorités. C'est lui qui détient la fille du Gouverneur, et il n'acceptera de la livrer qu'à une seule condition — qu'on le laisse raconter son histoire et que ce soit un certain Ray Hartmann, de l'unité de lutte contre le crime organisé qui lui prête l'oreille...
L'incroyable histoire de cet homme va dès lors s'égrainer au fil des jours... et des pages de ce livre.
R.J ELLORY nous maintient une fois de plus en haleine, sans le moindre répit, avec ce merveilleux paradoxe, celui de ne jamais nous essouffler...
Dernière édition par alexielle63 le Ven 28 Oct 2011 - 10:53, édité 1 fois (Raison : suppression du lien)
Invité- Invité
Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
Moi vous le savez, je suis plUs que fan de cet auteur, donc verdict: EXCELLENT
Invité- Invité
Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
Je l'ai commencé et il a du mal à m’intéresser...alors que "Seul le Silence" m'avait captivé dès les 1eres lignes.
Bon, je m'accroche!
Bon, je m'accroche!
Invité- Invité
Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
il est dans ma pal ! Je ne vais pas tarder à le lire !
lili78- Grand sage du forum
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Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
Résumé : Un thriller au suspense exceptionnel, doublé d’une passionnante histoire de la Mafia des années 1950 à nos jours.2006, La Nouvelle-Orléans. Catherine, la fille du gouverneur de Louisiane, est enlevée. Confiée au FBI, l’enquête prend un tour imprévu : son kidnappeur : Ernesto Perez se livre aux autorités et demande à s’entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille dans une unité de lutte contre le crime organisé. Alors qu’une course contre la montre s’engage pour retrouver Catherine, dans l’ombre, la mafia et les autorités s’inquiètent du dialogue qui s’établit entre les deux hommes. Hartmann ira de surprise en surprise jusqu’au coup de théâtre final.
Mon avis : Je viens de refermer ce livre et j’en reste sans voix ! Quel personnage cet Ernesto Perez ! J’aime beaucoup la façon dont il a évolué au cours de sa vie, c’est un homme remarquablement intelligent, et bizarrement je me suis attachée à lui comme si il était « le héros », alors que la réalité est toute autre.
C’est l’histoire d’Ernesto Perez, tueur à gages pour la mafia, mais c’est aussi l’histoire de deux hommes qui ont été blessé par la vie, deux hommes, un dans la police un dans la mafia, qui ont les mêmes valeurs : famille et travail.
Le suspens, la violence et les sentiments sont très présents dans ce thriller.
Malgré quelques longueurs : et oui comme tout travail celui d’Ernesto est quelque peu répétitif, il m’a semblé arriver trop vite à la fin. L’auteur arrive à nous tenir en haleine, on s’inquiète, on s’angoisse et on a envie de faire parler Ernesto plus vite pour connaître le dénouement.
Je savais la fin grandiose et je n’ai pas été déçu. Epique !
« Si tu cherches la vengeance, creuse deux tombes… une pour ta victime et une pour toi »
Mon avis : Je viens de refermer ce livre et j’en reste sans voix ! Quel personnage cet Ernesto Perez ! J’aime beaucoup la façon dont il a évolué au cours de sa vie, c’est un homme remarquablement intelligent, et bizarrement je me suis attachée à lui comme si il était « le héros », alors que la réalité est toute autre.
C’est l’histoire d’Ernesto Perez, tueur à gages pour la mafia, mais c’est aussi l’histoire de deux hommes qui ont été blessé par la vie, deux hommes, un dans la police un dans la mafia, qui ont les mêmes valeurs : famille et travail.
Le suspens, la violence et les sentiments sont très présents dans ce thriller.
Malgré quelques longueurs : et oui comme tout travail celui d’Ernesto est quelque peu répétitif, il m’a semblé arriver trop vite à la fin. L’auteur arrive à nous tenir en haleine, on s’inquiète, on s’angoisse et on a envie de faire parler Ernesto plus vite pour connaître le dénouement.
Je savais la fin grandiose et je n’ai pas été déçu. Epique !
« Si tu cherches la vengeance, creuse deux tombes… une pour ta victime et une pour toi »
lili78- Grand sage du forum
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Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
Mon avis : Après mon coup de coeur pour "Seul le silence" et une bonne lecture avec "Les anges de New-York", je me suis attaquée à "Vendetta" de R.J. Ellory. Dans l'ensemble j'ai quand même beaucoup aimé ce livre même si je suis passée par des hauts et des bas.
Les premières pages m'ont complétement déroutée, je les ai trouvées un peu confuses et je ne voyais pas vraiment le rapport avec la quatrième de couverture donc j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Mais au fur et mesure, la trame se met en place et alternativement nous allons suivre l'histoire d'Ernesto Perez tueur à gages pour la mafia et Ray Hartmann fonctionnaire de police.
Ernesto Perez se rend au FBI et s'accuse délibérement du kidnapping de la fille du gouverneur de Louisiane et leur fait savoir qu'il leur dira où est retenue la jeune fille à la seule et unique condition qu'ils écoutent son histoire et exige la présence de l'inspecteur Ray Hartmann.
L'histoire va durer une semaine ... alors s'engage une vraie course contre la montre d'une part pour le FBI qui doit absolument trouver la jeune fille avant qu'elle meurt toute seule, enfermée quelque part et d' autre part pour Ray Hartmann qui a rendez vous le samedi suivant avec sa femme et sa fille pour sauver son couple.
Je dois dire que certains passages de l'histoire d'Ernesto Perez avec des dates, des lieux étaient tout simplement soporiphiques et je me suis demandée plusieurs fois si je n'allais pas abandonner mais il y avait toujours un petit quelque chose pour relancer l'histoire.
J'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux avec une petite préférence pour Perez même s'il avait plusieurs dizaines de meurtres à son actif. Le récit de son histoire personnelle lui a toujours donné pour moi les circonstances atténuantes et j'étais quand même curieuse de savoir quel drame avait provoqué ce grand déballage.
Je ne l'ai jamais trouvé sanguinaire, froid mais plutôt determiné à faire ce pourquoi il s'était engagé.
L'écriture d'Ellory est toujours là et malgré quelques longueurs, je me suis quand même régalée avec une fin à la hauteur de mes exigences.
Les premières pages m'ont complétement déroutée, je les ai trouvées un peu confuses et je ne voyais pas vraiment le rapport avec la quatrième de couverture donc j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Mais au fur et mesure, la trame se met en place et alternativement nous allons suivre l'histoire d'Ernesto Perez tueur à gages pour la mafia et Ray Hartmann fonctionnaire de police.
Ernesto Perez se rend au FBI et s'accuse délibérement du kidnapping de la fille du gouverneur de Louisiane et leur fait savoir qu'il leur dira où est retenue la jeune fille à la seule et unique condition qu'ils écoutent son histoire et exige la présence de l'inspecteur Ray Hartmann.
L'histoire va durer une semaine ... alors s'engage une vraie course contre la montre d'une part pour le FBI qui doit absolument trouver la jeune fille avant qu'elle meurt toute seule, enfermée quelque part et d' autre part pour Ray Hartmann qui a rendez vous le samedi suivant avec sa femme et sa fille pour sauver son couple.
Je dois dire que certains passages de l'histoire d'Ernesto Perez avec des dates, des lieux étaient tout simplement soporiphiques et je me suis demandée plusieurs fois si je n'allais pas abandonner mais il y avait toujours un petit quelque chose pour relancer l'histoire.
J'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux avec une petite préférence pour Perez même s'il avait plusieurs dizaines de meurtres à son actif. Le récit de son histoire personnelle lui a toujours donné pour moi les circonstances atténuantes et j'étais quand même curieuse de savoir quel drame avait provoqué ce grand déballage.
Je ne l'ai jamais trouvé sanguinaire, froid mais plutôt determiné à faire ce pourquoi il s'était engagé.
L'écriture d'Ellory est toujours là et malgré quelques longueurs, je me suis quand même régalée avec une fin à la hauteur de mes exigences.
Invité- Invité
Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
J'ai finalement repris ce livre, et j'ai pris le temps de le lire. Beaucoup de temps.
Mon avis rejoint totalement celui de Lisalor.
J'avais aussi adoré "Seul le silence" et beaucoup aimé "Les Anges de New York". Pour ma part, celui là ne sera qu’apprécié.
On se surprend à éprouver de la compassion pour un tueur froid et sans foi ni loi, et ça c'est toujours plaisant.
Si j'avais deviné certains éléments de la fin, d'autres m'ont vraiment surprise!
Bref, une lecture agréable dans l'ensemble, même si ce n'est pas un coup de cœur pour moi.
Mon avis rejoint totalement celui de Lisalor.
J'avais aussi adoré "Seul le silence" et beaucoup aimé "Les Anges de New York". Pour ma part, celui là ne sera qu’apprécié.
On se surprend à éprouver de la compassion pour un tueur froid et sans foi ni loi, et ça c'est toujours plaisant.
Si j'avais deviné certains éléments de la fin, d'autres m'ont vraiment surprise!
Bref, une lecture agréable dans l'ensemble, même si ce n'est pas un coup de cœur pour moi.
Invité- Invité
Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
J'ai beaucoup aimé ce roman, car je l'ai trouvé original. D'habitude, dans ce genre littéraire, on ne voit qu'une enquête et on ne connaît le coupable qu'à la fin, alors que dans ce roman on connaît d'avance le coupable. En plus de l'intrigue, j'ai trouvé ce "récapitulatif" sur l'histoire de la mafia très intéressant, me révélant un aspect des États-Unis que j'ignorais. Même si le personnage d'Ernesto Perez est un tueur impassible, on ressent de la peine pour lui, de même les deux hommes (Ray Hartmann et Perez) tissent un lien proche de l'amitié et de la bienveillance, malgré leurs différences et positions de défenseur de la loi et de criminel qui est un obstacle pour une amitié.
Ainsi, j'ai trouvé ce roman original, et le dénouement est surprenant, ce qui en fait une lecture très agréable.
Ainsi, j'ai trouvé ce roman original, et le dénouement est surprenant, ce qui en fait une lecture très agréable.
Invité- Invité
Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
Très bon livre, très bien écrit. Après l'excellent "Seul le silence" du même auteur, je me suis lancé dans cette lecture complètement différente et moins dense, que le précédent, mais qui n'en reste pas moins prenante et vraiment très agréable à lire.
Pour moi cela a été un réel plaisir de lecture même si j'y ai trouvé, notamment sur la fin, quelques longueurs dans l’histoire de ce tueur à gages repenti.
7/10
Pour moi cela a été un réel plaisir de lecture même si j'y ai trouvé, notamment sur la fin, quelques longueurs dans l’histoire de ce tueur à gages repenti.
7/10
Sarfre- Grand expert du forum
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Localisation : Metz
Emploi/loisirs : Informatique
Genre littéraire préféré : Romans classiques, contemporains; Sciences humaines; Fantasy; Policier, Thriller.
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Re: [Ellory, R.J.] Vendetta
Mon avis
Voici un auteur qui ne me déçoit jamais (même lorsque j’ai discuté avec lui aux quais du polar à Lyon : il était exactement comme je l’avais imaginé : peu causant, ténébreux mais dégageant un « je ne sais quoi » (comme ses romans) qui fait qu’il fascine).
Une fois encore, les personnages rencontrés sont loin d’être lisses. Ils vont mal, ils sont en marge tout en étant noyés dans la masse et ils nous interrogent. Qu’ont-ils à cacher, qu’ont-ils fait et surtout qu’est-ce qui a pu les amener ici et maintenant, en face de nous à cet instant précis de leur vie ?
Une jeune femme, fille d’un homme connu et respectable, disparaît. Un homme, qui dit savoir où elle se trouve, demande à rencontrer un policier. Il ne parlera qu’à lui, à un rythme qu’il choisira et dévoilera le lieu de séquestration au bout de leurs conversations….
C’est tout un cheminement que nous offre R.J. Ellory dans ce recueil mais surtout une longue réflexion sur les choix que l’on fait et qui influencent toute une destinée. Comment se mettent-ils en place, est-on « conditionné » par notre enfance, notre passé, influencé par notre famille ?
C’est avec une écriture acérée, sombre, un style soutenu mais pas lourd que nous entrons dans cet univers presque totalement masculin. Corruption, trafics, trahisons mais également une certaine forme d’amour sont évoqués…
J’ai énormément apprécié cette lecture. Ces hommes forts et fragiles à la fois me plaisent, m’interpellent. Il me semble que, même les « très méchants », ont une faille dans laquelle se glisse une part d’humanité et c’est ce qui donne à chaque récit de cet écrivain, des opus forts, profonds…..
Voici un auteur qui ne me déçoit jamais (même lorsque j’ai discuté avec lui aux quais du polar à Lyon : il était exactement comme je l’avais imaginé : peu causant, ténébreux mais dégageant un « je ne sais quoi » (comme ses romans) qui fait qu’il fascine).
Une fois encore, les personnages rencontrés sont loin d’être lisses. Ils vont mal, ils sont en marge tout en étant noyés dans la masse et ils nous interrogent. Qu’ont-ils à cacher, qu’ont-ils fait et surtout qu’est-ce qui a pu les amener ici et maintenant, en face de nous à cet instant précis de leur vie ?
Une jeune femme, fille d’un homme connu et respectable, disparaît. Un homme, qui dit savoir où elle se trouve, demande à rencontrer un policier. Il ne parlera qu’à lui, à un rythme qu’il choisira et dévoilera le lieu de séquestration au bout de leurs conversations….
C’est tout un cheminement que nous offre R.J. Ellory dans ce recueil mais surtout une longue réflexion sur les choix que l’on fait et qui influencent toute une destinée. Comment se mettent-ils en place, est-on « conditionné » par notre enfance, notre passé, influencé par notre famille ?
C’est avec une écriture acérée, sombre, un style soutenu mais pas lourd que nous entrons dans cet univers presque totalement masculin. Corruption, trafics, trahisons mais également une certaine forme d’amour sont évoqués…
J’ai énormément apprécié cette lecture. Ces hommes forts et fragiles à la fois me plaisent, m’interpellent. Il me semble que, même les « très méchants », ont une faille dans laquelle se glisse une part d’humanité et c’est ce qui donne à chaque récit de cet écrivain, des opus forts, profonds…..
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