[Egolf, Tristan] Kornwolf
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Votre avis sur le livre
[Egolf, Tristan] Kornwolf
Editions Folio
Publié en 2009 ~ Langue : Française ~ 488 pages
Synopsis:
Owen Brynmor ne comptait plus retourner dans la Pennsylvanie profonde de son enfance, pays provincial et rétrograde partagé entre «Habits rouges» et «Bataves», autrement dit entre beaufs américains et Amish rigoristes. Mais à peine engagé comme reporter au journal local, il décroche un scoop : le retour du Démon de Blue Ball, cette bête mystérieuse qui jadis ravagea la région. À moins qu’il ne s’agisse d’un canular… Or, si son enquête l’amène à exhumer la légende du Kornwolf, ce loup-garou qui hanta l’Europe du dix-septième siècle, elle croise aussi, à chaque pas, la trajectoire d’Ephraim Bontrager, un orphelin muet qui vit en marge de sa communauté religieuse. Mais où s’incarne vraiment le Mal? Dans un monstre quelconque, ou parmi les humains qui le pourchassent?
Dans son dernier roman achevé, Tristan Egolf renoue avec la veine truculente et enragée du Seigneur des porcheries. Tout en pastichant la littérature fantastique, il manifeste une verve gourmande et une énergie langagières de tous les instants pour offrir une peinture vengeresse d’une Amérique dégénérée, dont seuls les parias méritent d’être sauvés. On n’est pas près d’oublier la puissance visionnaire de cette écriture torrentielle.
Mon avis:
J’ai commencé ce livre qui me tentait beaucoup malgré les critiques mitigées que j’en avais lues. Ce livre démarre plutôt doucement puisque dans la première partie nous faisons d’abord la connaissance de tous les personnages principaux de l’histoire tout en nous mettant dans l’atmosphère et l’univers du livre. Dès les premières pages j’ai ressenti une atmosphère lourde, pleine de violences et de secrets. Le livre nous emmène dans des mondes différents tels que le journalisme avec Owen, la boxe avec Jack, la guerre et la religion avec Ephraim, Jonathan et Fanny. L’intrigue est très bien ficellée et nous tient en haleine jusqu’au bout puisqu’à chaque indice nous nous retrouvons confronté à de nouvelles découvertes.
Le point de vue des personnages principaux nous est offert bien que j’ai regretté que Fanny ne soit pas plus présente dans ce livre. Le livre est très bien écrit mais j’avais besoin de calme pour le lire et pour bien suivre l’histoire. Les descriptions y sont nombreuses mais nécessaires pour bien comprendre le fil conducteur du livre. On se retrouve confronté à la violence des habitants de la Pennsylvanie envers les religions amish mais aussi des Américains contre les Anglais. L’histoire m’a beaucoup plu et je n’ai pas pu m’empêcher d’éprouver de la compassion et de comprendre le fameux « Kornwolf » malgré tout ce qu’il a pu faire. Dommage que la fin soit si vite bouclée et qu’on ne sache pas la suite des évènements. J’aurais aimé en savoir plus sur ce que Jack ferait avec Ephraim. (Peut-être une suite prochaine?)
Je n’en dis pas plus pour ne rien révéler de l’histoire mais je vous conseille ce livre à lire dans le calme et la concentration pour ne pas louper les détails qui se révèlent important au fil de l’histoire.
Invité- Invité
Re: [Egolf, Tristan] Kornwolf
J'ai voté moyen et pourtant ce me coûte beaucoup (vu mon pseudo si vous connaissez un peu Egolf, vous comprenez).
ce troisième roman d'Egolf est manqué selon moi. Comme le 2ème d'ailleurs
Egolf reste l'auteur du magique "seigneur des porcheries" mais le reste de son oeuvre est banal. dommage.
cela dit, vu le commentaire précédent, peut être suis-je passé à côté de Kornwolf? c'est possible.
à retenter un jour pourquoi pas.
j'attends de voir si d'autres l'ont lu
ce troisième roman d'Egolf est manqué selon moi. Comme le 2ème d'ailleurs
Egolf reste l'auteur du magique "seigneur des porcheries" mais le reste de son oeuvre est banal. dommage.
cela dit, vu le commentaire précédent, peut être suis-je passé à côté de Kornwolf? c'est possible.
à retenter un jour pourquoi pas.
j'attends de voir si d'autres l'ont lu
Invité- Invité
Re: [Egolf, Tristan] Kornwolf
Merci EloDesigns pour ta critique éclairante. Cependant, je pense que si je devais découvrir Tristan Egolf, je commencerais plutôt par le "Seigneur des porcheries".
Invité- Invité
Re: [Egolf, Tristan] Kornwolf
Mon avis :
Ce que j’ai aimé.
Les personnages qui, de part et d’autres d’une barrière plus que frêle entre Bien et Mal, sont profondément ambigus. Dans ces pages, pas de héros au visage glabre, aux larges épaules, au regard de velours et à l’intelligence suraiguë. Au mieux, de pauvres diables se débattant dans une situation qui les dépasse, et qui peuvent attirer notre compassion mais guère notre sympathie. Seule Fanny, dans ce domaine, tire plutôt bien son épingle du jeu, mais elle ne semble là que pour incarner le concept de «Juste» et elle cache tout de même à son insu une face obscure.
L’intrigue est superbement menée, avec un découpage parfaitement dosé pour mettre l’eau à la bouche du lecteur. Impossible de laisser un chapitre en plan. Difficile de ne pas se jeter sur le chapitre suivant. De quoi réduire sérieusement ses heures de sommeil.
Quant au fil conducteur du récit, le bon vieux standard de l’horreur, la malédiction du loup garou, il est exploité selon un angle plutôt original, usant à la fois de stéréotypes usés jusqu’à la corde avec une impudence qui ne manque pas de piquant - le chien qui suit le héros dans les flammes ! il a osé ! - et d’autres qui détonnent franchement - un loup-garou pas plus séduisant sous sa forme humaine que sous sa forme lupine.
Petit bonus non négligeable, avoir planté le décor dans une communauté amish, culture dont on ne connaît généralement que les curiosités vendeuses : refus de l’électricité, voitures à cheval, barbes et coiffes. Ce n’est certes pas dans ce livre que l’on découvrira l’histoire des anabaptistes, mais il peut contribuer à éveiller une saine curiosité.
Ce que j’ai moins aimé.
L’écriture, assurément. On navigue dans une confusion permanente, ce qui est compréhensible lorsqu’on plonge dans les pensées d’Ephraim mais l’est beaucoup moins par ailleurs. La ponctuation, en particulier, brouille le sens des phrases plutôt qu’elle ne l’éclaire, tirets, virgules, points, points-virgules, se succédant et se disputant un espace déjà réduit. Même si j’aime beaucoup les écritures énergiques, là on parle plutôt d’épileptique...
Dans l’ensemble, un livre puissant et original, qui mérite d’être découvert.
Ma note : 8,5/10Les personnages qui, de part et d’autres d’une barrière plus que frêle entre Bien et Mal, sont profondément ambigus. Dans ces pages, pas de héros au visage glabre, aux larges épaules, au regard de velours et à l’intelligence suraiguë. Au mieux, de pauvres diables se débattant dans une situation qui les dépasse, et qui peuvent attirer notre compassion mais guère notre sympathie. Seule Fanny, dans ce domaine, tire plutôt bien son épingle du jeu, mais elle ne semble là que pour incarner le concept de «Juste» et elle cache tout de même à son insu une face obscure.
L’intrigue est superbement menée, avec un découpage parfaitement dosé pour mettre l’eau à la bouche du lecteur. Impossible de laisser un chapitre en plan. Difficile de ne pas se jeter sur le chapitre suivant. De quoi réduire sérieusement ses heures de sommeil.
Quant au fil conducteur du récit, le bon vieux standard de l’horreur, la malédiction du loup garou, il est exploité selon un angle plutôt original, usant à la fois de stéréotypes usés jusqu’à la corde avec une impudence qui ne manque pas de piquant - le chien qui suit le héros dans les flammes ! il a osé ! - et d’autres qui détonnent franchement - un loup-garou pas plus séduisant sous sa forme humaine que sous sa forme lupine.
Petit bonus non négligeable, avoir planté le décor dans une communauté amish, culture dont on ne connaît généralement que les curiosités vendeuses : refus de l’électricité, voitures à cheval, barbes et coiffes. Ce n’est certes pas dans ce livre que l’on découvrira l’histoire des anabaptistes, mais il peut contribuer à éveiller une saine curiosité.
Ce que j’ai moins aimé.
L’écriture, assurément. On navigue dans une confusion permanente, ce qui est compréhensible lorsqu’on plonge dans les pensées d’Ephraim mais l’est beaucoup moins par ailleurs. La ponctuation, en particulier, brouille le sens des phrases plutôt qu’elle ne l’éclaire, tirets, virgules, points, points-virgules, se succédant et se disputant un espace déjà réduit. Même si j’aime beaucoup les écritures énergiques, là on parle plutôt d’épileptique...
Dans l’ensemble, un livre puissant et original, qui mérite d’être découvert.
Invité- Invité
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